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Wadd: The Life & Times of John C. Holmes-W.Emerson/A.Smithee


Kerozene

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J'ai hésité à le mettre dans la partie bis tellement c'est énorme!

 

Wadd, ça tient pour "gourdin", référence à Johnny Wadd (Johnny Gourdin donc), personnage récurrent des films du hardeur John Holmes.... Le gourdin, c'est pour son membre, une excroissance de 34cm qu'un des interviewé n'hésite pas à comparer à son avant-bras. Rocco lui_même peut aller se cacher.

 

Wadd, le film, c'est donc un documentaire sur la vie turbulente de John Holmes, sur son parcours chaotique de garçon de ferme à le jeunesse perturbée (le père qui piccole, le beau-père qui cogne) à celui de premier hardeur mort du sida, avec tout une histoire digne d'un roman de Brett Easton Ellis entre deux: un mariage innocent, une arrivée naïve dans le monde du cul, une gloire rapide qui perdure encore aujourd'hui (on l'appelle le Elvis du X), un rôle de balance au sein de l'industrie du X auprès de la police de LA, puis une plongée dans l'enfer de la dope, un esprit gravement mytho, une romance avec une gamine de 15 qu'il pousse à la prostitution pour pouvoir se payer sa coke, drogue qui le poussera à participer plus ou moins malgré lui à un crime crapuleux qui défraya la chronique.

Bref, Holmes, ça aurait pu être un exemple à suivre, un symbole de la virilité noble, le mec semble avoir été le type le plus doux et plus sympa du monde avant de devenir le plus déglingué et le plus pourri du monde, continuant à tourner des pornos en Europe en se sachant atteint du VIH (la Cicciolina ne semble pas lui en vouloir beaucoup à ce sujet).

 

On oscille entre les commentaires admirratifs et les crevages d'abcès. Les témoignages proviennent de son manager, de ses femmes, d'acteurs, d'actrices, de réalisateurs, de producteurs, de ses contacts à LAPD et ceux-ci se contredisent souvent, ce qui fait ressortir de manière effarante le fait que Holmes était un menteur pathologique, un peu schyzo sur les bords et surtout que personne ne le connaissait vraiment. Autrement dit, il a beau avoir baiser 14'000 gonzesses selon ses dires (chiffre évidemment démenti par ses proches qui sont quand même bien obliger d'admettre qu'il en a ramoner plusieurs milliers), Holmes a toujours été un homme dàsespérément seul, sauf peut-être auprès sa première femme (dont on ne saura pas si elle a jamais eu de rapports sexuels avec lui), et éventuellement sa maîtresse de 15 ans...

 

Le documentaire n'est pas super bien réalisé (les petits plans pourris de drugstores illustrant une anecdote citant un drugstore, c'est quand même un peu minable), mais le sujet et les témoignages sont passionnants et c'est surtout le destin d'un homme qui avait la possibilité de vivre une aventure aux petits oignons mais qui termina lamentablement qui fascine. Surtout que sa vie semble avoir été chapitrée et qu'à chaque chapitre, Holmes s'enfonçait plus profond encore dans la déchéance. Une sorte de contre-exemple du rêve américain en même temps qu'un témoignage peu glorieux du monde du porno.

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