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Le Guet-Apens - Sam Peckinpah - 1972


Florent

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En échange de sa liberté, le détenu Carter McCoy doit à sa sortie de prison réaliser le hold-up d'une banque pour le compte de Jack Benyon. Après avoir abattu son complice Rudy Butler qui avait tenté de le tuer, il s'enfuit avec sa femme et l'argent volé à travers les Etats-Unis.

 

Guet-apens est le huitième film de Peckinpah. Ces précédents chef-d’œuvres éclipsent (La Horde Sauvage, Chiens de Paille, ou Un nommé Cable Hogue) ce film d’action. Un genre qui soutient avant tout une très belle histoire d’amour entre Doc McCoy (Steve McQueen) et Carol (Ali MacGraw). Car je dois l’avouer toutes les œuvres de Peckinpah sont des chef d’œuvres, à des degrés divers. Et comme pour tous ses autres films celui-ci vient compléter la vision du cinéaste sur l’évolution de notre monde.

 

 

Ce film a pour sujet, la question de confiance. En qui peut-on encore avoir confiance ? Doc peut-il croire en la sincérité de sa femme qui l’a trompé (pour qu’il sorte de prison) ? Peut-il avoir confiance en des hommes qu’il connaît à peine pour un braquage ? Et doit-il se méfier de l’hôtelier qu’il connaît depuis des années (à la fin)?

Guet-apens est à deux doigts d’être un pur chef d’œuvre, tant d’un point de vue de la mise en scène – extrêmement sèche – que du montage, brillant. Le cinéaste arrive à de nombreux moments à créer une tension (le générique, braquage et la fusillade dans le dernier quart d’heures) incroyable. Il n’atteint pas le sublime et ce principalement du à sa fin optimiste. Ce n’est pas que je sois quelqu’un de pessimiste mais les meilleurs films de Peckinpah ont tous des fins nihilistes. On connaît tous la fin de La Horde (un bain de sang), la perte des repères et un traumatisme en perspective pour les personnages des Chiens de Paille, et la fin de Pat Garrett et Billy The Kid (dernière version). Bref, comme pour Convoy, (oui pour moi c’est un chef d’œuvre ), si la fin avait été plus tragique, le film serait devenue le Bonny & Clyde des 70’s (enfin toute proportion gardée).

 

A voir et à revoir pour constater la grandeur de Peckinpah.

 

Prochain film Pat Garrett & Billy The Kid (1973).

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Pour la fin tragique, il faut lire le roman dont est adapté le film : Le lien conjugal de Jim Thompson. Non seulement ça finit mal, mais en plus les personnages sont bien plus noirs.

 

Bien que ce Peckinpah soit bien foutu et très bien dans son genre, j'adhère tout à fait aux regrets de Flo en ce qui concerne le coté "positif" du film, surtout au regard du matériau de base.

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Pour la fin tragique, il faut lire le roman dont est adapté le film : Le lien conjugal de Jim Thompson. Non seulement ça finit mal, mais en plus les personnages sont bien plus noirs.

 

Bien que ce Peckinpah soit bien foutu et très bien dans son genre, j'adhère tout à fait aux regrets de Flo en ce qui concerne le coté "positif" du film, surtout au regard du matériau de base.

 

Merci Riton, je vais me jeter sur le livre dès que je peux

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  • 8 years later...

Visionnage hier de ce Peckinpah que je n'avais encore jamais vu. Plutôt bien aimé malgré quelques réserves. Le style est efficace, le couple Mc Queen / Graw fonctionne bien, on se laisse mener d'un bout à l'autre de cette fuite en avant avec bonheur. C'est parfois violent, gentiment amoral, et le charme de l'ensemble mêlé à la touche 70's emporte le morceau sans trop de mal ! Reste quelques défauts ici ou là, quelques incohérences, deux trois longueurs dans les péripéties de nos héros, quelques trucs un peu tirés par les cheveux, certains persos secondaires pas forcément à la hauteur du tandem principal... Rien de rédhibitoire, mais juste de quoi empêcher le film de rejoindre les sommets de la filmo de son auteur. Un solide film tout de même, qui remplit son contrat sans sourciller. Vu sur le BR Warner, disque de catalogue, correct mais sans génie particulier non plus.

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Petite précision sur le bouquin (que je n'ai pas lu) et qui a été réédité et retraduit en 2012, j'ai lu ça sur amazon :

 

"Contrairement à ce que dit le premier commentaire, SI, c'était indispensable de faire retraduire ce livre : par respect pour le lecteur, par respect pour Jim Thompson aussi. Outre les quelques erreurs qu'elle corrige — faux sens, incohérences, niveaux de langue («Il était même possible que Mémé fût régule ») — cette version présente l'énorme avantage d'être fidèle au roman de Thompson en livrant sa VÉRITABLE FIN, car dans la traduction intitulée « Le lien conjugal », la dernière page du livre original a été coupée, ce qui fait croire au lecteur que le dénouement est radicalement différent."

 

Voilà

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J ai beaucoup de mal à accrocher à ce film, la faute à l intrigue secondaire avec al lettieri et le couple. Sur le papier ça fait classe; franc tireur ; fuck le spectateur mais je m ennuie profondément lors de ces scènes

Reste de belles scenes comme le générique et la montée de tension quand mac queen rentre dans le magazin d'artillerie et ressort avec un fusil à pompe pour exploser une voiture de police. Le tout sur fond de musique de Quincy Jones ( auteur imposé par macqueen ) il existe d ailleurs la partition initiale composée par Jerry fielding

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