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Victim - Ringo Lam - 1999


Florent

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kidnappé et retrouvé dans une maison hantée, l'informaticien Manson Ma est interrogé par la police de Hong Kong. Très vite, sa femme confie que son époux, la veille de son enlèvement, semblait avoir un comportement anormalement agressif comme s'il était possédé.

 

Victim est un film déroutant. Alors qu’on croit s’immerger dans une enquête fantastique, patatra, le film fait volte face et on poursuit dans une intrigue policière « classique ». Mais Ringo Lam n’est pas homme à jouer dans la simplicité et il nous offre un film étrange et fantastique

Réalisé en pleine vague de ghost story (Ring & Co), le réalisateur se fout littéralement du propos fantastique et propose une histoire très noire d’un homme cerner par les créances et la mafia. On reste dans l’univers du cinéaste mais pour autant je ne qualifierai pas comme Jean-Pierre Dionnet de chef d’œuvre.

 

Car à vrai dire je suis resté sur ma faim. A chaque minute, à chaque séquence j’attendais de retrouver ce que j’aime chez Lam, c’est-à-dire le traitement brutal et sec de la réalité. Il en est question dans le métrage mais l’ambiance poisseuse et fantastique atténue à mon goût ces éléments. Sauf pour la mort de Bee, qui est magnifiquement réalisé.

 

Le scénario et la réalisation sont admirables, une heure de métrage permet de mettre en place différentes pièces du puzzle, qui sera totalement chamboulé par la suite. C’est tellement fait avec maestria que l’on est totalement porté et envoûté. A noter que la musique est très prenante.

 

D’un point de vue de l’œuvre du cinéaste, Victim s’inscrit parfaitement dans une continuité. Les personnages sont tous ambiguës, ayant des facettes qui se révèlent au fil du métrage. On comprend donc l’intérêt de Ringo Lam pour l’ambivalence et un film comme Replicant prend encore plus d’importance et d’épaisseur.

 

Chef d’œuvre de noirceur ou maelström de diverses influences. Ringo Lam déjoue les attentes de son audience et joue avec le spectateur pour le pire et le meilleur.

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  • 3 years later...

Je me suis fait chier comme un rat mort devant ce film qui a le cul entre deux chaises. L'idée de brouiller les genres n'est pas mauvaise, mais autant le faire correctement. Là le côté fantastique pue un peu du bec, c'est un peu comme si Lam se rendait compte que son polar était moisi et qu'il se disait qu'il pouvait booster son audience avec un gimmick de spectres à deux balles. Quant à l'ambiance, je ne l'ai pas du tout trouvée poisseuse, au contraire du monsieur là-haut... Elle m'a semblée plus proche d'un téléfilm France 3 Poitou-Charente qu'autre chose. OK, peut-être pas Poitou-Charente... France 3 tout court.

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