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Vers l'interdiction des jeux trop violents en Allemagne ?


Cyril

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Ce qui est quand même magnifique c'est que tout le monde se demande comment il est possible que l'on puisse laisser un jeune jouer a des jeux videos violent s(diantre, que diable, sacre bleu, fichtre).... mais que personne ne se demande comment il a déniché l'attirail complet de Rambo, lance flamme compris.

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Dans le cadre de la loi sur la délinquance, on sait qu’une partie du texte imposera la mise en place d’une signalétique pour informer les acheteurs d’un jeu, et en premier lieu, les parents. Dans certains cas, un député, Bernard Depierre (UMP) demande une mesure plus radicale, celle de l'interdiction des jeux « appelant au meurtre et actes de barbarie »

 

L’intéressé a déposé un amendement au texte actuellement discuté devant l’Assemblée nationale (notre actualité) au terme duquel :

 

« Art. 33 bis. – Il est interdit sur le territoire national d’éditer, et de diffuser par vente, par location ou par le net, les documents mentionnés à l’article 32, contenant une incitation directe à des violences sexuelles, à des sévices corporels, à des actes de barbarie et au meurtre ».

 

Dans son exposé des motifs, explication de cette proposition, M. Depierre souligne que la signalétique « dans des cas d’extrême violence, ne peut suffire à protéger les mineurs ». Il est soutenu en ce sens par deux autres députés de son camp, Lionnel Luca et Jacques Remiller. Résultat immédiat ? « Il semble donc nécessaire d’interdire purement et simplement certains jeux à la vente et à la location ». Nulle précision sur les modalités pratiques de l'interdiction, notamment sur l'instance chargée de prononcer cette mesure.

 

Pour bien appuyer ses propos, le député de citer à titre d’exemple, le jeu Rule of Rose de Sony, (voir la fiche complète du jeu sur Inpact Virtuel). Selon son interprétation, « L’action du jeu Rules of Rose se situe dans un pensionnat anglais dans les années 1930. Le but du jeu incarne un sadisme et une perversion inacceptables : il s’agit de violer dans les plus horribles conditions une petite fille puis de la torturer avant de la tuer dans la pire des souffrances. Celui qui aura fait preuve de l’ignominie la plus infâme, la plus répugnante, remporte la partie. » Contactée par INpact Virtuel, Sony est tombée des nues, et conteste cette présentation du jeu, loin de la réalité du scénario. La société va transmettre ce dossier à son service juridique, indiquent nos confrères.

 

De manière plus générale, le député insiste : « On tire au hasard sur des passants, on massacre des enfants dans des écoles, on écrase des piétons, on viole, on torture, on massacre… Voilà ce à quoi nos enfants jouent sur leurs ordinateurs (…) Les jeux vidéo extrêmement violents sont de plus en plus nombreux. À tel point qu’ils se banalisent ». Il épaule en outre son amendement avec les positions du Vice-Président de la Commission européenne Franco Fratini, « qui se prononce pour une interdiction totale de ces jeux [violents] pour les moins de 18 ans », ce qui n’est tout de même pas la même chose qu’une interdiction d'entrée sur le territoire.

 

Contre cette soi-disant banalisation, Bernard Depierre estime qu’apposer une signalétique pour informer et filtrer les acheteurs est certes judicieux, « mais qui ira vérifier l’âge de l’acheteur ? Comment éviter les trafics de jeux, achetés par de jeunes adultes et revendus sous le manteau ? ». Rappelons sur ce point que les revendeurs de jeux vidéo préconisent de réserver la vente de jeux violents dans leurs boutiques, car « elles seules peuvent interdire la vente de ces jeux aux mineurs, car en grandes surfaces aucun contrôle n'est effectué » (notre actualité).

 

« Demandons-nous simplement comment un enfant ou un adolescent complètement immergé pendant des heures chaque jour, dans un monde virtuel fait de violence gratuite, de meurtre, de torture, sort-il du jeu ? Est-il encore apte à distinguer le réel du virtuel ? Le tolérable de l’inacceptable ? ». Des arguments chocs vus et revus justifiant certes l’intervention de l’État, mais qui nient totalement le role éducatif des parents dans le suivi des activités de leurs enfants...

 

Source: PcINpact

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mais qui nient totalement le role éducatif des parents dans le suivi des activités de leurs enfants...

 

C'est axactement ce que je m'appretais à répondre en lisant l'article. C'est toujours la même histoire. La musique rend les jeunes violents. Le cinéma rend les jeunes violents. Et les parents sont révoltés alors que ce sont eux qui sortent les 50 euros pour que leur fils ait le dernier GTA pour noël. C'est d'une hypocrisie patentée.

-IS-

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  • 1 month later...

Le thème des jeux violents revient en force ces jours-ci en Europe : le commissaire européen à la justice et aux affaires intérieures Franco Frattini a invité les ministres de l'Intérieur et de la Justice de l'Union européenne à réguler fermement ce secteur. « La protection des enfants ne peut avoir de limites » a-t-il indiqué pour soutenir son projet. Un inventaire va être effectué sur l’état de la législation des 27 pays européens. Il sera enrichi par une collaboration étroite avec les Etats-Unis, la Russie et le Japon pour déterminer la série d’actions à prendre.

 

Au final, un standard de protection minimum pourrait bien être adopté, interdisant l’accès des plus jeunes à certains jeux. Qui dit interdiction, dit nécessairement définition de limites. Frattini semble s’orienter vers l’auto régulation ou en laissant chaque État membre le soin d’adopter une série de règles a minima. La décision n’est pas encore très claire, l’intéressé avouant même « nous ne pouvons, de Bruxelles, juger quels jeux vidéo doivent être interdits ». La ministre allemande de la Justice, Brigitte Zypries, voudrait établir une liste noire européenne : « Nous allons demander aux États membres quels sont les jeux vidéo que chacun interdit, et leurs noms seront publiés sur un site de la Commission européenne, baptisé Insafe ».

 

En réaction, notre confère Inpact Virtuel rétorque « c’est à se demander si dans les chaumières de notre vieux continent, Noël n’a pas fait des ravages. (…) Les enfants se sont-ils lancés dans le trafic international d’armes, histoire de fournir à nos forces de l’ordre un shampoing au plomb bien saignant ? ».

 

Mais le plus symptomatique, c’est aussi l’une des origines de l’engagement du commissaire européen Franco Frattini dans cette lutte pour un monde du jeu vidéo plus sain, plus propre. Le nom de l’intéressé se retrouve dans l’affaire de la diabolisation du jeu Rule of Rose (notre actualité). Mal renseigné, un magazine italien - Panorama - avait mal résumé le but de ce jeu par : « Pour gagner, enterrez vivant un enfant ». Le maire de Rome Walter Veltroni lançait illico une campagne pour fustiger la vente de ce produit, campagne qui remontait directement dans les oreilles de Franco Frattini. Saisi de l’affaire, et rebondissant sur l'attaque de l'école allemande, il promettait réunions et actions européennes pour réguler ce secteur.

 

De fil en aiguille, l’amplification européenne retombait dans les États : elle trouvait même un écho à l’Assemblée nationale. Pour faire adopter un amendement anti jeux violents, trois bons députés M. Depierre, Lionnel Luca Jacques Remiller (UMP), résumaient le scénario par : « L’action du jeu Rules of Rose se situe dans un pensionnat anglais dans les années 1930. Le but du jeu incarne un sadisme et une perversion inacceptables : il s’agit de violer dans les plus horribles conditions une petite fille puis de la torturer avant de la tuer dans la pire des souffrances. Celui qui aura fait preuve de l’ignominie la plus infâme, la plus répugnante, remporte la partie. » Un plantage total qui a évidemment entraîné des plaintes de l’éditeur. Le ministre délégué à l’aménagement du territoire rejettera finalement l’amendement au motif que « la protection des mineurs n’a pas vocation à créer une interdiction générale et absolue qui aboutirait à interdire un document à tout public ».

 

Source: PcINpact

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  • 6 months later...
Du virtuel, de la violence, et Schwarzenegger qui perd à la fin : une cour californienne a jugé anticonstitutionnelle la loi promulguée fin 2005 en Californie, qui visait à interdire la vente des jeux violents aux mineurs. « Rien ne démontre que les jeux vidéo violents sont dommageables pour les enfants, en l’absence d’autres médias violents », a expliqué le juge, Ronald White. « Les témoignages et les preuves présentés ne montrent pas que les jeux vidéo, par leur interactivité ou autre, sont plus dangereux que la télévision, le cinéma ou internet en matière de violence. »

 

La loi n’avait jamais été appliquée car contestée au tribunal dix jours après sa signature, en octobre 2005. Le verdict était attendu depuis décembre de la même année. A l’annonce de la décision judiciaire, le gouverneur Arnold Schwarzenegger, qui avait soutenu et promulgué la loi, a immédiatement annoncé son intention de faire appel, alors que l’instigateur de la loi, le Démocrate Leland Yee, s’est dit « choqué », mais satisfait de la durée des délibérations. « Cela montre que les preuves de la dangerosité des jeux violents pour les enfants sont de plus en plus difficiles à ignorer », s’est-il félicité.

 

Depuis quelques années, la justice américaine a en effet jugé plusieurs litiges comparables au cas californien. Elle a systématiquement donné raison aux vendeurs de jeux, aujourd’hui représentés par l’Entertainment Merchants Association. « Les cours qui ont jugé anticonstitutionnelles des lois similaires ont été confrontées aux mêmes genres de témoignages que ceux présentés par l’état de Californie », rappelle ainsi Ronald White dans son jugement. « Aucune n’a estimé qu’un lien causal pouvait vraiment être établi entre les jeux violents et le bien-être psychologique et physique des enfants. »

 

L’analogie est frappante. Tour à tour, depuis 2001, des tribunaux de l’Indiana, du Minnesota, de Louisiane, du Michigan, de l’Illinois et de Washington ont rejeté les arguments d’administrations locales qui souhaitaient encadrer l’accès aux salles d’arcade, criminaliser la vente de jeux violents ou les interdire aux mineurs. A chaque fois, la justice a dénoncé l’absence de justifications médicales ou l’atteinte au Premier Amendement, qui garantit la liberté d’expression. En Louisiane, le juge avait même estimé que vouloir interdire certains jeux pour protéger les mineurs « revenait à instaurer un inacceptable contrôle des pensées. »

 

Source : Libé.fr

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