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Bloodlust - Marijan Vajda - 1977


Jeremie

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Très étonnante tentative de psycho-killer venu de Suisse, assez inspiré de l'affaire de Kino Hoffman, un déséquilibré qui profanait les cimetières de Nuremberg et qui finit par tuer un couple d'automobilistes.

 

On a grosso modo le même schéma, ici appliqué à un Norman Bates sourd et muet qui prend la décision de venir triturer (comprendre les découper et boire leur sang) les cadavres de jolies filles à la nuit tombée (rien de sexuel cependant, contrairement au vrai Hoffman).

Atmosphère déstabilisante, volontiers misérable et racoleuse (quelques scènes avec des putes bien vulgos), et surtout carrément poisseuse (les maquillages sont approximatifs mais suffisamment malsains). Le film appui bien le trauma du héros avec une scène de flash-back assez balaise (une scène de pédophilie allant un peu trop loin à mon goût...), des séquences d'hallu parfois un peu débiles (vla la voisine simplette qui danse sur des airs à la con). Peut-être moins réussi qu'un Blue Holocaust, mais tout aussi dérangeant.

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Projeté au LUFF 2009, en présence du fils du réal, Marijan David Vajda, qui était assistant de son père à cette époque.

 

Le réalisateur du film s'appelle en réalité Marijan Vajda (pas de David au milieu) et l'erreur présente sur imdb est largement reprise sur de nombreux sites web. Imdb semble d'ailleurs mixer leurs deux filmos comme des cochons.

 

C'est une véritable curiosité morbide, sincèrement drôle mais terriblement malsaine.

 

Le texte du catalogue LUFF:

 

Basé sur la véritable histoire du Vampire de Nuremberg – un fait divers sordide à propos d’un maniaque nécrophile – le film de Marijan Vajda dépeint la plongée d’un simple d’esprit souffrant de mutisme dans les méandres de la folie. Abusé par un père alcoolique dans sa jeunesse, persécuté par ses collègues de travail et sexuellement frustré, le jeune homme voit grandir en lui une attirance macabre pour les cadavres de jeunes femmes au point qu’il s’introduit dans les funérariums à la nuit tombée afin de passer du temps avec les corps qu’il mutile et dont il suce le sang.

 

Perturbante, cette petite perle d’euro-trash méconnue l’est assurément. Vajda ne recule effectivement devant aucun tabou (son film aborde la nécrophilie, mais aussi la profanation, l’inceste et la pédophilie) pour générer le malaise et n’hésite pas à tourner des scènes étonnamment sanglantes qui sont d’autant plus dérangeantes que le personnage campé par Werner Pochath transpire la vulnérabilité et témoigne d’un romantisme certes déplacé, mais débordant de mélancolie. Il parvient ainsi à créer une véritable empathie envers ce personnage persécuté du fait de son handicap, victime d’un monde qui refuse de l’intégrer.

 

Fortement recommandé.

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