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Rengaine - Rachid Djaidani - 2012


DPG

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Le pitch : Paris, aujourd'hui. Dorcy, jeune Noir chrétien, veut épouser Sabrina, une jeune Maghrébine. Cela serait si simple si Sabrina n'avait pas quarante frères et que ce mariage plein d'insouciance ne venait cristalliser un tabou encore bien ancré dans les mentalités de ces deux communautés : pas de mariage entre Noirs et Arabes. Slimane le grand frère, gardien des traditions, va s'opposer par tous les moyens à cette union...

 

 

Dans la grande série des "Mais pourquoi DPG va-t-il voir ça ?", voilà le nouveau chapitre de la semaine, à savoir, "Rengaine" de Rachid Djaidani !

 

J'ai de la sympathie pour Djaidani, une amie m'en avait dit du bien, il a eu une réception critique de dingue, ça ne durait qu'1h15, je me suis donc dit "Why not ?". Bon, appelons un chat un chat : C'est un échec !

 

Déjà, formellement. Je veux bien que ça soit autoproduit de A à Z avec 3 bouts de ficelle, mais faire un film aussi dégueulasse, C'EST PAS POSSIBLE !!!! Putain, c'était vraiment le bout du monde d'acheter un pied de caméra ??? Je demande pas une grue, un stead ou je ne sais quoi, mais juste UN PIED DE CAMERA !!!!!!! Ceux qui râlaient sur des trucs comme "La guerre est déclarée" ou "Pardonnez moi" de Maiwenn vont se tailler les veines au bout de 30 sec. parce que les deux films en question, c'est juste du Kubrick à côté de celui là !!!

 

Ensuite l'histoire. Ça part d'un postulat intéressant, et le film a un grand mérite, c'est de ne pas brosser les communautés dans le sens du poil. Ça met en scène un bon nombre de contradictions de tout ce petit monde, la religion à géométrie variable, le fait qu'on est tous "l'arabe" de quelqu'un, le "faites ce que je dis mais pas ce que je fais", etc... C'est à peu près la seule réussite du film, mais il serait malhonnête de la nier. Parce que bon, une fois salué cet état des lieux, on aurait pu espérer que le film soit autre chose que la rencontre avec les 40 grands frères qui tiennent quand même pour les 3/4 le même discours (en gros "Ouais, non, t'es notre soeur, tu vas épouser un noir, ça va pas, y a pas moyen, et la tradition blablabla, et la famille blablabla, etc, etc...."). Et idem chez les noirs, au moins, ça renvoie tout le monde dos à dos, tous ces gens sont débiles mis à part le couple. Bon, je noircis un peu le trait, y a deux trois frères un peu plus censés, plus ouverts d'esprit, qui contrebalancent le truc, mais bon, quoiqu'il en soit, CA NE FAIT PAS UN FILM !

 

Bon, l'acteur principal, c'est le black qui jouait dans "Le ciel, les oiseaux et ta mère". Comment dire... Euh... Si on l'a pas revu depuis ce film (qui a quand même 15 ans...) il y a peut être une raison hein... Voilà, on va juste dire ça pour pas tirer sur l'ambulance...

 

Et là, je vois sur Allociné que Djaidani a passé 9 ANS ! à écrire, tourner et monter ce film !!! J'aurais dit 9 jours perso, sans être méchant, vraiment...

 

Bon allez, il reste 2-3 passages pas trop mal vus sur le tournage d'un court métrage, et le perso du dealer black m'a fait sourire.

 

Mais bon, quand même, c'était nul.

 

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Ah c'est marrant parce que justement, je ressentais une contradiction entre la réception critique et la bande-annonce qui ressemblait à une vidéo faite sur un vieux téléphone portable qui filmerait sans qu'on s'en rende compte.

 

Et donc, ce serait les critiques qui seraient fous. Habile.

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Non content de ne pas avoir pleuré devant la rafle ni même devant amour tu en rajoutes devant ce manifeste de tolérance à l'émotion universel. Mais quel monstre es tu ????

 

Non alors pour le coup, le film a un milliard de défauts, mais comme je disais, pas celui là. C'est tout sauf une ode niaise à la tolérance et au "tout le monde il est beau tout le monde il est gentil et on est tous pareils, donnons nous la main" !

 

Après, Djaidani, je l'aime bien moi, j'avais lu son premier bouquin, j'aimais bien ses trips sur France 4 au Texas et en Russie, mais bon, là c'est raté, c'est tout...

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Ah c'est marrant parce que justement, je ressentais une contradiction entre la réception critique et la bande-annonce qui ressemblait à une vidéo faite sur un vieux téléphone portable qui filmerait sans qu'on s'en rende compte.

Ça donne un côté semi docu parfait pour ce genre de sujet je pense.

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Ah c'est parce que des docus sont bien filmés qu'il ne faut pas employé ce style proche des gens pour faire un film Donc un film doit être filmé d'une telle façon sinon c'est pas un film Pourtant moi je vois pas mal de films filmés comme ça. Ça ne me dérange pas. Ok c'est un peu plus pro parce que plus de thune mais bon Ne pas utiliser le pied est un style de mise en scène. Genre prises sur le vif. Moments entre 2 personnes. Ça permet aussi de rentrer un peu plus dans l'intimité car c'est moins carré. C'est un style de mise en scène. On aime ou pas mais bon ça existe ...

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Mais tu peux faire ce style sans faire à l'arrache comme un sagouin. Heureusement. Là j'ai pas vu le film ni même la bande annonce donc je ne sais pas ce que ça donne. De plus le plus important c'est ce qui se passe à l'écran. Le 3/4 des spectateurs se foutent de comment c'est filmé si ils rentrent dans le film. Si ce Rengaine aurait été filmé en scope 35mm je pense que la perception aurait été différente. Cette façon de filmer correspond peut être plus à ce qu'il voulait faire passer. N'ayant pas vu le film je ne sais pas si c'est filmé à l'arrache comme un sagouin par contre. Je dis juste que c'est un style que l'on voit de temps en temps dans des films plus pro (et mieux filmé par contre je pense). Mais eux ne sont pas des sagouins parce qu'ils ont du pognon

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Tanzi a bien expliqué: on justifie le bâclage par l'étiquette "sur le vif" que ce soit au niveau de la prise de vue, de la lumière moche ou du montage épileptique

C'est pas parce que tu n'aimes pas un film dans sa mise en scène qu'automatiquement c'est bâclé (je ne parle pas ce film là en particulier) C'est complètement fou de penser ça. Tu m'as sorti mille fois que tu n'aimais pas les Bourne car c'était épileptique mais en quoi c'est bâclé ? Tu crois qu'on file des millions à un mec pour bâcler son film. La lumière du premier Bourne est ultra naturelle. Les couleurs sont ternes parfois limite moche. Mais en quoi c'est bâclé ... c'est une volonté du réal tout simplement. Que tu n'aimes pas ça ok mais dire que c'est bâclé c'est une insulte au travail des gens.

 

Après tu as aussi des gens qui se torchent le cul avec leur caméra, peut être ce film là d'ailleurs... là c'est différent

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non mais vraiment tanzi résume très bien ce que je voulais dire : dans un nombre incalculable de documentaires, le mec qui filme, indépendamment de son talent, de son budget, etc, il utilise un pied, il fait un cadre millimétré.

donc l'expression "faire documentaire" pour parler de caméra qui remue dans tous les sens, indépendamment du talent, du budget, etc du réal, je trouve ça incongru.

 

en ce qui me concerne, le fait de balancer la caméra dans tous les sens, indépen... (ok vous avez compris ), je n'ai jamais trouvé que ça faisait plus réaliste, plus "au coeur de l'action". je comprends un peu mieux le procédé, quand le réal prend le soin de justifier ça par des rushes tirés d'un caméraman en proie à l'agitation, la panique, comme dans le très influent Cannibal Holocauste, mais, dans tous les autres cas, ça me sort complètement du film.

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Peut-être que personne n'a voulu financer son film, donc il a filmé ça avec des potes, qui n'avaient pas le temps, donc il tournait au plus vite, sans se soucier de la lumière et du cadrage. Mais il voulait faire ce film, même mal filmé, pour raconter son histoire. On peut appeler ça du bâclage, ou bien du courage, de la persévérance... Chacun y voit ce qu'il veut.

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Tout a me fait penser à une fort juste critique (de Première, je crois) qui comparait le style de Hill Street Blues et NYPD Blues.

 

Alors que la seconde adoptait une réalisation à l'épaule "saccadée" pour faire filmage vérité à l'arrache, c'est en fait le contraire qui se produisait : le procédé en devenant tellement voyant qu'il apparaissait artificiel.

Là où la première, avec sa mise en scène pépére, rendait, de manière paradoxale, finalement mieux compte de la réalité recherchée en permettant une meilleure immersion.

 

De là à savoir si ça s'applique au présent film...

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Peut-être que personne n'a voulu financer son film, donc il a filmé ça avec des potes, qui n'avaient pas le temps, donc il tournait au plus vite, sans se soucier de la lumière et du cadrage. Mais il voulait faire ce film, même mal filmé, pour raconter son histoire. On peut appeler ça du bâclage, ou bien du courage, de la persévérance... Chacun y voit ce qu'il veut.

 

Pas le temps, pas le tmeps...Il a mis 9 ans pour le pondre, c'est plus que Jackson sur Bad Taste en tournant le week-end

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