Il y a dix jours, je suis parti faire le con dans un festival dont je n'ai pas regardé grand chose au final... Mais il y a deux shows qui m'ont bien pété la gueule: Death Grips: Il y a un sujet à propos du groupe sur le forum, mais là c'était du live donc ça me semble être l'endroit indiqué. Avant le concert, je me suis empressé de dire à qui voulait l'entendre que ce truc allait déchirer la scène, et surtout que le batteur psychotique déboîtait des bûcherons à coups de baguettes en acier. Pas de bol, la formation est arrivée sur scène sous forme de duo: pas de batteur. Ma crédibilité en a pris un coup, mais le résultat était à la hauteur des attentes: brutal, radical, et sans temps mort. Death Grips n'est pas spécialement ma tasse de thé, mais le c'était redoutable, efficace, un énorme concentré de haine crasse qui en foutait plein les mirettes avec de gros beat crasseux et une voix totalement saturée par l'hystérie d'un chanteur sous speed. Sans artifice, les mecs déboulent sur scène, font leur show sans aucune interruption et vident les lieux sans demander leurs restes. Cash, froid, sec, tu adhères ou pas, on ne te demande pas ton avis. Terriblement efficace. The Flaming Lips: Je ne connais pas leur musique, et après avoir vu le concert je n'ai pas envie d'en connaître plus. Juste rien à foutre, c'est pas ma came. En revanche, le show était dantesque, gargantuesque, et totalement mégalo! Le chanteur était perché au sommet d'un piédestal vaguement organique d'où partaient d'étranges tuyaux lumineux. Vêtu d'une veste de style victorien, le visage garni de payettes, il dirigeait un groupe à la présence à peine perceptible avalé dans un ogresque décors lumineux. Seul le clavier au visage peinturluré de blanc était visible aux côtés du leader dirigeant des chutes de confettis noirs sur des plages d'ondes psychédéliques, tel un messie pop ayant quarante ans de retard. Le show en valait la chandelle!