Kerozene

Comme Jérémie, je suis resté sur ma fin malgré une première partie attachante qui nous plonge dans un univers gentiment décalé, arpenté par des personnages singuliers et pourtant pas si éloignés de tout un chacun. Et c'est une fois les bases posées que le film plombe puisqu'il ne fini par plus raconté grand chose, sinon dire que le monde du porno est dégueulasse.

C'est marrant, je vois plein de "Blade Runner", alors qu'en ce qui me concerne, c'est un film que j'aimais énormément étant jeune, et qui m'a largement pompé la dernière fois que je l'ai vu. Peut-être faudrait-il que je m'en recolle une dose pour inverser la vapeur?

Le remake de "Cape Fear" par Scorcese. Détesté à sa sortie, et trouvé ça vraiment solide et prenant quand je l'ai revu l'année dernière. "Les prédateurs" de Tony Scott aussi, totalement réévalué au moment de sa ressortie. Il y a certainement d'autres exemples, mais il est vrai que c'est plus souvent le phénomène inverse qui se produit.

A croire que RRRrrr!!! est le remake de ce truc Kikavu?

Etrange... Etrange film sur la lassitude de la vie dans lequel on nous balance des références culturelles bateaux mais dans lequel on se laisse plonger l'espace de quelques 20 minutes intrigantes au bout desquelles on finit par se rendre compte de la supercherie et que tout cela ne va nous mener nulle part. L'ennui s'abat alors violemment sur la gueule du spectateur jusqu'à l'arrivée providentielle d'Ava, frangine pétasse mais tellement rafraîchissante que Jarmush préfère l'écarter le plus rapidement possible pour replonger dans la misère. Les acteurs sont plutôt bons, mais malgré son talent et son âge relativement avancé (54 piges tout de même), Tilda Swinton ne possède absolument aucune grâce, aucune sensualité, ce qui rend la scène de danse limite embarrassante. A côté de ça, la bande son est particulièrement attachante et certains dialogues ne manquent pas de subtilités... Heureusement qu'il y a ça pour oublier le plan finale le plus foireux de ces 120 dernières années.

Ah bon? On peut avoir un screen shot?

Mes gamines ont adoré, la grande chialait carrément de rire. Comme ce genre de chose est communicatif, je me suis mis à rire aussi. Du coup c'est passé comme une lettre à la poste malgré une histoire consensuelle cousue de fils blancs... Mais il y a des gags à base de fiente de pingouins: irrésistible

Je n'en attendais rien... et puis ça m'a finalement bien amusé. J'aurais aimé que le film insiste plus sur le côté psychopathe des bouseux texans qui en veulent à la famille Tronçonneuse, il y aurait eu des choses à faire, mais visiblement les personnes impliquées ont préféré éviter toutes audaces ou prises de risque. A voir tout de même pour Alexandra Daddario enchaînée et sa chemise ouverte laissant entrevoir deux magnifiques oeuvres d'art.... J'en avais la tête qui tournait!

On n'est jamais revenu dessus.... Pourtant ça a l'air drôlement super! SAR524oeBRE

C'était vraiment très bien!! Bien écrit, bien réalisé, bien filmé, bien interprété, bien éclairé, bien sonorisé... Bref, ça claque franchement bien de partout et ça fait vachement plaisir! Je découvre le débat cité plus haut, et c'est complètement débile, il n'y a aucune ambiguïté car

Vu avec mes filles... Et elles se sont bidonnées comme des otaries. Pas de doute, c'est un film pour enfants, les adultes se contenteront de pouffer gentiment aux gags que les gosses ne comprennent pas (Wilson qui singe Céline Dion devant un par terre de nazis d'opérettes ). En ce qui concerne Jamel qui fait du Jamel: très bien une fois ("Astérix Mission Cléopatre"), mais deux fois c'est une fois de trop. Sinon, je ne vois pas pourquoi certains le comparent à "RRRrrrrrrrrr!!" qui est un chef d'oeuvre en comparaison (et qui me fait hurler de rire à chaque fois que je le vois). Ah si, tous les sudos-americanos (merci Jamelos) s'appellent Carlos. Si les Pierre roulent à la préhistoire, les Carlos calent au contemporain. Sinon, il parlait de quoi ce film?

Cool! Merci! J'ai Order 27 depuis des lustres, mais sans sous-titres, du coup

Sentiment mitigé au sujet de ce "Father's Day" qui ne manque pas de bonnes idées, mais qui peine à décoller, la faute à un rythme pantouflard et à une difficulté à raconter quelque chose. Ici et là se trouvent quelques scènes croustillantes qui, prisent individuellement, offrent une tonalité tantôt réjouissante, tantôt amusante, mais qui une fois bout à bout, ne parviennent à pas à faire monter la sauce. Bien dommage... Cependant, si le budget de $10'000.- annoncé sur imdb est vrai, c'est tout à fait remarquable.

Ben moi j'ai beaucoup aimé, c'est direct, efficace, brutal... et tout ça pour une poignée de dollars (3mio). Alors oui ça aurait pu être mieux, oui ça aurait pu être plus réfléchi, oui ça aurait pu aller plus en profondeur de son point de départ, oui ça aurait pu être plus surprenant, mais ce n'était pas non plus dénué de réflexions, de problématiques sociales,... et de scènes qui envoient du lourd. Elles sont brèves, mais suffisantes. Et je me réjouis de voir la suite.

C'est la version réussie d'Hellboy?

Je n'avais jamais vu "Romeo Is Bleeding" que je ne connaissais que de réputation. Et on peut dire que ça commence mal: voix off de vieux film noir rétro, partition de trompette résonnante enregistrée dans un caveau enfumé d'une impasse de Chicago, tout de suite le film vêt des atours de style pouêt pouêt à te figer une grimace de dégoût sur ta gueule déconfite. Heureusement, le récit et l'interprétation s'avèrent à la hauteur, guidant le spectateur vers le polar pervers et sanglant, principalement grâce à une Lena Olin hallucinante, véritable déesse du mal et dominatrice du crime qui en impose méchamment. Oldman, tout jeuno, y est aussi excellent.

Ca calme! Mais on en sort effectivement avec un sentiment ambivalent, ne sachant pas trop de quelle façon l'ensemble des récits doit être interprété, alors que pris individuellement, ils semblent chacun s'orienter vers une signification distincte. Mais c'est surtout la scène finale qui m'a laissé comme une grosse interrogation sur les véritables intentions de Zhang Ke. Toujours est-il que le tout est d'une froideur estomaquante, d'une brutalité sourde, c'est clairement pas le genre de pelloche à voir un jour de bourdon. Donc oui, à voir.

Ben c'est plutôt marrant malgré les inside jokes sur le base ball et le hokey... Je n'avais jamais imaginé cette rivalité Toronto/Québec (même si elle semble évidente) mais l'imager au travers de deux flics et des sports préférés des caribous rend la chose assez plaisante. Evidemment le scénario est cousu de fil blanc mais le rythme enlevé et les blagues vulgaires et macabres font que ça se suit le sourire en coin. Fun, comme on dit là-bas.

Ah putain voilaaaa!!! Effectivement. Je ne suis jamais de mauvaise foi

Regardé en entier, et c'est franchement du bonheur! Un gros délire de geek incroyablement investis dont les gags ne font que mettre en évidence les qualités du film de Verhoeven. Une belle connerie pleine de stupidité, de passion, d'amour et de dérision, un vrai projet courageux qui pue la sueur de nerds mais qui parvient à aller jusqu'au bout d'un trip finalement pas si facile à maîtriser. Franchement, chapeau aux couillons qui ont pondu ce truc! (et big up pour avoir revisité la scène du viol ou celle des deux putes aux nichons pleins de coke ) Et vivement la suite!

Toi t'es con.

On t'a dit le 2 avril!!

Autant j'ai aimé "Primer", autant j'ai trouvé qu' "Upstream Color" était une oeuvre de petit frimeur qui nous perd dans un récit pour le coup sans véritable sens. Ce n'est pas mauvais, loin de là: la mise en scène d'une sobriété envoûtante est remarquable, les acteurs sont excellents, mais j'en suis sortis avec le sentiment que le père Carruth s'était quand même foutu de ma gueule au final.