Etonnant! Le monde futur dans "Her" n'a rien à voir avec "Robocop", "Oblivion", "Elysium" ou "Les Nouveaux barbares", mais il est tout aussi flippant, voire encore plus tant il est proche de notre société désincarnée évoluant dans un idéal qui tend vers l'univers 3.0 dépeint dans le film. Sous ses atours de love-story attachante, son verni rutilant et ses petites balades musicales pleines d'innocence, le futur selon Jonze est finalement celui de la déshumanisation, de la solitude et de l'uniformisation la plus désespérante. Au final, "Her" illustre le pathétisme des rapports virtuels auxquels nous risquons bientôt de nous limiter. Où un chat sexuel (ça se dit ça?) est finalement moins pire qu'une vie auprès d'une voix artificielle, aussi attentionnée et sensuelle soit-elle. On aurait tort de n'y voir qu'une jolie bluette.