Joie inespérée: le film passe à Lausanne.... l'espace de trois séances uniquement C'est vraiment du tout bon. Pas facile d'entrer dans le film au départ, avec le flot d'information balancé avec au rythme d'une ulfateuse, on peine à digérer et distinguer clairement tous les événements et protagonistes introduits. On entre ensuite dans le récit à proprement parler. Une entrée en douceur, un peu lente comparée aux 20 minutes précédentes, puis soudain.... c'est le drame! On verse dans un pur film d'horreur psychologique tétanisant qui porte un regard critique sur ce groupuscule dirigé d'une main de fer par un petit groupe de psychopathes ultra-charismatiques dérivant peu à peu vers les vertiges d'une ivresse de pouvoir acquise plus ou moins malgré eux. Comme d'habitude chez Wakamatsu, il y a une forte critique de l'extrêmisme. Ici, c'est celui des dérives des mouvements d'extrême gauche et leur déraisonnement général face à une situation à laquelle ils ne semblent finalement pas comprendre grand chose, sans doute à cause d'idéaux de jeunesse victimes d'un manque de vécu et de recul sur une société plus complexe qu'elle n'en a l'air. Il faut voir les mecs frapper à mort des pauvres types en leur hurlant "Tu vas apprendre ce que c'est que d'être communiste!", il faut les entendre hurler leur haine de la bourgeoisie au point de condamner les leurs sur la base de prétextes si absurdes que ça en devient terrifiant! Ce qui est intriguant, c'est que Wakamatsu est connu pour avoir sympathisé avec ces gens, pour s'être impliqué à leurs côtés. Je ne sais pas exactement de quelle manière ni jusqu'à quel point, mais il est très intriguant de le voir livrer un film qui, au final, dresse un portrait très peu reluisant de la FAR japonaise.