à noter que c'est le décorateur de tous les Malick qui officie sur le film (Jack Fisk) par Johnny Greenwood, guitariste de Radiohead sinon quasiment comme Black Cat si ce n'est que j'aime tout de A jusqu'à Z Fascinant. Un film véritablement hors normes. Hors normes par son rythme, très fluide, très simple mais jamais poseur et jamais lourds, un film qui vient renforcer quantité de film (Le Nouveau Monde, Cloverfield, Redacted,…) qui ne cessent d’interroger à travers des figures de style différents les origines des Etats-Unis. Pas seulement politique ou identitaire mais également culturelle et cultuelle, avec toujours la même question en filigrane comment ce peuple est devenu pour une grande partie de la planète l’ennemi numéro 1. Pendant les (trop courte) 2 h30, Paul thomas Anderson s’intéresse à la sainte trinité des USA, dollars, pétrole et religion. Pendant 2h30 PTA ose dénoncer la mascarade d’un pays schizophrène. Au fond le personnage de Daniel Day Lewis représente l’Amérique. Celle qui veut être la première puissance, qui t’a tué ses enfants (Vietnam, Irak,…) à écraser les fois des autres, à piétiner toutes les règles de morales et de vie en société. Pas de pardon, pas d’excuses, impitoyable, Daniel Plainview court après un idéal, une utopie, au bonheur. Et si le film se conclue par l’évocation d’Hollywood ce n’est pas un hasard car Daniel poursuit un but inaccessible comme les étoiles (d’Hollywood). J’ai adoré de bout en bout, tous les choix sont judicieux, et même si le Daniel Day Lewis Show sent des dessous de bras à la fin cela ne ternit en rien à ce grand film à l’ancienne.