
Lars Von Troll est revenu, il n'est pas content, et nous non plus

Assez déçu quand même que ce nouvel opus qui, et c'est tout à fait perso, ne partait pas gagnant : l'odysée d'un serial-killer ce n'est quand même pas le sujet le plus neuf au monde, et j'ai une aversion assez prononcée pour Matt Dillon (qui joue en plus un méga-connard). Toute proportion gardée, son comeback est brillant, il se donne à fond sans tomber dans le cabotinage et c'est vraiment un virage qu'on a pas vu venir.
Le soucis c'est que le film emprunte, en beaucoup moins bien, la structure de Nymphomaniac : on se retrouve avec des chapitres, un dialogue entre l'anti-héros et un autre interlocuteur, des digressions culturelles ou philosophiques...on a quand même la pénible impression que Lars n'avait envie de faire aucun effort de ce côté là. C'est un peu introduit à la ramasse (gageons qu'il y aura une version longue à tous les coups) et le film passe son temps à se recycler péniblement, dont une utilisation d'un thème de Glenn Gould et le Fame de Bowie jusqu'à la nausée.
Film de troll quand même, avec un humour plus noir que noir, et il faut le dire très efficace : toute la première scène avec Uma Thurman faisant tout pour se faire buter est savoureuse, et la propension pour Lars d'aller aussi loin que possible n'a jamais été aussi visible : voir la scène du pique-nique, qui est le truc le plus immonde de l'année

![In Love [inlove]](./images/smilies/icon_inlove.gif)
Il y a hélas, plus de scènes pénibles que des réussies, la dernière partie assez WTF sauve peu les meubles...mais on sent que le real tombe dans son propre piège. En même temps, quand on enchaîne Antichrist, Melancholia et Nymphomaniac, y'a un moment donné où t'es obligé de cafouiller un peu
