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Adieu les cons - Albert Dupontel - 2020


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Suze Trappet (Virginie Efira), coiffeuse, est atteinte d’une maladie professionnelle incurable, à force d’avoir respiré de la laque. Avant de mourir, elle aimerait retrouver son enfant, né sous x quand elle avait 15 ans. Son chemin va croiser par accident celui d’un informaticien spécialiste en sécurité (Albert Dupontel), suicidaire suite à une promotion non obtenue. Ensemble, ils vont foutre un maximum de bordel.

 

Le film sort en octobre, mais je l’ai vu en avant-première hier.

Après les césars de 9 mois ferme et Au revoir là haut, Dupontel est au top de la respectabilité. Le bon moment donc pour revenir à un cinéma à la Bernie (en plus sage quand même). Dupontel jeune cherchait à retrouver ses parents, Virgnie Efira cherche à retrouver son fils. Difficile donc de ne pas voir une sorte de retour un peu nostalgique, avec un passage assez moche à base de Mano Negra et de dreadlocks années 90.

Comme toujours chez Dupontel, c’est hyper drôle avec un côté slapstick fort et des personnages attachants (même si bizarrement Virginie Efira est un peu en retrait par rapport à Dupontel, qui aime décidément bien se filmer), des paris visuels qui des fois marchent, des fois sont glorieusement laids, et une vision du monde franche du collier, qui oscille entre parodie salutaire de notre monde trop guindé et statut facebook digne de Patrick Sebastien.

L’aspect road movie du film amène un côté film à sketch qui lui fait perdre en cohérence par rapport au Vilain et neuf mois fermes. On pense un peu au créateur et à enfermés dehors, à vrai dire. Le côté film à sketch est renforcé par la présence de guests que j’ai trouvée un peu relou (genre le Palma show ou Terry Gilliam qui viennent faire un coucou).

Le retour peut paraître un peu négatif, mais globalement j’ai sincèrement aimé le film. Il est court ( moins d’une heure 30), très rythmé (même si parfois un peu abrupt), régulièrement très drôle (je ne peux pas vous raconter les gags mais il y en a des vraiment très très bons), et Dupontel a ce côté héritier du rock indépendant des années 90, plein de couleurs et de messages anti-flics, qui fait plaisir. Et puis, Adieu les cons, voilà un titre qui claque.

Là où Au revoir là haut, pouvait donner l’impression qu’il cherchait à renouveler son cinéma, ce film est clairement dans sa zone de confort. Les fans aimeront sans problème.

 

 

A noter la présence de Dupontel lors de l’avant première, toujours aussi speed mais aussi intéressant. Quelques informations : le film a été écrit il y a 2 ans, donc pas de référence volontaires aux flash ball et violences policières contre les gilets jaunes, mais les bavures sont malheureusement suffisamment fréquentes pour que cela revienne dans l’actualité.

Les cons du film sont un peu tout le monde, le système auquel on se conforme dès l’école, qui nous pousse à être dans un moule au lieu d’exprimer notre créativité. Dire adieu les cons, c’est sortir du pilotage automatique dans lequel on vit.

Le film a été tourné entièrement en studio, même les extérieurs. Tout est en fond vert, afin de pouvoir passer plus de temps avec les acteurs.

Même si Dupontel a fait appel à pas mal d’anciens de ses films, il a fait des castings pour les rôles de Suze Trappet (Virginie Efira) et celui de l’aveugle joué au final par Nicolas Marié.

Son prochain film devrait parler d’un jeune président qui veut changer de monde et devient menacé quand il essaie vraiment de changer le monde.

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