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First Man - Damien Chazelle 2018


Lord Ruthven

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Neil Amstrong va sur la Lune

 

Brillant...mais il faut savoir (ou pas) à quoi s'attendre.

 

First Man c'est un peu Gravity à l'envers.

 

Je voulais voir l'Etoffe des Héros. J'ai eu la fuite en avant d'un homme en deuil, qui ne trouve que quitter littéralement la Terre comme exutoire à sa douleur.

 

Le film, antispectaculaire au possible, transforme l'événement historique mondial qu'est la réussite du programme Appollo en une marche funèbre intimiste. First Man est un film inconfortable, tant parce qu'il est rugueux pour le spectateur que pour ses personnages brinquebalés dans des boites de conserves, où la deshumanisation progressive d'Amstrong fait écho à un Buzz Aldrin lui-même d'une humanité détestable.

 

L'arrivée d'Amstrong sur la Lune, pourtant d'une beauté froide, n'est finalement plus que la rencontre d'un caillou mort avec un autre.

 

A l'heure du cinquantenaire, il est bon de se rappeler que les programmes lunaires n'ont un temps que consistés en assoir des mecs sur des pétards géants. Et les paroles des premiers hommes sur la Lune, qui au regard du film prennent un sens profond : "en découvrant la Lune, nous avons redécouvert la Terre".

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  • 6 months later...

J'ai quasi adoré

 

J'en attendais rien, un biopic un peu chiant de Neil Armstrong, un Etoffe des Héros bis en effet, et j'ai pris une mini claque. Déjà la mise en scène, pouah... L'alunissage, les séquences claustros dans la capsule, c'est brillant, j'ai pas peur de le dire. Et pas juste techniquement, ça s'inscrit parfaitement dans le parcours du personnage. Et oui c'est effectivement l'anti Gravity, qui est un rollecoaster qui te fait te sentir minuscule dans l'univers, là où ici tu étouffe dans 2m² en permanence.

 

Y'a plein de scènes super casse gueule, de gimmicks déjà vus, et pourtant, ça a fonctionné à mort sur moi.

 

 

Le pendentif dans le cratère lunaire, artifice pénible 1000 fois vu de l'objet / fétiche qui te rattache à quelqu'un, et pourtant, la scène m'a cloué parce que c'est fait sans emphase, sans violons, avec une sécheresse presque qui te scotche.

 

 

C'est con que ce film soit un peu passé sous les radars, mais après, je comprends. C'est ni un biopic, ni l'histoire de la conquête spatiale américaine, ni un film sur le courage bla bla bla.

 

 

C'est le parcours intime d'un mec déjà coupé du monde sur Terre, qui a besoin de traverser toutes ces épreuves, souffrir, et d'aller à l'autre bout de l'univers pour trouver un tombeau à sa fille, et enfin retrouver le courage de vivre.

 

 

Score magnifique au passage de Justin Hurwitz, qui réorchestre le même thème selon plein de compos différentes qui s'adapte à la scène : empathique, intime, apaisant, calme.

 

Une petite claque pour ma part, donc.

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