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Necrophagus


Médusa Man

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Pourtant médaille d’or au festival de Stiges, cette production espagnole n’a jamais franchi les Pyrénées ni au cinéma, ni en vidéo (bien que la cassette fut annoncée par Sodisci) . Ce nouvel inédit de l’épouvante ibérique nous prouve la richesse de la production de ce pays dans les années 70. Certes, le résultat n’est pas grandiose (pas de quoi avoir une médaille d’or…) mais le film n’est pas sans intérêts. D’abord, l’histoire complètement Z renoue avec la tradition horrifique des années 50 aux États Unis en l’accommodant au gothique plus européen. L’intrigue mêle en effet les affres d’un monstre issue d’une expérimentation scientifique foireuse (revenu à la matière originelle ce « necrophagus » est à la fois animal, végétal et minéral et se nourrit de cadavres humains où il puise les chromosomes nécessaires à sa survie) à une atmosphère d’épouvante victorienne (château, cimetière, orage, candélabre, demoiselles évaluant dans des décors lugubres la nuit tombée). Ce monstre très étonnant sur le papier l’est encore plus à l’écran : imaginez une sorte de gorille hirsute aux mains griffues, à l’abdomen étrange, arborant un rictus inébranlable, un vrai « craignos monsters » qui n’engendre pas la mélancolie. Heureusement d’ailleurs, car Michael SKAIFE plombe son récit de nombreux dialogues, de scènes de transition aussi insipides qu’inutiles qui ralentissent l’action et diluent le sentiment d’angoisse qu’il avait su créer par ailleurs (la scène du cimetière où le pauvre Michael s’aperçoit que le cercueil de son épouse est vide, sa première rencontre avec le monstre dans une crypte infâme, les disciples du « necrophagus « et leurs masques inquiétants, un peu la même dégaine que NASCHY dans La rebellion de las muertas).En fait, le monstre n’est autre que le comte, frère de ce pauvre Michael, victime de l’expérience ratée du docteur Lexter aidé du fossoyeur et de son épouse Lady Anna. Une affaire de famille donc. Secondé par la police, Michael tuera l’hideuse création en l’abattant au revolver. Un final décevant pour un « méchant » aussi original. Décevant : un mot qui convient bien à cette bande barrée dans laquelle j’avais misé beaucoup d’espoirs et qui ne les a pas tous comblés. On retiendra une musique à l’orgue angoissante et casse-pied, genre Charlie OLEG sous ecstasy et la présente charmante de Marisa SHIERO, ex- poster central de Playboy, ici victime toute désignée du Necrophagus…

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