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Under the Silver Lake - David Robert Mitchell - 2018


Jeremie

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Sam est un glandeur qui glande dans son appart situé dans un petit lotissement de L.A où la proximité le pousse à épier ses voisins. Un jour, il tombe sous le charme d'une voisine à l'allure de sucrerie, qu'il n'avait sans doute jamais vu auparavant. Après avoir passé quelques heures avec elle, ils se proposent de se revoir. Mais le lendemain, la jeune fille et ses colocataires ont disparu, ne laissant qu'un studio vide...

 

La claque de cet été, of course. Sans surprises, le film a reçu un accueil assez mitigé voire snobinard à Cannes, tout comme le Gonzalez d'ailleurs, confirmation qu'on ne doit pas s'aventurer trop loin sur les fauteuils de la croisette quand on est en compet'. Robert Mitchell affine son style mais ne se répète pas, ce qui déjà la marque d'un grand. Il y a quelque chose dans le film d'assez tonitruant qui rappelle parfois les premiers Raimi...mais il faut bien le dire, c'est finalement du Mitchell et rien d'autre. Le film prend la forme d'un labyrinthe ultra jouissif et bizarre, totalement sexy et cauchemardesque, qui s'amuse à triturer la pop-culture et à en faire une énigme indéfinissable. Ou comment un film muet avec Janet Gaynor peut être placé au même niveau que les maps de Zelda sur NES

 

C'est quand même rudement imprévisible, avec des ruptures de tons parfois surprenantes (la scène des gosses ), Mitchell ne lésinant pas sur certains détails trash ou assumant totalement sa part horrifique (il y a bien ou ou deux scènes aussi flippantes et chelou que It Follows). Y'a du R.E.M et du White Town des biscuits salés trempés dans du jus d'orange, des putois, des groupes qui chantent dans des mausolées (et des films projetés en plein cimetière), un drone voyeur, des passages secrets, des chansons codés, un tueur de chien, une femme hibou...un film barré de bout en bout, qui s'abandonne totalement, et tant et si bien qu'il serait (aux dernières nouvelles) remonté pour son exploitation américaine J'aurai bien voulu que le film se termine

sur l'appel vidéo

, faut croire que Mitchell ne sait pas trop où s'arrêter à chaque fois...mais en même temps, tout ce qui précède vaut tellement le coup

Et ça donne sacrément envie d'aller à L.A

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  • 1 month later...

Pouah, le contraire absolu pour moi. L'archétype de la baudruche gonflée au vide qui ne raconte rien mais se donne des airs extrêmement importants pour le faire.

Ça dure près de 2h30 (même si on ne les sent, honnêtement, pas trop passer) et c'est bourré de débuts de fausses pistes censément crypto-mystérieuses alors qu'elles sont juste inintéressantes (et, en plus, ne mènent nulle part).

 

En gros (car j'ai la flemme de tout détailler), ça se voudrait l'équivalent d'un Mulholland Drive en 2018, alors que le résultat ressemble, en fait, beaucoup au Southland Tales de Richard Kelly - n'est pas Lynch qui veut.

Garfield est le miscast du siècle et heureusement qu'il y a une bande-son (parfois) sympa et des chouquettes tout le long pour maintenir un semblant d'intérêt - j'assume totalement le sexisme de cette remarque.

 

C'est con, j'avais plutôt apprécié It Follows. Et j'ose à peine imaginer ce que les détracteurs de ce dernier (qui hurlaient déjà à l'arnaque survendue) vont cette fois-ci pouvoir dire.

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Comme le Panda gentil, j'ai trouvé ça assez chiant et prétentieux. Le film passe son temps à faire des références à la pop culture, mais échoue totalement à créer son propre univers et à le rendre intéressant pour le spectateur.

Peut-être que dans 10 ans ce film sera réévalué, on dira qu'il avait tout compris à son époque et qu'il était trop en avance, mais j'y crois pas.

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Comme Nice Panda, j'ai beaucoup pensé à Southland tales, malgré les références plus qu'appuyées au Privé, voire Inherent vice (l'idée de société secrète fait très Thomas Pynchon, notamment vente à la criée du lot 49) à Body Double, ou à Mulholland Drive.

 

Deux problèmes pour moi : le personnage d'Andrew Garfield est affreux, on dirait Sammy de Scooby Doo, et je déteste toutes ses motivations, et le deuxième c'est tout le délire sur les sociétés secrètes qui nous envoient vers des choses peu intéressantes (les messages codés, etc. ).

 

Sinon, c'est pas désagréable. Juste qu'on se dit tout ça pour ça et bah ok.

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Pas vraiment convaincu non plus... Sans aller jusqu'au rejet pour autant, parce qu’indépendamment, il reste pas mal de trucs cools ici ou là. Mais ça ne fait pas un film, et encore moins un bon film ! J'ai bien aimé la structure labyrinthique de l'enquête, et je veux bien accepter le côté "grand n'importe quoi" des résolutions successives, mais au bout d'un moment, c''est juste interminable... Surtout que les 3/4 des trucs esquissés sont laissés de côté et ne mènent à rien.... Mais bon, vu les louanges qu'a reçu "Twin Peaks s.3", ça doit plaire hein...

 

Reste donc des idées, des scènes, qui fonctionnent ici ou là, les gamins et les voitures, le compositeur, une partie des soirées,... il y a une belle ambiance californienne nocturne comme on aime, des chouettes décors, un côté "hors du temps", évanescent, des éclats gore / trash plutôt bienvenus, des références sympas pas trop lourdingues ... Bref, un film ultra bancal, pas vraiment convaincant dans son ensemble, mais où tout n'est pas à jeter... On verra si j'ai le gout de m'y recoller dans 5 ans pour réévaluation !

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