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Malevil - Christian de Chalonge (1980)


FUCK YOU BILL MURRAY

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À la suite d'une explosion, sans doute nucléaire, qui a selon toute vraisemblance ravagé la Terre entière, Emmanuel Comte et ses six compagnons (La Menou, Momo, Peyssou, Meyssonnier, Colin et Thomas) font du château de Malevil, dont la profonde cave leur a permis de survivre, la base de départ de leurs efforts de reconstruction de la civilisation, qui passera également par l'affrontement avec d'autres groupes de survivants, que ce soient des bandes errantes ou des groupes structurés nomades ou sédentaires.

 

J'ai vu ce film pour la première fois quand j'avais 10 ans, à la TV. Je ne l'avais jamais revu depuis. Malvil m'avait laissé une forte impression, je n'avais jamais vu un film aussi pesant, aussi bizarre. Vous imaginez bien le nombre de films que vous avez vus à 10 ans. La Soupe aux Choux et une poignée d'autres.

 

Bref, j'ai remis la main sur ce film. J'avais vraiment la frousse que ça ait très mal vieilli, d'être face à un de ces vieux films français réalisé avec les pieds, sans saveur, sans idées. J'ai donc été très surpris d'être happé par une ambiance pesante, par une mise en scène loin d'être honteuse.

 

Après, le film est loin d'être bon. La faute à une adaptation du livre de Robert Merle un peu foireuse, un peu éviscérée de son contenu, et une fin franchement plate (une happy end sans saveur très éloignée de celle du livre).

Alors que le livre abordait des tas de sujets, on a un peu l'impression ici que les scènes s'enchainent et que le film n'a au final rien à dire. Cette sensation s'accentue avec la fin. Au final, on a la sensation que de Chalonge a gardé grosse modo la structure du livre, tout en évitant de traiter sérieusement ses thèmes.

 

J'ai été content de retrouver ce sentiment de malaise que j'avais ressenti gamin (ces longues scènes sans dialogues, avec juste le vent qui souffle en fond sonore) mais je suis vraiment resté sur ma faim.

Pas désagréable, pas terrible non plus. Ceci dit je me demande ce que pourrait ressentir un spectateur qui le découvre, comme ça, brut de décoffrage en 2010, sans aucune nostalgie pour nourrir les images.

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Ceci dit je me demande ce que pourrait ressentir un spectateur qui le découvre, comme ça, brut de décoffrage en 2010, sans aucune nostalgie pour nourrir les images.

 

Ben du coup je puis répondre à cette question, puisque c'est pile poil mon cas, je l'ai découvert l'année dernière après avoir lu et complètement adoré le bouquin. Et la réponse est: très mal (enfin en ce qui me concerne!)

 

Comme tu l'as dit, tous les thèmes les plus forts du bouquin sont absents (Merle a d'ailleurs éxigé que son nom soit retiré du générique), et "cinématographiquement" comparé à tout un tas de post-nukes plus ou moins sérieux sortis en même temps et après, ça pèse pas bien lourd malheureusement. Par exemple comparé à un "Threads", l'effet n'est pas du tout le même.

 

Après le film peut sans doute avoir un certain charme si on le découvre sans avoir lu le bouquin avant, ou en faisant totalement abstraction, parce que l'ambiance est quand même pas mal.

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  • 2 years later...
  • 2 months later...
Après le film peut sans doute avoir un certain charme si on le découvre sans avoir lu le bouquin avant, ou en faisant totalement abstraction, parce que l'ambiance est quand même pas mal.

 

C'est mon cas et j'ai bien apprécié le film dans sa globalité, hormis une fin qui m'échappe quelque peu.

 

J'ai franchement trouvé l'ambiance très très réussie, et même que ça enterrait un paquet de grosses productions catastrophe/post-apo entre l'explosion et le moment où ça se remet à cultiver les terres : le vent, le silence, la crasse, la suie

Les acteurs, rien à dire : Michel Serrault dont je suis très fan, Jean-Louis Trintignant...

 

En revanche, j'ai trouvé la seconde partie assez inégale, car il y a de l'idée avec ce directeur froid et opportuniste (critique des "démocraties populaires" de l'est assez simpliste mais néanmoins assez juste), mais je sais pas, ça me paraît pas assez creusé. Surtout que d'une part, on a des survivants "gentils" qui ne souffrent d'aucun problème d'organisation, et de l'autre, les bad guys enfermés dans leur wagon-lit.

 

Envie de lire le bouquin ceci-dit.

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  • 3 years later...

J'ai beaucoup aimé, mais je n'ai effectivement pas lu le livre.

J'ai aimé cette ambiance poisseuse, lourde. Le travail sur la déco est incroyable.

J'ai aimé le jeu des acteurs.

J'ai aimé le son, la lumière.

J'ai aimé le réalisme de la situation de ce groupe qui essaie de d'en sortir. Si ça arrivait, ça serait comme ça. J'ai été moins convaincue par la deuxième partie en revanche, avec les sauvages, le train, le Directeur.

Mais très chouette film français quand même pour ma part et un post-apo non négligeable.

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  • 2 years later...

Je conseille du même Christian de Chalonge L'Alliance, qui entretient un lien avec ce film (je ne vous dit pas lequel).

 

J'ai aussi le souvenir d'un remake sous forme de téléfilm soit disant plus fidèle au bouquin mais assez plat, projeté en plein été en deuxième ou troisième partie de soirée.

 

Et de Robert Merle, j'ai lu Week-end à Zuydcoote, La Mort est mon métier et Les Hommes protégés. Si le troisième est passionnant mais un peu faiblard par moment, les deux premiers sont de véritables bombes. Un immense auteur, un peu oublié je pense, et c'est dommage.

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