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Le serment de Tobrouk - BHL - 2012


machun

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Ce qui est extraordinaire avec BHL c'est qu'on peut même pas en faire une parodie ou une caricature, il en fait déjà tellement dans ses "œuvres" qu'il annihile de lui même toute possibilité d'aller au delà et d'en faire plus que lui même ! Fascinant ! J'aurai envie de dire que je comprends pas comment un tel film sort en salles, mais hélas, je ne le comprends que trop bien... Allez hop, 3 entrées et demi au MK2 Beaubourg et c'est fini... Merci quand même pour tous ces éclats Bernard, depuis que Leslie Nielsen est parti, on s'emmerde....

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  • 3 weeks later...

Bon sinon sans surprise c'est nul.

Le film commence, la démagogie et la mégalomanie de BHL commencent également. Et ces deux derniers finissent quand le film finit également. Autant être clair, ce film est à la première personne, à l'image même de son auteur. C'est-à-dire > une voix-off extrêmement pompeuse où on voit BHL réciter son texte comme une dictée. Dans ces longues paroles percent uniquement une forme rhétorique huilée à mort qui parle dans le vide. BHL n'hésite jamais à rappeler qu'il est le sauveur de la Libye, lui qui a fait bouger la France, lui qui a motivé le peuple libyen, lui qui est l'incarnation du Messie. Autant quand il raconte son histoire (parce que ce n'est vraiment qu'une histoire, et rien d'autre, avec situation initiale, apparition d'un problème, actions, résolution et situation finale) qu'il raconte que sur les images qu'ils montent. C'est bien simple, il suffit qu'il soit présent pour qu'on le voit à l'écran et au premier plan. Genre la rencontre entre deux personnalités politiques où BHL n'intervient même pas, il était présent lors de la scène c'est donc lui qu'on voit le plus. La subjectivité à l'extrême, de la démagogie poussé à son paroxysme. C'en est plus impressionnant que quand on l'imagine. On a affaire ici à de la propagande lourde voire du mondo, au mieux de la fiction tellement la déformation de la réalité est énorme. Et je ne parle pas de la gratuité du film. BHL, profitant de la situation, nettoie juste sa statue personnelle à son effigie. Cette façon de se mettre CONSTAMMENT au premier plan, à cirer les pompes de sa famille, à raconter comment "j"'ai sauvé le peuple lybien pour ensuite comparer cette révolution à une grande page de l'Histoire (avec un grand H bien sûr, on ne parle pas de la chute ni de l'URSS ni de l'empire romain mais bien du Testament moderne que Dieu a zappé de faire), c'en est presque fascinant.

Opportunisme est bien le terme qui pourrait correspondre à ce film. BHL a-t-il eu l'idée de ce film en allant en Libye ou après coup ? On ne sait pas, ce qu'il en ressort est une gratuité visant à faire un film à sa propre gloire. "Une révolution dans un coin du monde, chouette! Je mets ma chemise blanche et vais faire croire que j'ai écrit une page de l'Histoire" Le peuple libyen, toutes les rencontres faites, les hommes politiques, le corps de Kadhafi ne servent que de "faire-valoir".

Le plus gerbant reste un moment qui me pose problème. BHL n'hésite jamais à montrer un rang de corps fusillés, ni même une scène de guerre. Des morts ? Les corps ont été filmés ? Hop, on voit les images dans le film. Mais quand un de ses sbires retrouve son frère tué, aucune vision du corps, rien. Ce serait pas respect évidemment de ne pas voir de preuve ni sur la mort du frère, ni sur sa simple existence! Par contre on voit BHL consoler son pote qui pourrait être un mauvais acteur. Gros profit pour se montrer comme le Héros/Messie du film, une scène très romancée. Cela ne m'étonnerait pas, au vu des images, que ce soit de la pure fiction et tourné à la va-vite. Parce que dans la tête de BHL, c'est un autre monde.

1h45 et c'est bien plus chiant que le film de Morsay qui fait 20 minutes de plus, la loose.

 

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