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SWAT warhead one - carribou seto - 2004


Basculo Cui Cui

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vu hier et j'en reviens pas comme c'est trop moisi et comme c'est du nawak total !!!

 

IL LE FOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO !!!!

 

copier coller de l'ami barracuda de nanarland qui en parle bcp mieux que moi :

 

La jaquette américaine

 

SWAT : Warhead One

 

Réalisateur : Carribou Seto

 

Avec : Olivier Gruner, Mel Novak, Rebecca Ferratti, Gerald Okamura.

 

Année : 2005

 

Pays : Etats-Unis.

 

 

Je peux bien l'admettre maintenant, je n'attendais pas grand chose de ce "SWAT : Warhead One". Pourtant, c'était un bien film produit par Cine Excel, cette incroyable société de production pourvoyeuse entre autres de l'incroyable Future War, du très nanar plagiat de Blade Vampire Assassin et des alléchants Internetrix et Reptilicant. Je tiens au passage à corriger une erreur commise dans des chroniques précédentes : oui, plusieurs films de Cine Excel ont été distribué en France et peuvent se trouver relativement facilement dans les bacs à solde ou en kiosque.

 

De gauche à droite et de haut en bas : Olivier Gruner, Mel Novak, Gerald Okamura et Ron Hall.

 

Pour en revenir au sujet du jour, Cine Excel m'avait justement causé ma première déception quelques semaines plus tôt avec "Expert Weapon" aka "Contre-Attaque" en français, pâle copie molle et ennuyeuse de Nikita. De l'extérieur, ce "Warhead One" ressemblait à un film d'action trop fauché pour être interessant et trop convenu pour être franchement nanar.

Si j'avais su...

 

Des effets spéciaux à vous couper le squeele !

 

Le scénario de SWAT est très simple, en apparence. Après une opération manquée au cours de laquelle une arme nucléaire tactique a été dérobée à l'armée américaine, Luc Rémy (Olivier Gruner), membre des SEALS, quitte l'armée et intègre le SWAT de Los ANgeles. Huit ans plus tard, Peter Chang (Gerald Okamura), parrain du clan du dragon, projette d'acquérir cette arme nucléaire pour l'aider dans la guerre des gangs qui l'oppose au clan du Lotus. Pour acheter à la mafia russe cette bombe (dont on ne voit pas très bien ce qu'il compte en faire), il projette de payer avec de la fausse monnaie. Seulement tout ça va vite devenir très, très compliqué et le pauvre Olivier Gruner va se retrouver complètement largué. Heureusement, Mel Novak, notre nouvel ami nanar, incarne le journaliste Dick Danvers qui va se faire un plaisir de tout lui expliquer, et à nous aussi par la même occasion.

 

 

Parfaitement au courant de tous les faits et gestes des gangsters, de leurs motivations et de leurs complots les plus secrets, il débarque sans prévenir à toute heure du jour et de la nuit pour aider Luc Rémy en lui dévoilant tout (mais alors tout) des plans des méchants, puis repart aussitôt après. Mel Novak est un des gros atouts nanars du film. Il est tellement bien informé qu'il en devient franchement suspect, au point d'envisager sérieusement qu'il pourrait bien être le grand responsable de tout ça et qu'il ne resterait derrière la scène que pour tirer les ficelles du pantin Gruner. Mel Novak n'est pas un simple être humain : c'est un voyant, un extra-lucide, un marabout, un oracle omniscient capable de tout voir, de tout savoir, de tout prévoir et de tout deviner, ta femme revient, tu gagnes au tiercé. Mel Novak est le Madame Soleil de Cine Excel.

 

 

Le pire, c'est qu'il sait tout, qu'il explique tout, et que malgré ça on ne comprend rien. J'ai résumé à gros traits le scénario, mais dès qu'on entre dans les détails, ça devient extrêmement confus. Les monologues de Mel censés tout expliquer sont en fait nanars à deux niveaux : outre qu'on ne voit vraiment pas comment il a appris tous ces détails, ce qu'il raconte est tellement embrouillé que Maurice de Flic ou Ninja peut aller se rhabiller. Mel Novak l'enfonce largement pour les explications incompréhensibles. Ponctuées par des flashbacks en noir et blanc, ces révélations fumeuses et contradictoires suggèrent que le scénario a été réécrit plusieurs fois au cours du tournage et que, en particulier, des références à la bombe nucléaire ont été greffées sur un scénario avant tout centré sur une affaire de guerre des gangs et de faux-monnayeurs. Mais sans plus attendre, voici les principaux monologues de Mel, dans l'ordre dans lequel ils interviennent dans le film :

 

http://membres.lycos.fr/maxthayer/SWAT1.mp3

http://membres.lycos.fr/maxthayer/SWAT2.mp3

http://membres.lycos.fr/maxthayer/SWAT3.mp3

http://membres.lycos.fr/maxthayer/SWAT4.mp3

http://membres.lycos.fr/maxthayer/SWAT5.mp3

 

Et pour vous aider à mieux saisir toutes les subtilités de l'histoire, je vous ai fait un schéma :

 

 

Mel Novak est une constante des productions Cine Excel, puisqu'il joue un rôle plus ou moins important dans tous les films de la firme à une ou deux exceptions près et qu'il est systématiquement crédité comme "guest-star". Ayant derrière lui une solide carrière de second, voire de troisième couteau dans des films de tabasse (dont certains Chuck Norris), son lien avec Cine Excel est un mystère complet et est probablement aussi personnel que professionnel. Notons par ailleurs qu'il ne joue aucun rôle de bastonneur dans ces films, mais plutôt des personnages de vieux maîtres, de méchants ou, comme ici, de journalistes. Il ne contribue d'habitude pas plus que ça à la nanardise générale, aussi ce fut une surprise qu'il nous fasse autant rire ici. Merci, Mel Novak.

 

Mel et Bob, son caméraman.

 

"Pfff, c'est encore Mel Novak qui veut m'expliquer toute l'ingéniosité de ce plan..."

 

Mel arrive en fourbe par derrière pour expliquer le scénario à Olivier Gruner.

 

Revenons à nos moutons : Gerald Okamura pète les plombs et décide de prendre un hôpital en otage, exigeant on ne sait trop quoi et menaçant de tout faire sauter avec des explosifs disséminés dans le bâtiment. Parallèlement, la Warhead One ressort d'on ne sait où et, pour nous faire comprendre qu'elle est sur le point d'exploser, on peut voir de la fumée en sortir...

 

Gerald Okamura et son otage. Ecoutez leur dialogue !

 

La Warhead One, de dehors, de dedans, avec ou sans fumée.

 

Outre cet hallucinant scénario (encore que la nanardise tienne beaucoup à la manière dont il est raconté), SWAT ne manque pas d'atouts nanars dans des domaines plus classiques. Gerald Okamura par exemple cabotine comme un malade et on aura le plaisir de retrouver Ron Hall de "Vampire Assassin" en sbire de ce dernier. La baston entre lui et Olivier Gruner vaut son pesant de cacahouètes, notamment en raison de l'aptitude de Ron Hall à se cacher dans des pièces parfaitement vides. Les effets spéciaux, eux, dépassent l'entendement. Il faut le voir pour le croire. Cine Excel en est véritablement resté à l'âge de pierre du numérique. Les images de synthèse utilisées semblent avoir été réalisées avec un moteur 3D vieux de 10 ans, rappelant plutôt Méliès que Matrix. La scène d'ouverture qui nous montre la collision entre deux hélicoptères est spectaculairement nanarde. Comme si ça ne suffisait pas à notre bonheur, le film est émaillé de répliques confondantes de débilité, dont voici quelques spécimens (pour le troisième extrait, il s'agit d'une traduction totalement absurde de "Officer down" qui signifie "Officier [de police] à terre") :

 

http://membres.lycos.fr/maxthayer/SWATquote.mp3

 

http://membres.lycos.fr/maxthayer/SWATquote2.mp3

 

http://membres.lycos.fr/maxthayer/SWATquote3.mp3

 

Cine Excel invente les mannequins en mousse numériques. Hallucinant !

 

Le reste est à l'avenant. Flingues déchargés qui trouvent le moyen de tirer quand même, balles aux trajectoires fantaisistes, traductions approximatives, seconds rôles aux accents archi-caricaturaux, décors faméliques... Justement sur ce dernier point : le fameux hôpital où se déroule toute la dernière partie du film se résume essentiellement à une pauvre cage d'escalier. Le réalisateur tente désespérément de cacher la misère en changeant les angles de vue, mais rien n'y fait : c'est douloureusement évident que ces trois fusillades et ces deux bastons ont lieu exactement au même endroit.

 

Ce film, c'est avant tout l'histoire d'une poignée d'hommes en guerre contre un ascenseur en panne.

 

Là c'est une image tirée d'une autre scène, complètement à un autre moment du film mais comme c'est le même escalier je vous la met quand même.

 

Vient le moment de conclure et de donner un note à ce film, et ici se pose un dilemme. Si ça ne tenait qu'à moi, ce serait 5/5 direct, mais force est de constater qu'il y a plusieurs périodes assez molles dans le film. Le fou-rire de quinze minutes que Nikita, Patrick Duffy et moi-même avons partagé après l'une des explications foireuses de Mel Novak ne tenait-il pas autant à notre excellent état d'esprit qu'à la nanardise intrinsèque du produit ? La nature éminemment subjective du nanar revient au galop. Ainsi, il est probable que les calamiteux effets spéciaux seront l'aspect que retiendront le plus l'immense majorité des spectateurs alors même que pour nous rien ne viendra surpasser l'enigmatique "Voila pourquoi" à la fin du speech de Mel Novak. En conséquence et exceptionnellement, je ne donnerai pas une simple note mais une fourchette.

 

Encore plein d'autres effets spéciaux super nazes !

 

La redoutable "Warhead One". Le fait qu'elle soit en image de synthèse, outre d'évidentes raison financières, sert aussi à dissimuler qu'elle ne faisait pas du tout partie de l'histoire originale.

 

 

 

Note : Entre 3 et 5, selon les dispositions du spectateur.

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