Eden Log - Franck Vestiel - 2007

14 600 entrées en une semaine et 221 entrées par copie soit 6 entrées par séance en moyenne.

=>dehors.

je n'ai pas vu le film, mais si plastiquement on peut apprécier l'affiche, elle ne veut absolument RIEN dire aux yeux du public lambda qui ne connait rien au film. ca n'indique pas de quoi ça parle, ça n'explique rien... ça reste hermétique et propre au petit public gagné d'avance. D'un point de vue du lancement, c'est un ratage.

Mais c'est parfaitement cohérent avec le film. Mettre Clovis Cornillac en gros plan avec deux guns n'auraient eu aucun intérêt.

Puis flute, c'est la plus belle affiche que j'ai vu depuis des lustres ! Ca me désole ce que tu dis : le public lambda ne peut plus être simplement intrigué par une belle affiche, chercher à en savoir plus ? Il faut que les visuels le prenne par la main et lui résume tout le film ?

euh... c'est exactement ce que je dis. Elle est peut être belle, mais ça parle qu'à un public déjà conquis d'avance (ou pratiquement). C'est triste, mais le public lambda, aujourd'hui, il faut lui macher le travail. C'est comme ça. La curiosité, ça fait belle lurette qu'elle a disparu du sens commun des spectateurs.

Maintenant, essaye de te mettre dans la peau de quelqu'un qui va deux, trois fois au cinéma par an. Pas cinéphile pour deux sous. Pas idiot non plus. Qui ne va pas sur forum de cinéma (parce qu'on a aussi tendance à vivre dans notre bulle...).

Il est dans un cinéma, il sait pas qui voir. Il a en face de lui (au hasard) l'affiche d4EDEN LOG et celle de JE SUIS UNE LEGENDE. Sur l'affiche de ce JE SUIS UNE LEGNDE, il y a une accrche "le dernier hmme sur terre n'est pas seul". Ca interpelle. Ca veut dire : SF et mystère. Ca raconte déjà le film. Je prend cet exemple là, c'est le plus criant. Mais il y en a des centaines d'autres.

EDEN LOG, il n'y a rien de tel. Des racines qui sortent de nulle part, un homme qui va se les prendre sur la tete? ca parle de quoi? ça raconte quoi? il y a Clovis Cornillac? C'est bien. Mais c'est qui? vendre un film sur une image, aujourd'hui (et hrmis une ou deux exceptions qui ne feront que confirmer la règle), ça tient du suicide commercial en termes de communication vers le public. Ou alors il faut que l'image soit déjà connue du grand public. ASTERIX, par exemple. LUCKY LUKE. EDEN LOG, pour une personne lambda, ben ça ne veut rien dire. Et va donc persuader quelqu'un d'aller voir un film avec des racines qui vont tomber sur un gars au milieu des égouts. même si c'est cohérent avec le film, ben, on s'en fiche. la cohérence, le spectateur lambda, il s'en tape. c'est un de celui-là qu'il faut capter, et là, c'est un échec.

Ce qui veut dire qu'en dehors des éventuelles qualités du film, BAC FILMS n'a pas réussit à communiquer hors public "visé". C'est globalement la même chose quise passe sur DANTE 01. Ca fait tirlipotage nombriliste. Quand on vend un film, faut savoir vendre le film. On est dans une économie de marché, faut pas oublier.

Tu dois mieux connaitre le marché que moi, je le reconnais. Mais l'affiche n'évoque pas un drame deux-pièce cuisine quand même. Je refuse de croire qu'une telle affiche n'interpelle pas un minimum, n'incite pas à lire le résumé sur Allocine ou à l'entrée du cinoche, quitte à ne pas aller le voir après. C'est ce que j'ai fait moi : je connaissais rien du film, j'ai lu le résumé sur Allocine (qui spoile, par ailleurs...), j'ai pompé 2-3 photos sur Google Image, tout ça m'a parlé un minimum donc je suis allé le voir.

. Des racines qui sortent de nulle part, un homme qui va se les prendre sur la tete? ca parle de quoi? ça raconte quoi?

C'est ça que je comprend pas bien : les interrogations sont là, puisque tu les soulèves. Seulement personne n'aurai plus envie de répondre à ces questions ?

Exactement. C'estce que je disais en préambule, la curiosité ne fait plus partie de l'attrait du public cinéma de manière générale. ce qui va avec la dérive prémaché-culturel qui bat son plein depuis plusieurs années.

C'est d'ailleurs une des grandes leçons de cinq dernières années au cinéma, ce sont les films de plus en plus "grands publics" ( à la Camping/Bronzes 3/etc) qui remportent les suffrages au détriment des films de moyenne catégorie (les 500 000/ 1.3 M d'entrées) voire de petite catégorie. les résultats se creusent grandement. mais je persiste à dire que le film a été mal vendu auprès du public.

Mal vendu, mal distribué, mal promotionné, le distributeur aurait voulu sacager plus volontairement le travail qu'il n'y serait pas arrivé.

Sortis du dvd le 8 Juillet chez Bac Film

- Making of ( 48 minutes)

- Commentaire audio du réalisateur

- Entretien avec Clovis Cornillac, Vimala Pons, le réalisateur et le producteur

- Filmographies

- Bandes-annonces

- Liens internet

Séance de rattrapage pour moi, surtout que j'ai hâte d'écouter la compo faite par Seppuku Paradigm (qui ont aussi fait le merveilleux score de Martyrs)

Rien que de repenser a la tronche ahurie de cornillac j'en ai des hauts le coeur. Tres tres nul.

N'étant pas allergique à Cornillac, j'ai trouvé EDEN LOG vraiment sympa.

C'est d'ailleurs sa deuxième apparition dans un film de genre Français, après l'énigmatique TRÉSOR DES ILES CHIENNES de Ossang en 1991.

Le réalisateur a su quoi faire avec son petit budget, toute l'argent est à l'écran, et il parvient à faire des merveilles avec pas grand chose, des tunnels, des escaliers, des bâches, des tuyaux. Pas de doute, Vestiel sait filmer ses décors et sait visuellement donner de l'épaisseur à son film.

C'est efficacement mis en boite (même si le film aurait gagné à durer 10 minutes de moins, ou peut-être l'ai-je regardé trop tard...), l'histoire n'est pas détestable même si l'aspect énigmatique avec délivrement d'infos toutes les 20 minutes fini un peu par lasser.

Perso, j'ai eu le sentiment de regarder une sorte de CUBE (pour les "niveaux") mixé à un TETSUO (pour une grosse partie de l'esthétique) traversé par des influences ALIENesques un poil plus expérimentales.

Bref, j'ai eu la sensation d'avoir affaire avec un vrai film de SF écrit et réalisé par des gens qui savent ce qu'ils font et de quoi ils parlent. On peut chipoter sur le casting, les décors, sur plein de détails, sur le manque de moyens, le jeu parfois approximatif de Cornillac (surtout quand il parle), globalement le film reste extrêmement généreux dans son minimalisme et semble avoir été dirigé d'une main de fer, comme si le film redoutait à chaque instant de ressembler à ces pseudo films de SF Français qu'on nous sert depuis des décennies (Les Bilal en tête, ou encore Chrysalis pour ne citer que des exemples récents).

Bref, très convaincu dans l'ensemble.

- un scenario sur les dangers des OGM avec des relents de conspiration, qui semble avoir ete ecrit par les lecteurs de Marianne

Perso, je n'ai pas eu DU TOUT l'impression d'être face à un message écologique.

J'ai plutôt eu le sentiment que le film voulait délivrer un message social concernant les rapports Nord / Sud. EDEN LOG m'a semblé être une parabole sur la façon dont les populations des pays industrialisés exploitent les ressources humaines des pays du tiers-monde

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Vu ce matin a 9h, j'ai pas tout bien compris mais j'ai adoré.

Visuellement c'est magnifique, le scénario est ambitieux tout en étant super efficace, on suit cela les yeux écarquillés, étrangement je n'ai pas eu trop peur des bêtes alors que pour Descent je me suis chié dessus au cinéma. La musique de SEPPUKU PARADIGM est sublime, sachant se faire discrète, puis venant installer un climat de tension bien agréable.

Tout a été plus ou moins dit sur le film, une œuvre française ambitieuse qui mérite d'être vu à ranger à côté de Soleil Vert.

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Tout a été plus ou moins dit sur le film, une œuvre française ambitieuse qui mérite d'être vu à ranger à côté de Soleil Vert.

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Je le rangerais plutôt à côté d'une boite de Valium

Vu ce soir et j'ai été absolument soufflé. J'ai adoré. Vestiel fait preuve d'un vrai sens de la réalisation, où tout est réfléchi. Le fait que l'on adopte tout le temps le point de vue de Cornillac (excellent d'ailleurs, mais je ne suis pas de ceux qui ont un problème avec lui), qu'on n'ait aucun coup d'avance sur lui ; mais aussi tous ces petits détails qui font preuve d'un réel talent : la scène ou Tolbiac regarde un message vidéo, et place divers éléments du décors pour voir la projection du film... C'est génial. C'est rien et à la fois, il fallait y penser.

Le meilleur film de SF français, point barre.

Le meilleur film de SF français, point barre.

J'ai regardé le making of dans la foulée.

Très intéressant, hormis la voix off qui en rajoute un peu trop. Mais on voit bien les conditions de tournage (Clovis Cornillac en a vraiment chié pour la toute première scène, dans la boue) et la débrouille (la scène très sympa dans laquelle il est suspendu dans une cage en verre opaque).

Franck Vestiel a l'air très sympa sinon. Je suis assez impatient de voir son prochain film.

Et bien c'était intéressant, et si je suis globalement d'accord avec ce que dit Black Cat Bone, je dois dire que certains aspects nettement moins flatteurs ont tout de même entaché le visionnement: un tiers des dialogues est inaudibles (voix distordues ou masquées par les casques que portent les protagonistes), les révélations par l'intermédiaire d'enregistrements (une fois ça va - surtout si c'est fait de manière ingénieuse - mais faut en abuser), le personnage suspendu dans son repère (pourquoi fait-il le singe de cette manière?), les bastons contre les mutants à grand renfort de shaky-cam...

Au final, le bilan est tout de même positif en ce qui me concerne, l'idée est bonne, le cadre du film est original, Cornillac n'est pas mauvais du tout, et la manière dont il a été mis en boîte est tout de même gonflée car il est évident que ça va rebuter les trois quarts des gens.

Le blu-ray est quasiment donné sur Cdiscount, il me tarde de le recevoir et de reprendre ma claque ! (j'espère que le BD est de bonne qualité, j'ai pas réussi à trouver de test dessus).