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Menaces sur la bonne santé du cinéma coréen


guncrazy

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Les quotas de films à l'écran, qui protègent l'industrie locale, seront réduits de moitié le 1er juillet, pour favoriser un accord de libre-échange avec les États-Unis. Au coeur des enjeux : la diversité culturelle.

La défense de la diversité culturelle n'est pas l'apanage du Vieux Continent. Ce qui arrive aux dispositifs en vigueur en Corée du Sud devient ainsi emblématique de la guerre commerciale des biens culturels. La programmation de films coréens, à laquelle sont réservés 146 jours par an par salle de cinéma en Corée, verra ce quota divisé par deux le 1er juillet. Ces quotas, appliqués depuis 1993, ont pourtant favorisé la production coréenne qui a doublé pour atteindre 80 films en 2005. Depuis 1993, le cinéma coréen a vu passer de 16 à 50 % sa part dans les entrées en salles du pays tandis que la part du cinéma américain régressait de 70 à 40 %. Son influence a ainsi grandi en Asie. Selon Séoul, la réduction des quotas est un préalable imposé par les États-Unis à l'ouverture des négociations sur un accord bilatéral de libre-échange. Le sujet mobilise à Cannes où le monde du cinéma a apporté son soutien à la "Coalition coréenne pour la diversité culturelle", qui espère encore que le Parlement de Séoul revienne sur le niveau des quotas. La Coalition coréenne regroupant producteurs, cinéastes et comédiens rappelle le Mexique dont le cinéma a disparu, après la signature de l'accord de libre-échange Alena, en 1994, avec les États-Unis, et la suppression des quotas à l'écran. Ce qui nourrit l'inquiétude sur la capacité des salles de cinéma en Corée à résister aux distributeurs "hollywoodiens" qui ont quelque 600 films par an à placer.

 

Selon Pascal Rogard, président de la Coalition française pour la diversité culturelle, depuis que les produits culturels ont été, du fait de la France puis de l'Union européenne, exclus des négociations de l'Organisation mondiale du commerce, les pressions américaines pour l'ouverture des secteurs audiovisuels s'exercent dans le cadre de négociations bilatérales.

 

Dénonciation. L'enjeu est bien sûr économique puisque les produits dits "de loisirs" sont le premier poste d'exportations américaines. Mais il est également politique. Gi-Hwan Yang, directeur de la Coalition coréenne pour la diversité culturelle, dénonce les fonctionnaires coréens, qui ont devancé les demandes américaines. Selon lui, après le cinéma, suivra le démantèlement des quotas sur la radiodiffusion de programmes télévisés et de musique, respectivement fixés à 80 % et 60 % de production locale sur les chaînes nationales coréennes.î

 

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Faites comme moi et mon pôte Choi Min-sik, defendez le cinéma Coréen.

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C'est d'autant plus curieux que cette volonté des Américains de vouloir imposer à tous et partout leur propre culture est finalement suicidaire.

 

Pourquoi ? vous n'avez pas été sans remarquer que depuis pas mal de temps, le cinéma américain, totalement à court d'idées, va puiser sans vergogne dans les productions d'autres pays - y compris la Corée.

 

Soit pour faire des remakes sans intérêt de ces films, soit pour tenter de débaucher leurs réalisateurs, dont on peut donc penser qu'ils ont admiré le talent, mais qui une fois échoués à Hollywood, ne feront plus que des films... américains, c'est-à-dire aseptisés et dénués d'intérêt. Il existe des exceptions sans doute, à cette règle, mais elles sont rares.

 

Par conséquent, lorsque le cinéma coréen - ou tout autre cinéma non-américain - n'existera plus ou presque, il ne restera plus rien à copier aux Américains, et leur propre cinématographie s'écroulera d'elle-même.

 

Pour ma part, bien qu'ayant admiré sans réserve le cinéma américain (souvent fait par des Européens, par ailleurs) jusqu'en 1965 environ, je ne m'y intéresse pratiquement plus. Et rien que pour faire ch... les bouffeurs de chiens chauds, je préfère mille fois me délasser devant un film asiatique, même une daube, que devant leurs films calibrés, bien propres sur eux, qui ont tendance à me faire gerber ces derniers temps.

 

Guncrazy, s'il y a des pétitions à signer, pour défendre le cinéma coréen, sois gentil, donne-nous les coordonnées ! et que les Yankees aillent se faire pendre ailleurs.

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