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The Klansman de Terence young (1974)


Dragonball

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"The Klansman"

 

 

 

Un jeune fille blanche est violé dans le conté d'Akota, une petite bourgade du sud. Il n'en faut pas plus pour que la petite ville du sud, sous l'emprise du Klu Klux Klan, s'embrase et que la violence aveugle se déchaine.

 

Un excellent film de Terence young, à qui on doit entre autre nombre de James bond avec Sean Connery.

 

Attention, pas mal de spoilers.

 

"The Klansman" fait partie de ces films, qui, sans être vraiment démonstratif ou spécialement graphique (mise à part une première scène assez épouvrante, ou une jeune noir manque de se faire violé par un débile mentale sous le regard de blancs hilares), distille cependant une ambiance de violence et de cruauté bien plus oppréssante et dérangeante que celle de n'importe quel thriller ou polar plus "sanglant".

 

Car ici, ce qui est décrit, c'est une violence quotidienne, une violence prennant ses racines dans les préjugés les plus crasseux d'une population aussi ignarde que lache, une violence tolérée par les institutions (le personnage du shériff joué par Lee Marvin) voir encouragé par celle ci (L'hallucinnante scène dans l'église), une violence dont les noirs sont évidement les premières victimes, mais touchant aussi tous ceux dont l'idéologie s'oppose à celle pronnée par le KKK et ceux qui le soutienne, en gros, la majorité de la population.

 

La force du film réside dans le fait de s'intérésser à un personnage ambigu, le sheriff d'Akota, essayant de vivre dans cet univers de violence sans trop s'y impliquer, pas foncièrement raciste, mais couvrant cependant les agissements du KKK afin de préserver l'ordre et de ne pas s'attirer d'ennuis. On ne saura jamais, par ailleurs, si celui ci fait lui même ou non parti du Klan. Element participant de cette volonté du film de s'éloigner de tous manicheisme, à laquelle on pourrait aussi ajouter le fait qu'on ne disent jamais vraiment si la jeune fille violée l'a été par un noir ou par un blanc.

 

A la vision de ce film, on pense énormément à "Straw Dogs", les 2 films ayant en commun un même univers, une même monté progrésssive de la tension, et enfin, un final très similaire, ou des individus jusqu'ici laches et passifs, auront enfin le courage d'affronter les problèmes de façon direct, c'est à dire, en déployant une violence similaire à celle de leurs adversaires, seule manière éfficace de combattre ceux ci.

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  • 6 months later...

Le bémol c'est qu'il aurait fallu laisser la réalisation à Fuller (qui a signé le scénario), la qualité du film s'en trouve amoindrie.

 

Cela dit j'avais bien aimé, je l'avais vu en VO à la cinémathèque et j'ai acheté la vhs dans l'espoir de le revoir mais je n'ai jamais eu le temps.

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