Cruising - William Friedkin - 1980

ça manque quand même de poursuites en voiture et de coup de fusil à pompe dans la figure....

Ben vu hier soir pour la première fois.

Et c'est plutôt sympa à regarder, l'ambiance, la musique, la caméra qui se complait à filmer des moustachus en cuir qui se tripotent, Joe Spinnel (je n'avais pas reconnu Al Bundy!!), c'est quand même inhabituel.. Après, il est vrai que le développement n'a rien de passionant, Friedkin s'intéresse plus au personnage de Pacino et au développement de sa "maladie" (puisque c'est comme ça qu'il faut le voir, c'est bien ça? ) qu'à l'enquête policière et prend surtout un malin plaisir à se prendre pour David DeCoteau en filmant un maximum de mecs torse nu - donc autant dire que ça accumule pas mal de clichés.

Ca vaut pas "French Connection", mais c'est toujours mieux qu'un "Jade".

Décidement, moi et Friedkin...

L'ambiance est là, mais c'est d'une connerie !

Et on termine par une non-fin, histoire de te confirmer que t'a bien perdu ton temps.

Un bon point pour le côté microcosme nocturne -on dirait qu'à la nuit tombée y'a que des gays dans les rues de New York- et le plan sponsorisé par la Fistinière.

En 1980, William Friedkin sortait LA CHASSE (CRUISING en VO), dans lequel Al Pacino campait un inspecteur de police enquêtant dans le milieu underground gay de New York sur une série de meurtres visant les homosexuels. Un film qui fit évidemment scandale mais surtout, qui fut en partie charcuté au montage, afin de lui permettre d’échapper à un visa de censure X. 40 minutes environ furent coupées et CRUISING sortit aux Etats-Unis avec un visa de censure R. Mais lorsque Friedkin tenta récemment de lancer une édition anniversaire de son film, il apprit de Warner que les 40 minutes coupées avaient été détruites / perdues. On ne les verra donc jamais…

 

Ou alors pas tout à fait : en effet, James Franco, qui souhaitait au départ diriger un remake de LA CHASSE mais fut incapable de le faire faute d’en avoir obtenu les droits, s’est mis dans l’idée de tourner ces 40 minutes lui-même, avec l’aide du cinéaste / artiste Travis Mathews, connu pour ses œuvres d’art porno. Un artiste contacté par Franco et ses représentants alors que son drame porno « I Want Your Love » se faisait un nom dans la presse. Dans une interview exclusive avec Indie Wire, Mathews déclare ainsi : « [James] savait qu’il voulait du vrai sexe gay [dans cet essai sur CRUISING] et ses représentants ont commencé à chercher un cinéaste qui en avait déjà filmé et qui pourrait compléter sa vision. Nous avons parlé de son intérêt pour CRUISING et plus généralement pour les histoires gay. » Après ces discussions, le projet a été tourné en deux jours, et était monté deux mois plus tard. JAMES FRANCO’S CRUISING devrait ainsi être « une exploration de ce que les gens pensent de James Franco, tout comme un document sur les tentatives de Franco de réimaginer les 40 minutes perdues de CRUISING ».

40 mn de gay porn/performance art ce sera sans moi ! Friedkin en avait vaguement parlé dans un itw à propos de Killer Joe. Ça l'enchantait pas plus que ça à vrai dire, il a juste souhaité bonne chance au réal !

une exploration de ce que les gens pensent de James Franco

Est-ce vraiment digne d'intérêt?

Dans Ted, y a un poulet qui s'appelle James Franco. C'est peut-être ça, l'exploration de ce que les gens pensent de James Franco.

Ou alors, peut-être que ce sera une version longue de ça :

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mais avec 40 minutes de sodomie.

Ou alors il voulait jouer dans Nymphomaniac mais Lars Von Trier ne l'a pas appelé et il s'est demandé : "mais quelle image ont les gens de moi si Shia Leboeuf est appelé et pas moi ?"

Faut avouer que c'est plutôt une bonne question, ceci dit.

vu pour la première fois hier et je me suis emmerdé comme pas permis.

à chaque fois que je sors d'un friedkin, je me dis qu'on ne m'y reprendra plus et un beau jour je finis par oublier cette bonne résolution et je replonge dans 2h d'ennui, ponctuées de quelques scènes bien foutues.

lord ruthven résume extrêmement bien le film. on est presque au niveau zéro du polar. j'aurai juste à ajouter un autre détail absurde : pacino est choisi parmi tous les flics de la ville pour ce boulot "d'infiltré" parce qu'il correspond aux gouts du tueur "brun, yeux foncés, 70-75kg, la trentaine" dixit le chef de la police. or non seulement la moitié des policiers qu'on voit dans le film auraient pu faire l'affaire, mais surtout on se demande comment ils espèrent que le poisson morde à l'hameçon quand on voit que les 3/4 "pédés cuir" de la ville rentrent aussi dans ces critères évasifs.

ah oui et aussi je n'ai pas compris d'où sortait le grand black mutique en string qui donne des claques.

enfin toute la polémique sur le message homophobe me laisse plutôt perplexe. c'est certain friedkin choisit un point de vue voyeuriste (et encore heureux parce que sans les scènes de boites cuir-fesse-poppers-transpiration, il ne resterait à peu près rien) mais en même temps il ne prétend représenter qu'une frange particulière de la communauté gay new yorkaise et il en plus tourne une fiction, avec ce que cela implique de part de fantaisie. est-ce que les WIP ont vocation à restituer le milieu carcéral féminin avec la précision du documentaire ? non, dieu merci.

ce que j'ai quand même trouvé plutôt bien, c'est qu'il prend le temps de "dénoncer", dans une certaine mesure, la relation ambiguë qu'entretient le pouvoir politique et exécutif avec la communauté homosexuelle : négligés, sinon traités comme de la merde, on se souvient subitement d'eux au moment des échéances électorales. mais comme toute idée dans ce film terne, elle n'est pas poussée bien loin.

ah oui et aussi je n'ai pas compris d'où sortait le grand black mutique en string qui donne des claques.

Apparition effectivement totalement WTF qui, un bref instant, fait déraper l'ensemble du côté de chez David Lynch.

L'explication du mystère avait été donnée par Friedkin des années après dans une interview, puisqu'il est évident que beaucoup de monde lui demandait la raison de cette scène.

L'un des flics présents sur le tournage (en tant que conseiller spécial ou un truc du style) avait assuré à Billy que c'était une méthode - sinon courante, du moins pas inhabituelle - de certains interrogatoires de l'époque : déstabiliser l'interrogé avec un incident tellement grotesque (du genre de celui montré) que celui-ci était non seulement plongé dans la confusion mais n'aurait, en plus, pas été cru s'il s'en était plaint (sans compter que ça aurait sapé l'entière crédibilité du reste de son témoignage).

Il est juste dommage que ce ne soit pas indiqué dans le film car c'est du coup, en l'état, un peu surréaliste...

Le film vient de sortir chez Arrow dans un nouveau transfert très attendu. Résultat : Friedkin a encore revu les couleurs du film

En gros, il a visiblement essayé de trouver un point d'entente entre les éclairages bleus du second master et le côté âpre des précédents. Du coup on a des bleus très...bleus et dans les scènes de bars, la colorimétrie des comédiens a repris des tons chairs...ce qui fait un peu bizarre. Je préfère ceci dit largement ça à la seconde copie qui débloquait complètement dans son coin. Par contre, il semble y avoir un peu trop de DNR. Bref, pas parfait mais assez bien pour apprécier le film. Je suppose que si Carlotta ou ESC ressort le film (on sent le coup venir ), ce sera cette copie qui sera récupérée...

http://www.dvdbeaver.com/film6/blu-ray_reviews_76/cruising_blu-ray.htm

Je pense que ce sera Carlotta comme To Live And Die In L.A.

Mais je n'attendrai pas, j'attend le Arrow pour le courant de la semaine

Marie va être comblée !!

J'ai survolé le BR, l'image est même assez

Les bonus sont les mêmes que sur le dvd warner à part qu'il y a un second commentaire audio de Friedkin avec un gars

Je croyais que tu ne jurais que par la vhs et son image jaune "qui sent la pisse et la sueur"

Que j'ai toujours !!!!

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