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Angel Guts : red classroom (1979) C. Sone


riton

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Muraki est le directeur de Pornoc, un petit éditeur de magazines de photos érotiques. Lors d'une projection très officieuse d'un film relatant le viol d'une jeune fille, l'actrice qui joue la victime lui fait forte impression. Hélas, pas moyen de la contacter.

C'est par hasard qu'il la rencontre, derrière le guichet d'un Love Hotel alors qu'il cherche des lieux pour ses sénces photo. Il arrive à la convaincre de parler avec lui, et pendant cet échange, il s'avère que l'agression sexuelle auquel il avait assisté sur celluloid n'était pas simulée.

 

La série de films Angel Guts est basée sur des mangas de Takashi Ishii. A chaque fois il y est question d'une jeune héroine (toujours nomée Nami) victime de viols, de brutalités ou d'extorsion de la part de la gent masculine. Red Clasroom est le deuxième opus de la série, et un magnifique exemple de la qualité et de l'ambition dont pouvaient témoigner les production érotiques de la Nikkatsu.

La notion d'érotisme étant d'ailleurs à ce titre variable, puisque les réalisateurs bénéficiaient d'un bonne marge de manoeuvre tant que leurs film comportaient le quota de chair nécessaire, et encore...

 

Chusei Sone livre ici un drame déchirant, un film intelligent sur le fantasme masculin de l'innocence et de sa protection, mais d'un autre côté une vision bestiale et débridée de la sexualité. Muraki, pornographe sur la pente du cynisme va tomber amoureux de Nami, vierge violée pour les besoins du buisness. Mais l'innocence bafouée qui fascine Muraki l'a abandonnée et Nami réserve des surprises.

Les acteurs sont justes, et si dans d'autres contextes le jeu de Yuuki Mizuhara pourrait paraître fade, dans ce cas précis il fait merveille. La réalisation est globalement classique et sérieuse : ses moyens budgétaires sont certainement limités, mais le système de studio et ses techniciens chevronnés délivrent d'étonnants résultats.

 

On trouve le dvd dans le coffret Angel Guts sorti en Z1 chez Artsmagic. La copie au format scope est globalement correcte sans être merveilleuse. Mais le film est vraiment monstrueux, dans le bon sens du terme.

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