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Cool as Ice - David Kellogg - 1991


DPG

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En 1953, on avait :

 

 

Puis, en 1955 :

 

 

En 1991, voilà :

 

 

 

Decouvert enfin ce soir cette petite merveille !!!! "Cool as ICE" !

 

Le slogan de la jaquette : "Quand une jeune fille a un coeur de pierre, il n'existe qu'une seule chose pour la faire fondre : Y ajouter de la glace !"

 

 

Ce film est un OVNI ! Dans la lignée des rebelles du cinéma americain, Johnny (Vanilla Ice) est un motard. Sans famille, arpentant les routes avec ses potes, il rencontre un jour Kathy. Bien que tout les séparent, ils vont s'aimer !

 

Quel film ! Sur une bande son rap début 90's concoctée par Vanilla Ice lui-même (décidemment un artiste complet) ça n'arrete pas ! On est un peu dans la continuité du cinéma russe muet : une idée par plan ! Et quels plans !

 

Toute la palette cinématographique inspirée par les clips de cette époque y passe, Johnny et Kathy au ralenti avec une musique sirupeuse, qui ferait passer "Dirty Dancing" pour du Gregg Araki ! Des chevauchées en moto à côté desquelles "Fast and furious" n'a qu'à bien se tenir ! Mais aussi des moments contemplatifs, Johnny allongé sur sa moto ! Une séquence d'anthologie où Johnny et sa bande débarque dans une boite moisie, vire le groupe local composé de Jean Michel Sature et Jean Michel voix de chiotte en puissance et improvise un rap qui réveille tous les fils à papa du coin ! Des combats dignes des meilleurs HK ! Des cadres obliques à faire pleurer Sam Raimi ! Une esthétique globale qui renvoie Paula Abdul à ses études ! Des costumes inimaginables avec le meilleur pr la fin, Vanilla Ice ds un costard ample, en deux parties distinctes (un peu comme Double Face chez Batman) avec un côté en Graffiti et un côté Orange Vous aurez tout ça et bien plus dans "Cool as Ice"

 

Donc voilà, en prime une VF d'époque et un pan et scan des familles, rien d'autre à ajouter sinon remercier Peter pr ce petit bijou, et de vous dire à vous qui hesitiez encore, que oui, voilà bien LE film des années 90, LA perle rare dont le DVD manque cruellement, et tout simplement que :

 

IL LE FOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO !!!!

 

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7 ans après, je l'ai enfin vu. Et quel film ! Romantisme oblige, je l'ai vu pour la saint Valentin avec mon amour. Bizarrement, l'idée est plutôt venu d'elle, car elle a totalement bloqué sur un montage youtube d'un morceau de John Maus sur des passages du film (je crois l'avoir mis dans la rubrique clip du forum, mais au cas où, je remets ici)

 

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Tout d’abord, c’est 100% un film sur Vanilla Ice. Sa musique, sa philosophie de vie, son romantisme. Rétrospectivement, cela paraît une drôle d’idée, mais Mark Wahlberg ne devait pas être beaucoup plus crédible au départ. La différence ? Wahlberg a très rapidement (voire tout de suite) coupé avec son image de Marky Mark, alors que Vanilla Ice lui joue le jeu à fond : clip avec Naomi Campbell qui passe faire un coucou, amis / faire-valoir danseurs, et surtout une collection de looks incroyables.

Plus intéressant, les dialogues à base de gros plans sur l’énorme visage de Vanilla Ice, qui donnent à ressentir la difficulté qu’il a à penser et produire des maximes aussi élaborées et définitives que « drop the zero and get with the hero ». Comme Jean-Claude Van Damme, il dégage un mélange de stupidité et de sagesse. Une fois passé les formulations maladroites et la mode vestimentaire hasardeuse, le film n’est pas si bête que ça.

Enfin, c’est compliqué. Il y a deux films dans le film. Un film pour le petit frère de 10 ans qui aime Vanilla Ice au premier degré, et rêve de monter sur sa moto, et un film pour la grande sœur de corvée d’accompagnement dudit petit frère.

Le film pour le petit frère est immonde, rempli de gags merdiques à base de garagiste tellement bête qu’il en devient inquiétant (on penserait presque à the house of 1000 corpses de Rob Zombie), de répliques bizarres (le petit frère qui dit : une fois que vous aurez fait l’amour, je pourrais faire de la moto avec Vanilla Ice ?) et un duo de kidnappeurs et des bastons dignes d’un épisode des power rangers (mais la partie avec les acteurs américains, pas la partie super sentai).

Le film pour la grande sœur est plus chouette. On y suit une jeune femme au croisement de sa vie : elle a un petit ami qui est un connard en chemise trop large, qui ne rêve que de rester dans ce bled pourri. Elle se dirige vers la fac, et aspire à autre chose. Arrive Vanilla Ice qui lui saute littéralement dessus avec sa moto, alors qu’elle est à cheval (séquence incroyable). Et Vanilla ice va lui offrir une parenthèse hors du temps et de l’espace, avec cette séquence dans le désert, et une séquence de cache cache au milieu d’un chantier. A la fin, elle part avec Vanilla Ice, mais on sent bien que cette histoire ne sera qu’une parenthèse avant le départ vers la vraie vie, la fac. Il y a une sorte de coïncidence entre l’aspect naturellement éphémère de cet amour et la carrière de Vanilla ice, qui sera pour toujours l’homme de Ice Ice baby, et qui avec ce film était sans le savoir à l’apogée de sa carrière. Bizarrement, c’est un peu ce film-là qui est capté dans le clip de Bennington, qui transformerait presque le film de david Kellogg en film de Sofia Coppola.

 

Formellement, c’est à la fois déguelasse et très réussi. Le réalisateur y va à fond dans les trucs à la mode de son époque, et c’est la foire aux effets de caméra débile et aux filtres oranges et bleus. Mais en même temps, janusz Kaminski (chef op de Spielberg sur des tas de grands films) y va très sérieusement, ce qui en fait un film très bien fait techniquement. Résultat, ça se regarde très facilement et il y a même des scènes où on se dit que ça aurait pu être bien.

 

Du coup, à l’image de la veste bicolore de Vanilla Ice à la fin (d’un très bon goût effectivement), le film est généreux et est à la fois un film pas si pourri et un nanar incroyable. Totalement ma came, donc.

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