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Que le diable nous emporte - Jean Claude Brisseau - 2018


Jeremie

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Sur le point de revenir à Paris, Camille trouve un téléphone portable sur le banc d'une gare : il appartient à Suzy, qui convient alors avec la jeune femme de venir le chercher. Sans le vouloir, Camille découvre une poignée de vidéos cochonnes en guise de messages. Lorsqu'elles se rencontrent, les deux jeunes femmes glisseront vite vers le lit. Puis se joindra Clara, la compagne de Camille, et Fabrice, l'âme damnée de Suzy...

 

Script de porno me direz vous mais on est chez Brisseau, c'est normal.

J'avais copieusement détesté La fille de nulle part, nanar distribué on ne sait comment en salles, vague home movie qui passa étrangement comme un geste touchant de cinéaste. Autant dire que j'avais très peur là encore...étrangement, c'est mieux passé.

Bon on va pas se leurrer hein, c'est toujours tourné avec 2 euros dans l'appart de Bribri, c'est pas beau du tout (putain cette caméra numérique ) et on vraiment proche d'un vrai "cinéma yolo". SAUF QUE, j'ai trouvé ça plus touchant, harmonieux et original que le précédent opus. C'est mieux joué déjà, le trio d'actrices est super, y'a de vraies belles scènes érotiques, moins de fuite vers le risible. Assez séduit par le machin, jusque dans cette partouze lesbienne et cosmique sur fond de Delerue grand moment où le cheap ultime devient poétique. On peut détester bien sûr

Bon après je peux pas m'empêcher de trouver ça un peu gonflé de voir un mec comme Brisseau faire un "film de femmes", quasi féministe, et se mettant du côté des traumatisées (le récit Sadien de Fabienne Babe), alors que le mec tripotait ses actrices et a surtout précisé qu'il ne voulait pas "de ce féminisme là" en parlant de la vague #metoo (ce que je peux pas m'empêcher de trouver très drôle et très logique, et très con aussi ). Enfin bon bref, ça rend peut-être l'objet encore plus bizarre et hors-sol.

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