Aller au contenu

Les flics ne dorment pas la nuit - 1972 - Richard FLEISCHER


Mike Hunter

Messages recommandés

418208lesflicsnedormentpaslanuit.png

 

Titre original: The new centurions (pour une fois, le titre français est plus classe que le titre anglais)

 

Roy, étudiant en droit, intègre la police de Los Angeles afin de subvenir aux besoins de sa famille. Il va faire équipe avec KILVINSKY, vieux briscard à quelques mois de la retraite. Les contraintes de la vie de flics ne vont pas être sans conséquences sur lui.

 

Les flics ne dorment pas la nuit fait partie de cette vague de polars américains qui, au début des années 70, redéfinirent le film policier. A la différence de French Connection ou Dirty Harry, il n'y a pas réellement d'histoire. Les policiers ne traquent pas de criminel psychopathe terrorisant la ville, ils ne démantèlent pas non plus un trafic de drogue international. Ils se contentent de faire leur boulot de flics de terrain, sans glamour ni artifice: régler des disputes familiales, courir après le braqueur d'un magasin d'alcool, ... Le ton du film est ultra-réaliste et anticipe de nombreuses séries policières.

 

Mine de rien, Les flics ne dorment pas la nuit est également un des premiers buddy movie policier avec ce duo de flics aux caractères différents. L'opposition n'est pas aussi spectaculaire et tranchée que dans L'Arme Fatale, mais il s'en faut de peu pour que l'on entende Georges C. SCOTT dire qu'il n'est qu'à six mois de la retraite et est trop vieux pour ces conneries.

 

Le film doit beaucoup aux deux têtes d'affiches (Stacy KEACH et Georges C. SCOTT), mais également aux nombreux second rôles qui composent une brigade de police humaine et attachante. D'ailleurs Les flics ne dorment pas la nuit est certainement une des premières œuvres à chercher à montrer un groupe de flics aux personnalités diverses et pas uniquement un héros. Richard FLEISCHER, réalisateur un peu sous-estimé, arrive à faire exister et rendre crédibles ces policiers aux destins parfois tragiques malgré un film assez court (1h40).

 

Un excellent polar à redécouvrir.

 

957156vlcsnap2017100714h37m13s070.png

 

477581vlcsnap2017100714h38m12s442.png

 

198000vlcsnap2017100714h38m33s825.png

 

Au premier plan, Erik ESTRADA qui allait rejoindre quelques années plus tard la California Highway Patrol.

 

598112vlcsnap2017100714h38m49s219.png

 

A gauche, Ed LAUTER, excellent second couteau.

 

562939vlcsnap2017100714h40m24s435.png

 

965185vlcsnap2017100714h40m56s632.png

 

997704vlcsnap2017100714h41m29s484.png

 

927524vlcsnap2017100714h42m40s456.png

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Très bon film à la hauteur de ses louanges chantées par des personnalités allant de Tavernier à James Ellroy qui considèrent le film comme le plus réaliste sur le quotidien des flics. Tavernier avoue ouvertement s'en être inspiré pour tourner L.627.

Excellente présentation du film par Boukrieff sur le bluray Carlotta

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

À noter que le film est adapté d"un bouquin de Joseph Wambaugh, ancien fic lui-même (que Ellroy cite souvent parmi ses auteurs favoris) et dont ses années sous l'uniforme infusent toute l'oeuvre.

Notamment ses titres qui relatent le quotidien des patrouilleurs du LAPD, les excellents Soleils noirs et Le crépuscule des flics en tête.

 

Outre ce New Centurions, il a également été adapté au ciné par Robert Aldrich (le sympatoche The Choirboys, en 1977) et Harold Becker, par deux fois (le culte The Onion Field et le moins connu The Black Marble, tous deux en 1980).

Sans compter l'influence officieuse qu'on peut l'imaginer avoir eu sur des séries telles que Hill Street Blues et NYPD Blues...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Pas (encore) vu le Fleischer mais la comparaison, concernant le Aldrich, avec Police Academy n'est pas entièrement fausse.

Pour le coup, il s'agit d'une stricte adaptation des livres qui, dans leurs meilleurs moments, parviennent à mélanger, à parts égales, noirceur d'ébène et gags vraiment hilarants - les dialogues, notamment, atteignant par endroits le high-level.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 10 months later...

Très bon moment, très bon polar. Comme le dit justement le texte sur la jaquette du BR Carlotta, c'est un peu le chainon manquant entre les polars 60's et ceux 70's du Nouvel Hollywood ! Des persos très attachants jusqu'au moindre 12e rôle, un film "à hauteur d'hommes" (ça y est, je parle comme un critique de Libé ), un refus du spectaculaire mais sans être jamais chiant pour autant, une belle BO de Quincy Jones, non, vraiment pas grand chose à redire, et une belle découverte, complètement à la hauteur de sa réput' !

 

BR Carlotta qu'on trouve pour pas grand chose, très belle copie, les bonus ont l'air cool mais j'ai pas encore maté.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 weeks later...

Alors, ça ne tombe peut-être pas dans le putassier mais j'aurais presque préféré, tant j'ai pas trouvé ça folichon...

 

Sans doute le voir si tard joue-t-il contre lui, tant il a été copié, notamment par toutes les séries policières des années 80 et 90 mettant en scène la vie d'un commissariat.

N'empêche, en l'état, c'est quand même pas bien nerveux, assez attendu et, en plus, pas super bien joué. La faute à un déroulement des plus prévisibles et à une mise en scène pas franchement inspirée (j'avoue avoir un peu halluciné en entendant Boukhrief, dans les bonus du dvd, comparer Fleischer aux plus grands).

 

Que Tavernier s'en soit inspiré semble presque logique tant L 627 m'a laissé le souvenir d'un machin plat et appliqué...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...