Seuls - David Moreau - 2017

Leïla, 16 ans, se réveille en retard comme tous les matins. Sauf qu'aujourd'hui, il n'y a personne pour la presser. Où sont ses parents? Elle prend son vélo et traverse son quartier, vide. Tout le monde a disparu. Se pensant l'unique survivante d'une catastrophe inexpliquée, elle finit par croiser quatre autres jeunes: Dodji, Yvan, Camille et Terry. Ensemble, ils vont tenter de comprendre ce qui est arrivé, apprendre à survivre dans leur monde devenu hostile… Mais sont-ils vraiment seuls ?

J'ai lu 3 tomes de la BD, c'est sympa sans être renversant, mais bon, dans le genre "histoire de genre pour jeunes", ça se laisse lire. Le film est un peu pareil. Ça commence plutôt bien. C'est joliment filmé, on se laisse porter par la découverte de notre petit groupe, plutôt bien équilibré et où aucun des gamins n'est insupportable. Pour le reste, c'est déjà assez classique sur le thème du "seul au monde", mais bon, ça marche à peu près. La suite a de belles idées aussi, visuelles surtout, mais pas que. On utilise plutôt bien les décors de banlieue parisienne froide type La Défense, Courbevoie, ... et on installe un certain mystère à travers quelques pistes et persos intrigants. Le problème vient dans ce qui suit. C'est à dire, hélas, pas grand chose. On sent que l'histoire se trouve un peu "étriquée", rabotée, pour tenir en 1h40, et on passe un peu du coq à l'âne sans prévenir... Du coup, on enchaine facilités, ellipses, trucs qui tombent du ciel, et résolutions à l'arrache pour conclure une histoire qui aurait mérité mieux.... Y a un peu un côté "on attend la suite", sauf qu'on n'est pas sur qu'elle viendra un jour... Bref, le film se retrouve un peu le cul entre deux chaises à plein de niveaux, on en ressort donc très mitigé, ni clairement emballé, ni fondamentalement déçu... C'est quand même l'impression qu'il manquait pas tant que ça qui domine, ce qui est encore plus rageant, et en même temps trop pour parler de réussite.

Le coup du

J'avoue ça m'a un peu sauvé le film

Pas mieux que DPG, et je le remercie de m'avoir épargné l'écriture d'un long texte. A noter que le film sautant le volume teasé par la fin (je sais pas si c'est clair), on n'a aucune idée de qui est le méchant. Ce qui est pas la meilleure idée de scénario.

Du coup, c'est comme le film de Tamara, pas complètement honteux, mais pas ouf non plus (après je ne dis pas que je n'aurais pas trouvé ça beaucoup mieux si j'avais l'âge pour lequel ces films sont conçus).

Ça ne décolle jamais vraiment, malgré des acteurs convaincants et quelques jolis plans. Le thème de base et sa résolution ont été balisé par des centaines de films et de séries avant eux et on se retrouve dans une balade tranquille, sans tension ni surprise (sauf

qui m'a un peu sorti de ma torpeur) avec quelques éléments (le drône et ses vues en caméra de surveillance) qui semblent sortir d'un DTV Netflix. J'imagine que le final se veut à la hauteur des dernières franchises pour ado, mais je ne suis pas expert sur le sujet, et je vais tacher de ne pas le devenir.

Up pour Peter Wonkley qui doit le voir dans son cycle Spirousploitation.

Il faut aussi voir Tamara et Zombillénium qui pèsent lourds.

Zombillenium j'ai pas accorché