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Divines - Houda Benyamina - 2016


Jeremie

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Elevée dans un bidonville de roms prêt d'une cité, Dounia est une as de la debrouille. Son avenir, c'est pas d'avoir un métier, mais de l'argent, un point c'est tout. Fascinée par Rebecca, la dealeuse impitoyable du quartier, elle lui offre ses services en compagnie de sa meilleure amie...

 

Bon à tous les coups je vais être le seul à aimer ici

On pourrait croire à une Bande de Filles 2, avec encore une histoire d'émancipation féminines dans les cités, sauf que Benyamina est beaucoup moins intéressée par la question du genre, du conflit avec l'homme et la société patriarcale...là à la rigueur, on est plus proche de la fable, avec nettement plus d'humour. On est aussi dans la descente aux enfers, assez littérale...et il faut avouer que je m'attendais pas à un film aussi noir, beaucoup moins optimiste que le Sciamma (qui était déjà pas hyper rose). Je suis pas certain que Divines dit quelque chose de nouveau, propose un regard inédit sur le présent...mais ça file droit. Y'a un amour du ciné évident, une vraie énergie, du lyrisme, de l'animalité. Pour ma part, j'étais complètement dedans. Actrices plutôt top, de belles scènes de premiers émois aussi, une b.o baroque très étonnante, une certaine brutalité : j'ai pas vu un film avec une réputation usurpée pour le coup.

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  • 2 months later...

Bon je remonte un topic parti grave en couilles, mais le film est distribué par Netflix internationalement (comme quoi il pouvait pas mieux s'exporter celui-là).

 

Et c'est pas mal. On pense effectivement beaucoup à Bande de filles, que j'ai quand même préféré. On a presque la même mise en place, les mêmes persos, la même palette de couleurs. Mais le film de Benyamina pousse peut-être le bouchon un peu loin : le bidonville (je suis peut-être un peu éloigné de Paris, mais est-ce réaliste que Dounia sorte d'un bidonville pareil ?), la romance avec le danseur, et le climax (limite impardonnable). Sinon Oulaya Amara est magnifique et transperce l'écran, et même si dans deux ou trois scènes, ses partenaires à l'écran sont plus limites, elle porte vraiment le film sur ses épaules.

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Bah dis donc y'en avait un qui en avait gros sur la patate ou quoi ?

 

J'ai trouvé le film bien chouette.

Ca arrive à parler de banlieue sans trop faire de clichés et de misérabilisme, et en ce sens, c'est peut être l'un des films les plus juste sur ce que peuvent être les habitants de cités.

Après y a forcément des choses romancées, comme le bidonville qui parait être un peu en trop, ou la dealeuse. Mais encore une fois c'est plutôt bien fait et moins grossier qu'un Athena par exemple.

La rupture de ton qui vire presque au film d'horreur à la fin est étonnante, mais honnêtement j'ai beaucoup aimé.

 

Après dans le fond, là où ça me dérange c'est que le final nous dit : oeil pour oeil, dent pour dent... Genre vous ne récoltez que ce que vous semez, ce qui dans le film est vrai mais en même temps un peu réac et faux. Sans cette scène de cramage de bagnoles totalement superflue et bien le final n'aurait été que meilleur.

 

Le film est totalement porté par Oulaya Amamra, très très bonne actrice !

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