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Juste la fin du monde - Xavier Dolan - 2016


Jeremie

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Je sais que je ne suis plus le seul à l'avoir vu ici alors j'en profite

 

Louis va mourir, de quelque chose. On suppose, on ne sait rien. Il s'en va retrouver sa famille, qu'il n'a pas vu depuis 12 ans. Sa mère trop parfumée, son frère trop violent, sa soeur trop jeune. Sa belle-soeur trop fragile aussi. C'est pas la fin du monde un repas de famille, et pourtant...

 

Grand admirateur assumé de Dolan devant l’éternel, cette nouvelle excursion dans l'adaptation théâtral après Tom à la ferme ne sentait pas bon. Avant son projet américain (qui arrive trop tôt à mon avis), voilà que le petit se fait une mise en bouche avec un "grand" film dans l'allure d'un petit : du huis-clos, quelques acteurs, des dialogues avant tout, et basta. Et pas n'importe quels acteurs : ni plus ni moins que le casting de la hate. Tous ces acteurs français (hormis peut-être Baye) qui sont allés ailleurs, ce sont fait un nom. Géniaux pour certains, à chier pour d'autres. Révélations un temps, accident pour beaucoup. Bref, on adore les détester, on déteste les adorer, mais le risque était à p rendre. Sauf que Dolan adapte Lagarce : à en entendre beaucoup, l'homme, la pièce, relèvent de l'inadaptable. Pour avoir parcouru le bestiau, c'est en effet trop littéraire pour du cinéma aussi visuel que Dolan...

 

Donc voilà, au bout de quelques minutes, le constat est sans appel : Juste la fin du monde est raté. Les plans hyper serrés à mort, les regards, les dialoguent qui se répètent pour souligner le malaise, les non-dits : ça ne marche pas. Le texte, trituré, sonne faux. On est pas loin du calvaire, ou du Doutage même Cassell fait Cassell, Baye fait la mère Dolanienne (un peu hystéro, un peu sympa, un peu larguée, un peu too much, un peu camp), Seydoux fait la moue, Ulliel refait Saint-Laurent. Cotillard est assez incroyable, mais son texte n'aide pas, c'est plutôt pénible. Dolan se cite en pagaille (la scène de la cuisine de Mommy, l'intro en voiture...), on le sent vraiment coincé d'un bout à l'autre.

Pour la petite consolation, la photo est belle, la b.o est cool : dans ses mariages contradictoires, Dolan nous ressort Dragosta din tei mais le fait très mal. Gros coup de coeur pour la scène du flashback à la Greg Araki avec "Une miss s’immisce", sans doute la plus belle scène du film (peut-être parce que Dolan oublie Lagarce le temps d'un instant) mais à peu près tout...

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Ben voila comme toi Jerem.

 

Je suis sorti avec l'impression d'un film au mieux bancal, au pire juste raté. Dolan essaie de s'extraire du pur theatre filmé, avec plus au moins de reussite parfois. On retiendra les scenes de flashbacks tres belles où tout est dit en très peu de plans et aucune ligne de dialogue. Pour le reste, il faut savoir que la plupart des persos sont a claquer dans le film. Personne ne sait se parler et ne pense qu'a sa propre personne. Ca donne donc des acteurs en roue libre dans les nombreuses scenes de salon, cuisine ou de terrace ou chaque acteur essaie literralement de tirer le jeu vers lui. Avec des acteurs moins connus, je pense qu'on porterait plus d'interet au texte et au sujet lui-meme. Au lieu de ca, ce casting hyper previsible finit par etouffer. Il n'y a que Marion Cotillard qui sorte un peu du lot, c'est pas non plus la performance du siècle, mais elle est assez touchante et reussit par un regard ou deux-trois mots à elever quelques scenes interminables.

 

Enfin il y a quand meme ces belles scenes je trouve ou l'on retrouve le perso d'Ulliel en tete a tete avec les autres persos. A l'exception de celle avec Lea Seydoux (risible), celles avec Baye, Cassel et Cotillard sont toutes tres justes.

 

Donc pas un film honteux, mais copie a revoir quand meme.

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