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The Neon Demon - Nicolas Winding Refn - 2016


Jeremie

Messages recommandés

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Venue de sa cambrousse, la très jeune Jesse tente sa chance à L.A dans le monde du mannequinat. Après s'être attachée les services d'un photographe, elle se retrouve propulsée très vite au top, médusant tout le monde de sa beauté. Et se faisant aussi quelques ennemies...

 

J'étais persuadé qu'il y avait un sujet ou alors j'ai mal cherché mais bon voilà...

 

Le nouveau NWR et aussi sa première vraie excursion dans l'horreur, lui qui parle si souvent du genre en ne faisant que le frôler dans ses excursions gore. Bien que vendu en grande pompe (et il faut avouer que la promo a de la gueule), le résultat est evidemment un film hyper clivant, pas du tout grand public, et qui risque de faire sortir les gens des salles (mauvais goût, rythme lancinant...). Du NWR donc

En tout cas c'est cool de voir qu'il est arrivé à un point où il pouvait faire ce qu'il voulait, comme Tarantino ou son voisin Lars Von Trier (qu'il a insulté au dernier festival de Cannes : un peu le comble du comble de la provoc'), en déjouant toutes les attentes. Dans les grandes lignes, le film est bien le croisement entre Suspiria et Showgirls, tourné volontairement comme une pub pour parfum, et parasité par des scènes de trips à la Kenneth Anger. Du coup, pas de doute là dessus, visuellement c'est incroyable.

Comme souvent, Refn joue avec l'identification (le perso de Fanning s'éloigne de plus en plus du spectateur au fil du métrage), dégage ses perso masculins (Keanu Reeves qui fronce les sourcils et le mec de Love, qui a toujours le charisme d'une frite), impose un récit imprévisible. Jena Malone est

C'est à la fois assez fou, antipathique, hypnotisant...

 

Je l'ai vu à une AVP avec un Refn assez joueur (comme d'hab ) dans une salle pleine à craquer. Y'a quand même une scène hyper malsaine (depuis l'excision d'Antrichrist, j'avais jamais vu ça) qui a mis tout le monde hyper mal à l'aise...et tant mieux dans un sens

REFN a décidé de faire de Friedkin son deuxième papa spirituel et ça se voit

on retrouve la mort du personnage principal 15 minutes avant la fin comme dans Live & Die in L.A

là encore, plutôt gonflé...

Musique incroyable de Martinez : la scène du show bondage au début du film est

Le film tient pas mal du Z friqué : je dis pas ça de manière péjorative, mais on a un argument limité et un peu racoleur comme pouvait en avoir des films de sexploitation dans les 70's, des scènes qu'auraient pu oser Hennelotter ou Gordon Lewis. Pas étonnant que le film se soit fait hué à Cannes le seul hic dans tout ça, c'est que ça repose sur une parabole galvaudée, tout comme Starry Eyes (dont il est le complément parfait). Mais bon, avec une gueule pareille, ça passe beaucoup mieux.

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Je trouve Only God assez chiant et très figé. Là pour le coup ça m'a paru un peu plus vivant, plus agressif, mais y'a un rythme très déconcertant (traduction : on sent le temps passer mais c'est pas désagréable ), des stases, une ambiance très planante...Refn quoi.

 

Notons que le film a eu droit en très peu de temps à un nombre assez fou de trailers...le meilleur étant le teaser européen qui m'a rendu fou à chaque passage au ciné (avec le fabuleux morceau The Demon Dance)

 

HH-srjX2H1c

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La scène de nécrophilie Bon après on en a vu d'autres (et des pires), et on l'apercevait furtivement dans les teasers, mais il faut reconnaître que c'est quand même quelque chose qu'on ne voit que dans les films undergrounds...Et puis la manière dont Jena Malone crache dans la bouche du cadavre pour l'humidifier, j'ai trouvé ça vraiment gonflé

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Beaucoup aimé également. Après un "Only God forgives" qui m'avait laissé sur le bord de la route, je craignais que Refn soit déjà un peu tombé dans l'auto parodie / citation, et heureusement, il redresse clairement la barre avec un "Neon Demon" des plus envoutants ! Formellement, c'est juste sublime, un festival de lumières, de couleurs, de plans léchés, de cadrages impeccables. L'osmose avec la bande sonore est juste parfaite, et le tout forme un ensemble immersif à souhait comme on en croise très rarement ! Mais au delà des qualités formelles 10 crans au dessus des autres, j'ai été agréablement surpris par le fond. C'est certes relativement classique, mais on a un vrai scénario, plutôt bien foutu, dans la lignée des autres satires d'Hollywood (All about Eve) ou Vegas (Showgirls), ici donc dans le milieu tout aussi bling bling / clinquant / creux / wannabe de la mode. Du coup, le film est équilibré, avec une vraie progression, plutôt fin (je trouve ça largement plus réussi qu'un "Maps to the stars" sur un sujet similaire), assez riche, et avec son lot de scènes WTF ou en tout cas bien barrées. Le rythme est assez lent, mais je ne me suis pas ennuyé une seconde. Je trouve le casting absolument impeccable, le ton juste, l'ambiance vraiment mortelle, sorte de Suspiria délocalisé à Mullholland drive. Bref, un vrai bonheur, j'étais happé, complètement dans le trip, sous le charme !

 

A voir, et absolument en salles, le film doit perdre la moitié de sa force sur petit écran ! Perso, je l'ai vu au Max Linder, et c'était un bonheur !

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Je ne sais pas.

Visuellement c'est sublime et maîtrisé et y a une vraie atmosphère, les première 45 minutes sont nickel, Elle est jolie, on dirait le seul film d'Argento que j'ai vu, Suspiria, en moins chiant, les mannequins sont cheum, et Jena Malone déchire.

 

Mais à la fin du film je me suis dit "tout ça pour si peu de fond..."

Le thème de la jalousie pourquoi pas, mais finalement j'ai l'impression que je pourrais voir l'histoire dans une émission de Pierre Bellemare.

Après c'est bien emballé, c'est aussi ça qui me fait dire, c'est cool, c'est mortel mais y a rien au fond.

 

Donc voilà je ne sais pas si j'aime, si le thème me parle, si le scénar au fond est tout nase, etc...

Le truc c'est que là j'ai pas forcément envie de le revoir, comme Bronson ou Valhalla Rising, y a un truc hermétique chez NWR qui n'est pas forcément mauvais mais qui ne me donne pas envie de me retaper ses films, à l'exception de Drive, qui pour le coup est une vraie exception je trouve, même si je n'ai pas vu les Pusher et OGF.

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Un peu pareil...

 

Alors, l'emballage est, comme d'hab chez NWR, sublime.

La musique de Martinez atteint des sommets et le réal touche à une sorte de perfection au niveau du visuel - chaque plan est composé comme un tableau abstrait - qui fait, par endroits, un peu penser au Michael Mann de Manhunter.

D'autant que les vingt premières minutes (jusqu'au show bondage évoqué plus haut) laissent même penser qu'il a, enfin, décidé d'ajouter de la substance à ses images.

 

Sauf qu'ensuite, il retombe dans ses habituels travers : ça pose, ça se traîne, ça ne raconte quasi plus rien (ou si peu) et ça prend, en plus, entre deux scènes supposées choc, tout son temps pour le faire.

Et si ça peut paraître moins creux que ses précédents méfaits, c'est que le milieu relaté (celui de la mode, donc) paraît en parfaite adéquation avec la forme adoptée par NWR.

 

Mais malgré tout, rien, n'y fait.

Tant qu'au-delà des qualités et défauts de l'oeuvre, je crois que c'est vraiment une question de sensibilité qui fait que je ne suis pas touché par la vibe de l'auteur et reste hermétique à son univers...

(en même temps, qu'est-ce que c'est con... )

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  • 2 weeks later...

Grosse, grosse déception.

 

Pas hyper fan du Refn à priori, j'avais quand même trouvé Drive sympa et Only God Forgives vraiment intéressant, même si pas exempt de défauts.

 

Eh ben Neon Demon, flop total. Passé le générique qui promet des influences Bavesque, c'est le cardio plat.

Visuellement c'est fade, voire borderline miteux quand il abuse des effets de flare. Du coup, je me suis posé des questions, et j'ai revu un bout de OGF pour voir si j'avais pas surévalué la photo de ce dernier. Ben quand même, justement y'a pas photo. Neon Demon est carrément très en-dessous de ce côté.

Quant aux personnages, rien à foutre. L'histoire marche pas, le rythme marche pas, bref... alors que j'avais trouvé Only God Forgives prometteur, Neon Demon m'a semblé creux et maladroit au possible.

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  • 8 months later...

Vraiment dommage. La bo de Martinez est sublime. Heureusement car on entend de la musique non stop. Les séquences de trip fonctionnement à plein régime pendant la 1ère moitiée. J’ai trouvé la photo aussi puissante que dans only god forgives. La séquence de show au début est la meilleure séquence du film. Le film aurait pu continuer sur cette voie mais plus il avance, plus il dévie vers le nawak voire le néant. On devine juste l'envie de Refn de prendre le public à rebrousse poil.

(L'héroïne devient antipathique, elle a une mort de second rôle, comme chez Friedkin en effet)

J'ai eu le tord de le voir en 2 fois. Étais je moins réceptif que la veille pour la la suite ou la 2 ème moitiée est vraiment inférieure à la seconde ? Le dernier tiers avec ses tentatives des choquer approche dangereusement le film du stade nanar et il devient surtout prévisible.

le final avec l'oeil vomi puis ré-ingurgité

 

Si il y a un comm audio de Refn sur le bluray que j'ai commandé, je retenterai la seconde partie du film et le réévaluerai peut être

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  • 3 months later...

Opportunisme ou vraie bonne idée, The Neon Demon se tape une b.o alternative : Wicked Die Young. Il s'agit en fait de titres qui ont inspiré NWR durant le film : on y trouve le Follow Me de Amanda Lear, Knight in White Satin de Moroder, du Sparks, du Electric Youth, des thèmes de Valley of Dolls et de Pulsions... C'est vraiment cool et puis il y aussi un morceau rejeté (et très beau) de Cliff Martinez.

 

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  • 1 year later...

 

Enfin vu ce WE et très déçu.

 

J'aime beaucoup la plupart de ses films jusqu’à présent et la patatra, tout ça pour ça ...

Je relève la beauté des images et la qualité de la Bo, comme d'habitude mais pour le reste ...

Pour le coté horreur/violence ; hormis la scène de la morgue plutôt osée, ben j'ai pas compris pour le reste ... le coup de l’œil ça aurait pu être drôle, même pas ...

Je viens de me taper plusieurs articles pour voir si je n'avais pas raté quelque chose.

Il semblerait que non

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Faudrait vraiment que je lui donne une deuxième chance après la douche froide en salle... séduisant à l'oeil et l'oreille mais qu'est ce que c'était hypocrite et con. De loin le NWR le moins aimé pour ma part. Film con clinquant sur plateau d'argent. Fausse audace. Much ado about nothing!

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  • 11 months later...

Je m'attendais à un film très beau mais creux, j'ai eu un film très beau mais creux.

 

Je regrette de ne pas l'avoir vu au cinéma pour en prendre plein les mirettes et les esgourdes. Esthétiquement c'est le plus beau projet de refn et assez rare.

 

L'aspect thriller est plus un prétexte, une atmosphère, qu'autre chose. Quant à l'épilogue est de trop.

 

Je vois bien toutes les références citées ici mais le film qu'il m'a le plus évoqué au final c'est Liquid Sky, avec son look new wave au néon, son milieu de la mode new yorkaise détestable et son aspect SF qui est relativement secondaire et minimaliste.

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