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La Grande Belleza - Paolo Sorrentino - 2013


Jeremie

Messages recommandés

 

Jep Gambardella fête ses 65 ans dans le monde décadent et insatiable de la jet-set romaine. Mais ce personnage mondain, hésitant aujourd'hui à ressortir sa plume, va très vite voir les desillusions de l'âge s'installer...

 

J'avais adoré Les conséquences de l'amour et très curieusement, ce nouveau Sorrentino ne me donnait pas envie plus que ça. Ou plutôt je rectifie : la b.a, balancée non stop durant 2/3 semaines au cinéma, ne me donnait pas envie. Mais je vais rassurer ceux qui ont pensé la même chose : elle échoue totalement à retranscrire le produit final. C'est peut-être bien sans doute, tant la surprise n'est que plus grande...

On est pas loin du chef d'oeuvre en ce qui me concerne...l'image est à tomber (les quinze premières minutes sont ), la mise en scène est aérienne, lyrique, drôle, captivante. Les personnages, graves ou too much, sont magnifiquement croqués. Y'a un côté Fellinien très prononcé (avec une tendance à tirer vers le surréalisme, comme les apparitions d'animaux ou l'évocation hilarante de la chirurgie plastique), sans que ce soit du simple pillage/recopiage.

 

C'est sans doute le film italien le plus beau et le plus important depuis La solitude des nombres premiers ou Amore (qui datent pas d'hier quand même...), magnifique ode à la vie, au grotesque, à l'Italie, à l'art, à la nostalgie...c'est renversant. Seul bémol, qui était aussi présent dans Les conséquences de l'amour :

la disparition d'un personnage féminin completement balayée en deux scènes, sans qu'on sâche trop comment ni pourquoi

à croire que Sorrentino a un soucis avec ça

Bref, c'est vraiment histoire de chercher la petite bête, parce que c'est

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Perso je suis un peu décus, c'est trés bien hein mais je ne retrouve pas l'émotion des Conséquences.

 

En fait j'ai trouvé ca trop verbeux et trop long.

 

Depuis les conséquences je trouve que c'est toujours un cran en dessous (l'ami de la famille est bien plus reussis que Il Divo et La Grande Belleza par exemple)

 

Dommage car je voulais vraiment l'adorer celui la

 

La Solitudes des Nombres Premier est bien superieur aux derniers Sorrentino, c'est moins virtuose mais ca prends plus aux trippes.

 

UTaE2BoCtNI

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Pour moi c'est une grosse grosse baffe. Chef d’œuvre instantané j'ai envie de dire, et facilement le meilleur Sorrentino (j'aimais déjà bien les autres je précise, spécialement "Il Divo"). C'est juste d'une richesse incroyable, d'une virtuosité de tous les instants, d'une profondeur hallucinante. Ca brasse des tonnes de trucs tout en délicatesse à travers le personnage de Jep, c'est surtout un portrait plein de désillusion mais très juste de l'Italie de ce début de 21e siècle. C'est clairement l'équivalent de ce qu'a pu être "La dolce vita" à son époque dans le monde d'aujourd'hui, blasé, cynique, vulgaire et dépassé. Je vais me calmer sur les éloges, mais sans problème ce que j'ai vu de mieux au ciné cette année jusqu'à présent !

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Ce qui me fait hésiter surtout, c'est que le film est clairement fait pour le grand écran !

 

D'ailleurs au passage je l'ai vu au Louxor, qui n'est peut-être pas la salle la plus confortable de Paris (les fauteuils m'ont paru un peu durs...) mais l'une des plus belles (la fameuse déco façon temple egyptien) et une des plus généreuses en son (à cet égard, la scène d'intro était justement hallucinante ). Et ils prennent les cartes illimitées !

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Après un très court moment de crainte lors de la scène d'ouverture tout de même très alambiquée, notamment "le travelling avant grue avec plongée au dessus d'un bassin en passant entre des colonnes romaines alors qu'un chant classique en allemand est entonné par des choristes sorties de nulle part sous l'oeil d'un paquet de japonais en balade dont un meurt de plaisir devant la Rome insondable filmé ras du sol" , ce fut, dès la fiesta mondaine qui s'ensuit et qui pue le fric, le spleen, l'amusement snob et pourtant très franc, la drague show-biz, la réussite et l'échec réunis, un réel ravissement.

 

Voilà, excellent film. Rien à dire.

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Mon premier Sorrentino.

 

Un film chatoyant, dont le seul défaut serait qu'il s'enivre peut-être un peu trop de sa propre virtuosité. Mais par delà ses parti-pris hyperplastiques de mise en scène, le film sonde habilement et très profondément dans les états d'âme de son personnage principal.

 

Le film perd un peu de sa force sur le dernier tiers, se conclue un peu laborieusement dans son dernier acte (où on se ne sait plus trop quel regard Sorrentino porte vraiment sur certains de ses personnages - notamment avec le personnage du cardinal, pris tour à tour sur son versant grotesque — son obsession pour la bouffe —, puis sur son versant sérieux — le perso principal qui revient vers lui pour lui poser une question existentielle —).

 

Je crois n'avoir pas trop aimé la fin

l'image de l'amour perdu, tout ça, jolie scène, mais qui clôt un peu trop simplement un film dont les thématiques réclamaient quelque chose de plus consistant... Sans parler de cet horrible travelling touristique sur le Tibre en générique de fin...

 

 

Enfin, malgré ces menus défauts, LGB reste un film sérieusement mélancolique, quasi intégralement passionnant, soutenu par un puissant regard.

 

Du coup, je me fait "Le Conseguenze Dell'Amore" ce soir !

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Je crois n'avoir pas trop aimé la fin

l'image de l'amour perdu, tout ça, jolie scène, mais qui clôt un peu trop simplement un film dont les thématiques réclamaient quelque chose de plus consistant... Sans parler de cet horrible travelling touristique sur le Tibre en générique de fin...

 

 

réponse à spoiler par spoiler, passionnant

 

j'ai tout particulièrement aimé la toute fin

 

Personne n'aura été insensible à la présentation épurée, aseptisée, fantasmée de Rome à la quelle nous assistons durant plus de deux heures. Cette aseptisation fantasmatique se permet de gommer tous les éléments d'une certaine pollution, d'une certaine vulgarité. Aucune voiture n'apparait, aucun bus, aucun graffitti ne traîne, aucun figurant mochedingue, pour ne pas dire populeux, ne vient ternir le tableau. -Voilà, tout ceci pour dire, que le long moche travelling touristique est effectivement un long et moche travelling, mais que son sens est bien là. Premier et moche graffiti sur un bord du Tibre, premier bus, transport vulgaire s'il en est et fin de la méditation dans ce vase clos aussi jouissif que nécessaire. Un autre monde revient à nous, que malgré tout, nous ne pouvons ignorer. Histoire de discrètement assumer la bulle dans laquelle nous avons été plongé le temps d'un film

 

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  • 3 weeks later...

Premier Sorrentino également: et c'est remarquable à bien des niveaux. On prend un malin plaisir à voir cette jet-set autosuffisante se ridiculiser jusqu'à l'épuisement, à suivre les désillusions de Jep, seule personnage clairvoyant de cette histoire - avec son éditrice naine. Il y a de nombreuses scènes mémorables: la performeuse nue qui s'éclate la tête contre un mur, la séance d'injection de botox, les teufs au rythme de musique techno d'une grande ringardise.... Mais il y a aussi des trous dans l'histoire (comme la pulpeuse strip-teaseuse quarantenaire qui disparaît du récit mentionnée par Jérémie) et en ce qui me concerne une bonne grosse demi-heure de trop.

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  • 1 year later...

mini claquage de beignet pour moi aussi, avec les mêmes bizarreries de personnages qui disparaissent trop vite comme fanny ardant en blonde qui apparait 15 secondes !?

Quelle virtuosité ! et cet esprit planant, nostalgique, ces fantômes qui errent, à la recherche d'un sens à leur vie où ils ont tout. "vous faites quoi dans la vie?" "je suis riche".

bon pareil, 20 minutes de moins sur la fin, toutes les références religions me sont passées au dessus de la tete, ca m'aurait pas déplu.

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  • 8 months later...

Revu en Bluray, c'est toujours top, mais ça m'a clairement fait remarquer ce dont je me doutais déjà lors de sa vision en salles : Le film est clairement fait pour être vu au cinéma ! Et on y perd pas mal côté immersion sur une vision "at home". Mais bon, sinon, c'est toujours aussi riche, drôle, beau, intelligent. Toujours les mêmes 2-3 petits défauts (le perso de la strip expédiée, quelques longueurs), mais un bilan quand même formidablement riche et qui me donnera sans mal envie d'y revenir dans les années à venir !

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