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Spring Breakers - Harmony Korine - 2013


Jeremie

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L'idée est qu'il voulait faire un film donnant clairement l'impression d'être sous drogue : ça fonctionne visiblement

 

Perso, le film me hante, inexplicablement. Alors que je l'ai vécu tout autant comme quelque chose d'assez déplaisant. Déroutant quoi, comme tout ce qu'à fait Korine.

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bien fait pour leur gueule !!!!

 

une fois de plus, les gens vont voir un film sans savoir ce que c'est

 

 

Brain magazine raconte aussi l'ambiance surréaliste dans la salle lors de l'avant première Parisienne: http://www.brain-magazine.fr/article/reportages/13120-Ambiance-Eau-Pr%C3%A9cieuse-et-Crystal-Meth-:-L_avant-premi%C3%A8re-de-Spring-Breakers

 

Moi ce qui m'hallucine dans l'article de Slate, ce sont les arguments avancés par les distributeurs qui sont complètement aberrants de conneries.

 

"On ne pouvait pas dire aux fans de ne pas y aller quand même!"

 

EUH. Et pourquoi je te prie ? Alors oui je sais pognon tout ça... Mais quand t'es chez toi tu autoriserait ton mouflet à mater des films horribles sous prétexte qu'il y a un acteur qu'il aime bien dedans ? Va crever, t'as une part de responsabilité à avoir. Quand je lis aussi qu'ils n'ont pas "menti" sur la promo ça me fait légèrement marrer... Quand on fait une promo d'un film basé sur le fait que les actrices principales sont les stars des (très jeunes) ados, qu'on fait sponsoriser le film par NRJ, qu'on envoie les actrices faire les marioles chez Cauet pour la promo, qu'on met volontairement dans la bande annonce un passage où les meufs chantent ensemble, on cherche à attirer un public averti ? Je trouve ça puant comme attitude.

 

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J'ignorais que les filles venaient de là!!

 

Je réévalue donc le film à la hausse juste pour ça

 

Sinon, je rejoins Jeremie dans les grandes lignes. Il s'agit du film le plus accessible de Korine, et pourtant ça reste du Korine à 100%. Du Korine pop qui détourne tous les appâts pour spectateurs de MTV pour mieux leur en coller une dans la gueule, et cela aboutit parfois sur des scènes quasi jouissives (celle de la chanson de Britney Spears en étant l'un des plus beaux exemples). Franco est à se pisser dessus avec son accent et ses tics verbaux de gangsta-bitch ultra cliché. Quant à l'histoire, il s'agit plus d'un prétexte qu'autre chose tant celle-ci est improbable (surtout quand tu vois à la télé ce que font Les Experts Miami, jamais une merde comme Alien ne tiendrait deux jours hors de prison ). Une expérience curieuse et intéressante.

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Brain magazine raconte aussi l'ambiance surréaliste dans la salle lors de l'avant première Parisienne: http://www.brain-magazine.fr/article/reportages/13120-Ambiance-Eau-Pr%C3%A9cieuse-et-Crystal-Meth-:-L_avant-premi%C3%A8re-de-Spring-Breakers

 

Moi ce qui m'hallucine dans l'article de Slate, ce sont les arguments avancés par les distributeurs qui sont complètement aberrants de conneries.

 

WOW

 

Les distributeurs n'ont pas été honnêtes, certes, mais ces parents ont aussi été particulièrement cons.

C'en est même assez lamentable. C'est à cause de ces crétins qu'on se retrouvent avec des lois décidant tout pour tout le monde, des imbéciles incapables de faire la part des choses sans qu'on leur tienne la main. Après on va se plaindre d'un état policier

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Vu en salles ce jour et effectivement comme l'a écrit Jeremie, le film se voit comme sous l'effet d'une drogue.

Planant, ressassant les mêmes plans et les mêmes scènes au fur et à mesure comme un tripé dont les pensées se répètent dans le désordre, donnant parfois une grosse montée d'adrénaline, etc...

Un peu comme le Elephant de Gus Van Sant...

 

Magnifique direction artististique, même si elle rappelle celle de Drive.

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Brain magazine raconte aussi l'ambiance surréaliste dans la salle lors de l'avant première Parisienne: http://www.brain-magazine.fr/article/reportages/13120-Ambiance-Eau-Pr%C3%A9cieuse-et-Crystal-Meth-:-L_avant-premi%C3%A8re-de-Spring-Breakers

 

Moi ce qui m'hallucine dans l'article de Slate, ce sont les arguments avancés par les distributeurs qui sont complètement aberrants de conneries.

 

WOW

 

Les distributeurs n'ont pas été honnêtes, certes, mais ces parents ont aussi été particulièrement cons.

C'en est même assez lamentable. C'est à cause de ces crétins qu'on se retrouvent avec des lois décidant tout pour tout le monde, des imbéciles incapables de faire la part des choses sans qu'on leur tienne la main. Après on va se plaindre d'un état policier

 

Ha ça oui je suis totalement d'accord sur le fait que les parents avaient aussi une part de responsabilité! Mais l'attitude des distributeurs n'a pas franchement aidé. Ils ont voulu faire une comm exprès pour attirer les gamines sans arrière pensée, et ça a marché. Et les parents, du coup, n'ont pas réfléchis, et y ont envoyé leurs mômes avec le résultat que l'on sait... Il n'y a que les gens qui s'intéressent au cinéma qui savent à quoi s'attendre. Ceux qui veulent du divertissement (lol on va mettre notre cerveau de coté, faut bien s'détendre, tsé), que ce soit dans la musique, les films, le théatre, etc... n'ont que faire de se renseigner et ça donne ce que tu dit, effectivement.

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Ce qui est assez fascinant avec ce film c'est d'en constater et d'en imaginer les différentes lectures subjectives.

 

Entre les wesh wesh qui vont y voir le nouveau scarface en se le prenant au premier degré, les ados post romantiques qui vont y voir La nouvelle fureur de vivre, les cinéphiles intellos qui le prennent comme un trip à la Enter the void,etc...

 

Quand on voit le consensus limite inquiétant qui s'en dégage dans la presse spécialisée, c'est assez fascinant de voir que tout le monde y trouve quelque chose. La presse de gauche y voit une dénonciation de la société consumériste, la presse plus people une dénonciation des stars baby doll, etc... Alors que Korine s'est probablement juste éclaté à se taper un bon trip, en éliminant au fur et à mesure ceux qui ne sont pas prêts à aller jusqu'au bout et doivent reprendre le bus. Comme dans un jeu video, puisqu'il rappelle qu'il ne s'agit que de cela, avec plusieurs game over en cours de partie.

 

Vu hier et le film reste sacrément en tête. J'arrive plus à me le sortir. Faut que j'y retourne.

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Pendant la scène dans la boite à strip tease sur fond de gangsta rap, à 2 sièges de moi il y a un noir super balaise qui s'est mis à danser avec les bras façon illuminé du ghetto. Il était super flippant et je me suis dit merde ce débile va sortir un flingue et tirer dans le tas (il avait un gros sac sur les genoux). Puis il a recommencé sur la scène avec du Britney Spears et en fait ça m'a pas rassuré. Je l'ai guetté du coin de l'oeil jusqu'à la fin de la séance prêt à plonger entre 2 rangées ou à attraper mon voisin pour m'en servir de bouclier. Sinon j'ai détesté le film, je le reverrai avec plaisir.

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Pendant la scène dans la boite à strip tease sur fond de gangsta rap, à 2 sièges de moi il y a un noir super balaise qui s'est mis à danser avec les bras façon illuminé du ghetto. Il était super flippant et je me suis dit merde ce débile va sortir un flingue et tirer dans le tas (il avait un gros sac sur les genoux). .

 

tu es encore en France?

 

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C'est marrant, j'ai eu effet assez voisin à la vision du film, que celui de Fabrice. A savoir, que j'étais physiquement au bord du malaise.

Cela fait partie du package je pense... devant la collection de petites culottes, le tableau au vitriol de l'inculture, l'absence de point de vue moral, voilà un film qui ne loupe pas son sujet. La descente sans rappel dans le trou de balle du vide abyssal. Vertigineux et angoissant.

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Exactement comme Tromatoxic. Korine n'a pas forcement voulu marquer son film d'un quelconque message, mais comme tout bon exercice experimental on ne peut pas s'empecher d'y voir ce qu'on veut, de detester certains aspects du trip (du symbolisme pueril aux tics visuels et sonores) ou au contraire de trouver d'autres scenes brillantes. J'ai plutot accroche dans l'ensemble, en y voyant plus un point de vue absurde et deconnecte des 4 nanas sur leur aventure, entre simple exageration de la realite (la premiere partie) et pur fantasme (tout ce qui vient apres le passage du commissariat). Ca renvoit du coup tout la vulgarite de cette sous-culture a la tronche du public venu pour assouvir de bas instincts.

 

Le film est tres chouette visuellement, la direction artistique etale toute la vulgarite du sujet (le look de Alien et sa baraque, les pantalons DTF, les bongs en forme de poupee de bebe, ... ). James Franco est absolument mortel, dans ses moments de folie comme dans ses moments attachants de doute. Selena Gomez s'en sort aussi vraiment bien, c'est elle qui a le perso le plus travaille en meme temps (etonnat d'ailleurs qu'on ait plus de details sur sa vie que celle de ces comperes). Et Vanessa Hudgens en mode full slut, ca le fait bien.

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Comme d'hab avec Korine c'est ultra-déroutant, et on sait pas trop quoi penser du machin. C'est ultra-vulguos déjà, avec une complaisance totale dans l'univers du Spring Break

Outch ! On a pas vu le même film, qui m'a semble très moral vis à vis de cette question.

Tous les lieux communs sont énumérés dans les 3 premières minutes, après c'est la descente aux enfers. HK est indulgent avec ses personnages, mais pas avec cette "culture" qu'il traite comme ce qu'il est : un signe des temps et un phénomène inquiétant.

 

Vendu comme un "stoner movie" bourrin et bas du front, Springbreakers est en réalité un film splendide et profondément spirituel, surprenant de bout en bout (Korine évite tous les clichés qu'on pourrait attendre de personnages aussi stéréotypés), admirablement bien écrit, dans lequel les personnages ne sont jamais méprisés.

 

Formellement, c'est limite du Terrence Malick à la sauce psychotrope, montage éclaté, répétitions d'images, monologues intérieurs.

J'en suis sorti défoncé et vraiment très ému.

J'avais quitté HK sur le merdique "Trash Humpers", une sorte de pur film "Vice Magazine", frimeur, ricaneur, faussement malin, faussement malsain, sans aucune qualité ni ambition, et je le retrouve en plein état de grâce.

 

Quant à la polémique "Faut-il laisser nos enfants aller voir ce films ?", je trouve que la promo du film est très maline et se joue très bien des ficelles marketing : Korine attire les spectateurs dans la salle avec le côté sexe/bling-bling, et leur balance un film profondément métaphysique.

Un coups de génie.

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  • 3 months later...

J'ai pas trouvé le film si hémertique que ça. C'est même plutot simple (pour pas dire simpliste) et linéaire. Effectivement, on peut éventuellement être dérouté parle fait qu'on nous ai vendu un autre film au lieu de l'espèce de Los Bastardos en bikini qu'il est vraiment. Mais bon, si c'est que ça...

 

Il faut reconnaîre une chose à Hamony Korine, c'est d'avoir pris ce cadre et quatre bombasses en maillot pour livrer le film le moins bandant du monde. Les quelques images du spring break évoquent de désolantes fins de cuite, Alien est juste un gros ringard, quand aux nanas-Disney en slip, ben...y'a rien à se mettre sous la dent. Là aussi, intéressant contrepried.

 

Sinon ça se regarde bien, ça va pas forcément très loin (était-ce le but ?) et ça te dit avec des néons et du fluo dans la gueule que faire la fête sans prévenir ta maman, c'est maaaaal.

 

J'attend maintenant Spring Breakers 2 où Selena Gomez a trente ans et largue ses amies pour se marier.

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Sinon ça se regarde bien, ça va pas forcément très loin (était-ce le but ?) et ça te dit avec des néons et du fluo dans la gueule que faire la fête sans prévenir ta maman, c'est maaaaal.

 

C'est pas vraiment ce que j'ai lu là dedans. Il me semble plutôt que ce que ça dit, c'est que les vraies expériences se font en marge. Pendant toute la première partie, elles se racontent des rencontres et un univers qui n'existe pas - d'ailleurs Korine est un peu lourd la-dessus à force d'images vulgos sur les récits extatiques des minettes.

Avec le personnage d'Alien un tournant s'opère : il est honnête et leur relation est peut-être immature mais elle existe réellement.

 

Sinon j'ai pas été convaincu par la réal au style un peu artificiel à mon avis. Mais le travail à la caméra est superbe.

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ça met quand même vilainement en parallèle des scènes de messe et d'appel à papa-maman avec le désastre de la débauche. Je dois dire que venant d'un réalisateur plutot catalogué indé, ça m'a surpris. Après, on peut être indé et cnservateur, visiblement l'un n'empêche pas l'autre. L'expérience acquise en marge, oui, ok, mais pour le subversif on repassera.

Si c'était le but, encore une fois. J'avoue que je comprend pas trop où Spring Breaker veut en venir.

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ça met quand même vilainement en parallèle des scènes de messe et d'appel à papa-maman avec le désastre de la débauche.[/i]veut en venir.

 

Je pense que le propos de ces superpositions - qui concernent la première moitié du film surtout - est de montrer le décalage entre une expérience fantasmée et la réalité moutonnière vulgaire. Un peu comme quand les ados racontent leurs bitures de manière épique et top délire : en vrai le tableau est bien plus pathétique - on le sait tous d'expérience, hein

Pareil pour

la scène de braquage avec d'un côté la narration fictive des minettes et de l'autre la violence des faits

.

Le procédé est lourdingue suis bien d'accord, mais je doute qu'il soit moralisateur.

 

En revanche le traitement de la partie avec Alien diffère à mon sens.

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