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La critique cinéma : Sujet général


DPG

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Hop. Vu que le thread bisous commençait à déraper sur Mc T, recentrons le débat ici, pas spécialement sur Mc T, mais sur la critique ciné, sa place, son importance, ses limites, les idolâtries qu'elle engendre, bref, un peu tout ce que vous voudrez concernant ce sujet.

 

 

Pour ma part : Je la lis. Elle m'intéresse. Je ne partage pas forcément son point de vue, je n'ai d'ailleurs jamais vraiment eu de "phare" qui me guide aveuglément, mais je trouve toujours intéressant de voir d'autres points de vue que le mien sur un film, c'est aussi une source informative non négligeable, j'adore lire des entretiens avec des réals par exemple, être au courant de tel ou tel truc qui me seraient passés sous le nez, revoir des films avec un œil nouveau après avoir lu un truc dessus, découvrir d'autres œuvres par le biais d'un nouveau film, etc...

 

Après, il y a un truc que je n'ai jamais compris, c'est le côté "fanboy d'un critique". Pour moi, être fan d'un critique, c'est un peu comme un supporter de foot qui serait fan de l'arbitre, je sais pas, ça me dépasse totalement. Qu'on se rappelle de tel ou tel nom, admettons (et encore, je n'en retiens quasiment aucun, perso...). Qu'on sente, au fil du temps, des affinités au niveau des gouts avec telle ou telle personne, je le comprends. Mais qu'on puisse être "fan" au sens premier du terme, d'un critique, là, non, vraiment, ça me dépasse COMPLÈTEMENT. Un critique n'est là que pour être un relais à mes yeux. D'un film, d'un livre, d'un musicien, etc... Il peut enrichir ma vision, me faire découvrir des trucs, mais à aucun moment il ne se substitue à l'essentiel, l’œuvre. Pour moi, dès qu'on commence à parler plus du critique que du film, c'est qu'il y a un soucis quelque part. C'est que le mec écrit (ou dit) toujours la même chose, film après film, et qu'il se met finalement plus LUI en avant que ce dont il parle. Et à ce moment là, je m'en fous. S'il veut parler de lui, qu'il écrive un bouquin, ou tourne son truc, mais je m'en fous qu'il me parle de lui à travers le nouveau Spielberg ou C.Honoré. Après, cette dérive n'est pas nouvelle, on peut dire la même chose de critiques des années 60, type Cahiers du Cinéma pour prendre l'équipe la plus connue, mais ça ne m'intéresse pas. Et puis, surtout, j'ai envie de dire que, même s'ils ont écrit de grosses conneries aussi, les mecs comme Truffaut étaient AVANT TOUT, des bouffeurs de péloche, et qu'ils ont véritablement défriché des tas de trucs. Aujourd'hui, on a quoi à défricher ? On a Internet, tout le monde voit tout, n'importe quand, un truc tourné en Corée sera visible en Occident dans l'heure, je sais pas, le "rôle" du critique me semble avoir perdu, sans que ça soit sa faute, mais surtout du fait des circonstances extérieures... Bref...

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Oui, ça me rappelle ce que disait l'autrefois grand défricheur Christophe Gans (époque Starfix) après CRYING FREEMAN, qu'une fois devenu cinéaste il revoyait quelques-uns de des collègues journalistes qui étaient restés à gratter du papier et il était épouvanté, des mecs qui ne croyaient plus à rien au fil des années, se bornant à donner vaguement leur avis et encaisser leur chèque sans plus aucune passion, accréditant l'idée que les critiques sont des artistes ratés, d'ailleurs à mon humble niveau j'en ai fait l'expérience (ça y est je parle de moi, mais c'est pour l'exemple...), ayant écrit longtemps sur HKmania.com des critiques de films HK et Inde, j'ai perdu l'envie d'écrire depuis que je fais des machinimas (donc à mon humble niveau fabriquer des petits films) car une fois qu'on fabrique on a plus du tout envie de donner son avis sur les trucs des autres, puisqu'on réalise d'une part à quel point c'est difficile et ingrat, et d'autre part c'est tellement mieux et gratifiant de faire soi-même qu'on s'en fout désormais complètement d'écrire sur les autres, ah, ah

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Internet a je pense complètement changé le statut du critique et notamment depuis que n'importe quel gamin peut faire du sous-Dahan avec son camescope. Aujourdh'ui, tout le monde peut critique ou parler d'un film. Ce forum en est une preuve parmi d'autre. En toute sincérité, j'aimerais vraiment qu'on demande un jour à un cinéaste ce qu'il préfère, ou craint le plus : un mauvais papier dans, au hasard, Mad, un article sur le blog de l'Odieux Connard, 15 pages de "lol" sur allocine.com...

 

Pour autant je pense que critique, c'est un métier, quand bien même on trouve de belles plumes amateurs. Il faut s'y connaître en cinéma bien sur, mais aussi savoir écrire, structurer sa pensée, argumenter, être cultivé, savoir resté un minimum neutre (ce qui n'empêche pas d'avoir ses chouchous)...

 

Après il y a l'éternel débat de l'influence. Faut pas se leurrer, si on lit que tel film est une croute, ça motivera pas l'envie de le voir. Par contre j'aime bien lire une belle argumentation, même si je suis pas d'accord (j'ai souvent aimé des articles positifs et bien bêtonné sur des films que je n'aimes pas).

 

Quand à être fan, le mot est un peu fort, mais je pense qu'on peut apprécier et suivre un citique pour, justement, son style, son travail de fond, ses goûts si ils sont proches des notres... De la même façon qu'un artiste dont on apprécie l'oeuvre.

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La "critique"cinématographique n'est intéressante qu'à partir du moment où elle se désolidarise de la critique d'opinion.

 

Je me fout de savoir si untel (blogueur, journaliste "pro", pigiste sous-payé) a aimé ou pas aimé tel ou tel film, les films je vais les voir sur leurs promesses, pas sur le jugement que d'autres portent sur eux.

 

Ce qui m'intéresse n'est pas ce que untel pense du film, c'est ce que le film lui fait penser.

Je ne veux pas savoir si c'est "bon" ou "mauvais", je ne viens pas chercher un avis (je vais voir les films qui m'intriguent, quoiqu'on en pense au préalable), je viens chercher une réflexion, que le film soit "bien" ou "pas bien".

 

Quand je vais voir un film, je ne viens pas chercher une bonne affaire. Un mauvais film me "nourrit" parfois autant qu'un bon film lambda. C'est un peu ça qui me déprime dans la critique aujourd'hui, que je ne lis pratiquement plus, à part 2/3 noms.

Il y a peu de journalistes de l'envergure d'un Serge Daney aujourd'hui, des gens qui écrivent si bien qu'un jour, quelqu'un compile vos critiques et ça donne un bouquin qui latte, qui fait sens, qui suit une ligne directrice, qui produit une pensée cohérente.

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Le souci à mon avis c'est qu'aujourd'hui les critiques professionnels ne creusent pas plus loin que le scénario de façade sans s'attacher à des choses purement cinéma que sont les divers éléments de langage cinématographique et leur utilisation en soutien du propos. On critique un film comme on critique un roman, une pièce de théâtre ou, pire, une blague de tonton Georges le dimanche midi. On critique par rapport à ses acquis, ses attentes, son propre plaisir. Ce qui est biaisé. Pas inintéressant (quelques rares fois), mais pas vraiment - au final - ce que ça devrait être. Ça ne m’intéresse pas qu'un soit disant spécialiste cinéma me dise si il a aimé ou non. Je veux qu'il me cause cinéma, pas ressenti premier degré.

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Je ne lis pas du tout les critiques, je n'ai vraiment rien à foutre de leur avis, je ne connais pas ces gens.

C'est comme si un mec dans le métro commençait à m'expliquer pourquoi il aime la tarte à la rhubarbe et pas les Paris-Brest. Bouffe ta tarte et me casse pas les burnes !

Libiot qui écrit son truc pour dire qu'il aime pas Tony Scott, bah c'est bien, tant mieux pour lui, qu'est-ce qu'on en a à branler de son avis à ce connard ? En quoi il serait plus intéressant que l'avis de n'importe qui d'autre ? A la limite je préfère l'avis d'un pote à moi ou de mes collègues de bureau, au moins ça permet d'alimenter la conversation au déjeuner et de ne pas parler boulot !

 

Un article de fond sur un réalisateur, sur un genre, sur l'histoire d'un festival, une interview "carrière" d'une personnalité, ça ça peut être intéressant, parce qu'informatif, ça peut donner envie de découvrir des films qu'on ne connait pas. D'ailleurs c'est juste pour les interviews et les quelques articles que je continue à lire Mad (et pour les belles photos et le truc de JPP). Toute la partie critique au milieu je n'y jette même plus un oeil.

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Tiens j'ai lu les critiques par ordre chronologique de Pauline Kael. Au fil des chapitres, elle devient de moins en moins attachante et de plus en plus agaçante. Pour donner une idée : elle vomi french connection qu'elle cosnidère comme un grand huit pour beauf macho. Marathon man pour elle est une comédie pathétique quand aux aventuriers de l'arche perdu: "les péripéties s’enchaînent trop vite ce qui empêche de les apprécier". Les films de Kubrick comme Barry Lyndon et shining sont vains et insipides. Par contre elle adore les films somnifères d'Altman.

En fait à chaque chapitre on se demande à quelle sauce elle va bouffer le film et on comprend pourquoi elle était redouté à l'époque.

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Je ne lis pas du tout les critiques, je n'ai vraiment rien à foutre de leur avis, je ne connais pas ces gens.

C'est comme si un mec dans le métro commençait à m'expliquer pourquoi il aime la tarte à la rhubarbe et pas les Paris-Brest. Bouffe ta tarte et me casse pas les burnes !

Libiot qui écrit son truc pour dire qu'il aime pas Tony Scott, bah c'est bien, tant mieux pour lui, qu'est-ce qu'on en a à branler de son avis à ce connard ? En quoi il serait plus intéressant que l'avis de n'importe qui d'autre ? A la limite je préfère l'avis d'un pote à moi ou de mes collègues de bureau, au moins ça permet d'alimenter la conversation au déjeuner et de ne pas parler boulot !

 

Un article de fond sur un réalisateur, sur un genre, sur l'histoire d'un festival, une interview "carrière" d'une personnalité, ça ça peut être intéressant, parce qu'informatif, ça peut donner envie de découvrir des films qu'on ne connait pas. D'ailleurs c'est juste pour les interviews et les quelques articles que je continue à lire Mad (et pour les belles photos et le truc de JPP). Toute la partie critique au milieu je n'y jette même plus un oeil.

 

Pas mieux

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Tiens j'ai lu les critiques par ordre chronologique de Pauline Kael. Au fil des chapitres, elle devient de moins en moins attachante et de plus en plus agaçante. Pour donner une idée : elle vomi french connection qu'elle cosnidère comme un grand huit pour beauf macho. Marathon man pour elle est une comédie pathétique quand aux aventuriers de l'arche perdu: "les péripéties s’enchaînent trop vite ce qui empêche de les apprécier". Les films de Kubrick comme Barry Lyndon et shining sont vains et insipides. Par contre elle adore les films somnifères d'Altman.

En fait à chaque chapitre on se demande à quelle sauce elle va bouffer le film et on comprend pourquoi elle était redouté à l'époque.

Elle était redoutée parce qu'elle était très lue, parce que le canard dans lequel elle écrivait était un des plus gros tirage. Le problème de Kael, au fil du temps, c'est qu'elle a probablement compris ce que les lecteurs attendaient d'elle, et qu'elle a finir par écrire pour un public qui attendait qu'elle fasse sa livraison des chrétiens aux lions de la semaine.

 

Je comprends qu'on puisse détester un film, qu'on écrive des trucs violents dessus (ça m'est arrivé avec Holy Motors que j'ai encore en travers de la gorge), mais quand ça devient systématique, ça devient juste une histoire d'égo, une volonté de se montrer plus gros ou plus malin que le film qu'on a vu.

Kael, en attendant, elle est passé à côté d'un sacré paquet de films, quand on lit retrospectivement ses textes, y'a des trucs très révélateur de son manque d'intelligence (je ne parle pas de sensibilité - sans en avoir aimé certains, elle aurait du savoir l'humilité de s'incliner devant la supériorité de certains films).

 

Dans l'ensemble, c'est vraiment pas folichon à lire, autant stylistiquement que dans l'analyse, dans ses meilleurs moments on est loin des plus mauvais texte qu'on trouvait dans les Cahiers du Cinéma de l'époque, elle est toujours dans une sorte de "ressenti de spectateur" qu'elle place par dessus tout...

Modifié par Invité
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Intéressante analyse monsieur Ouine!

Ce qui est énervant également c'est que même lorsque qu'elle dit du bien d'un film comme bonnie and clyde ou un bunuel, on ne retient à la fin de son article que les défauts qu'elle attribut malgré tout au film.

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C'est comme si un mec dans le métro commençait à m'expliquer pourquoi il aime la tarte à la rhubarbe et pas les Paris-Brest. Bouffe ta tarte et me casse pas les burnes !

 

Ouais enfin y'a aussi l'expérience, la connaissance du sujet et le savoir faire (pour certain cursus de journalistes, etc). Un mec dans le métro, même si son avis reste tout à fait valable, saurait pas forcément écrire un article lisible, croiser avec d'autres oeuvres, souligner des références, faire des comparaisons, ouvrir des portes, éclairer un sujet. En tout cas c'est les critiques qui m'intéressent.

 

M'enfin bon c'est toujours "in" de chier sur les critiques, d'ailleurs y'a jamais de mauvais films, c'est tout de leur faute.

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Je ne lis pas les critiques car comme Fabrice je me fous de l'avis d'un mec lambda. Je peux comprendre ça quand on est jeune pour découvrir le cinéma mais une fois qu'on en a suffisamment bouffer, ça ne sert à rien. A mon age pourquoi j'irais écouter un mec de 25ans qui va m'expliquer la vie. Après on peut trouver sur certain blogs de très bonnes analyses de fond. Là c'est intéressant. Mais alors les critiques de Premiere ou je ne sais quoi dans ce style ... la vache. Rien à foutre. Et la plupart du temps les mecs y connaissent que dalle, ils ne vont pas chercher plus loin que les projos presse qu'on leur file et les festivals où ils vont pour prendre des vacances. Plus loin ça n'existe pas pour eux. On devrait les pendre.

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Ce qui m’hallucine dans premiere c’est l'apparition du jour au lendemain de la politique dans leurs critiques.

Je me souviens encore de leur critique élogieuse du Hulk de Ang lee parce que pour eux la scène de hulk defonçant des chars dans la désert est la métaphore de Saddaham hussein bravant l’impérialisme américain

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Première, AHAHA, y'a deux mois concernant le Faust de Sokourov :

 

"On ne comprends pas toujours grand chose"

 

Mais y'a quoi à comprendre ?

Faust c'est comme la vie de Jésus ou un disques des Beatles, tu sais d'avance ce que ça raconte.

Ou alors tu vis sur Mars.

Ou alors t'es un demeuré complet.

 

C'est quand même dingue d'écrire (ou de laisser écrire) des trucs pareils.

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Pas mal. Je connaissais pas l'histoire de la reine des damnés : au moins ce triste film aura servi à quelque chose.

 

Et par rapport à Severance, je suis pas sûr que son synopsis soit si proche du film.

 

En tout cas, comme dirait Laure Manodou, vivement qu'on interdise tous ces jeux vidéos à la con.

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décidément, la canicule aura fait beaucoup de victimes dans la presse ciné parisienne cette semaine!:

 

http://cinema.nouvelobs.com/articles/20259-l-humeur-de-forestier-marre-du-cine-massacre?src=fb

Nan mais ça c'est même pas de la critique, y'a pas un argument !

C'est juste une tribune donnée à un vieux con qui vient se défouler.

C'est vraiment inquiétant qu'un mag' comme Le Nouvel Obs ouvre ses pages à un texte aussi rachitique... Même dans sa version "on line"...

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