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Leaving Las Vegas- Mike Figgis- 1995


Binky

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Nicolas Cage est scénariste. Il boit de la tequila comme d'autres de l'Ice Tea. Sur sa vie flotte un parfum de décadentisme. Il va finalement comprendre que pour reconquérir sa femme, il va devoir stopper la bibine et...Attendez, arrêtez-tout.

C'est l'histoire d'une loque complétement anéantie qui décide de se suicider à l'alcool. Pour oublier, pour passer le temps, pour se buter. Un mec pathétique qui quitte Los Angeles et décide d'entrer dans le royaume des bars ouverts jours et nuits: Las Vegas, la terre de la dépravation illimitée.

Il va rencontrer une prostituée. Et c'est là que l'amour se créé. Et ça ne ressemble pas vraiment à Pretty Woman. Les bouteilles laissent la place aux bouteilles. Remplacez la drogue de Bad Lieutenant par du whisky et vous n'aurez qu'une petite idée de cette souffrance interminable, cette beuverie chaotique. Un personnage super bien écrit de loser qui brûle littéralement sa vie. Tout son passé. Il fait table rase mais il ne recommencera jamais tout à zéro.

Il finira dans le gouffre comme c'était attendu.

En fait je crois qu'il y a deux départs (cf le titre), celui pour Las Vegas, et le départ final, cette chute qui ne pouvait qu'avoir lieu.

Tout ça est filmé parfois à l'arraché, en pleine vitesse, comme une soulade brusque, anarchique, puis au ralenti, posé, comme lorsqu'on commence à ressentir les effets de l'alcool et que toutes les lumières semblent se mettre en pause devant nos yeux, tout le paysage.

C'est un vrai film romantique, c'est une pure romance entre deux individus perdus à jamais. La musique jazzy rend planante cette incursion au coeur de la perdition humaine.

C'est triste, parfois un peu appuyé, mais dans l'ensemble juste, crevant, beau, porté par la prestation d'un Cage complétement kamikaze et fou, comme d'hab. Ce mec sera prêt à se jeter dans le vide pour un rôle. L'ampleur de l'acteur rend tout ça encore plus incroyable que sur le papier.

Ce Las Vegas, c'est une île paumée où notre anti-héros se bourre la gueule jusqu'à l'overdose fatale, dans une piscine, le matin, le soir, la journée, tout le temps. Ca te dégoute de l'alcool pour un bon temps, mais là n'est pas le message: comme l'indique un clin d'oeil cinématographique à moitié de film, c'est un grand moment de romantisme tragique cinématographique.

 

Donc, euh, désolé de papoter autant. Juste, euh, voilà :

 

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J'adore ce film. Je l'ai vu et revu un grand nombre de fois. Malgré la déprime ambiante, les perso de Cage et Shue sont très attachants. La Bo déchire, de l'intro chantée par Sting aux musiques électroniques planantes. ça fait penser à du Michael Mann entre la Bo planante et la fascination pour les nuits urbaines. La réal de Mike Figgis est bien dynamique avec ses accélérés et son montage serré. Nicolas Cage n'a pas volé son oscar.

 

CHEF D'OEUVRE

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