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La guerre des boutons - Jules et Jim - 2011


DPG

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Voilà, un sujet pour les deux films, ça suffira, vu que personne ici ira voir ni l'un ni l'autre !

 

Vous pouvez même causer de l'original d'Yves Robert qui ressort si vous voulez, ça fera plaisir à Gaumont qui a mis des sous dans une restauration pour l'occasion.

 

Avec des beaux castings de blockbusters comme on aime, que Madame Michu qui était pas allé au ciné depuis les Chtis et les Choristes elle sera contente et emmènera son petit neveu le voir et à la sortie elle lui dire quand même que de son temps les jeunes ils étaient mieux élevés.

 

Vive le cinéma français, vive Kad Merad, on l'avait pas vu depuis 2 mois au cinéma, je commençais à m'inquiéter. Vive Christophe Barratier qui donne envie de faire du cinéma. Les américains ont Fincher, nous on a Christophe Barratier !

 

Vivement une troisième version par Morsay "La guerre des boutons de la chatte à ta grand mère" si l'Etat français ne le censure pas honteusement !

 

 

"Citizen Kane ? Non, c'est à côté !"

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On a failli avoir droit non pas à deux, mais trois Guerres des boutons. Les films produits par Marc Du Pontavice et Thomas Langmann ont eu raison d’un troisième projet. Récit d’un film ajourné et d’une guerre de producteurs par le producteur Jean-Pierre Fougea.

 

Tout le monde le sait : deux Guerres des boutons vont bientôt s’affronter sur les écrans français. Mercredi, la version de Yann Samuell produite par Marc du Pontavice déterre la hache de guerre. Puis La nouvelle guerre des boutons, signé Christophe Barratier et produite par Thomas Langmann débarque une semaine plus tard. Ce qu’on sait moins, c’est qu’une troisième adaptation du roman de Pergaud a bien failli voir le jour. Jean-Pierre Fougea, producteur (on lui doit le mythique Et la tendresse bordel ?), avait été approché pour produire . « L’idée remonte à 2008. En relisant le livre, j’ai tout de suite pensé qu’il fallait retourner au livre de Pergaud. Etre plus fidèle à la noirceur du roman que dans la version d’Yves Robert. L’action se serait située en 1913 et, à la fin, les deux villages se seraient réconciliés parce que les parents sont réquisitionnés pour « aller mettre la pâtée aux boches ». Nous voulions faire un film avec des enfants, mais pas forcément pour les enfants – accentuer notamment les passages durs du roman ». Deux ans plus tard, le projet est sur les rails. Fougea a un réalisateur (Alexandre Castagnetti, moitié du duo de La chanson du dimanche, et co-réalisateur de L’incruste) et un budget raisonnable (plus ou moins 5 millions d’euros). Tout va pour le mieux.

 

La lettre écarlate

 

C’était sans compter la lettre d’un scénariste débutant envoyé à la plupart des sociétés de productions parisiennes. Dans l’enveloppe, on trouve son propre script de La guerre des boutons, mais surtout un mot informant que le livre de Pergaud allait tomber dans le domaine public en octobre 2010. Autrement dit, qu’on pouvait produire un film sans débourser d’onéreux droits d’adaptation. Ce courrier va mettre le feu aux poudres. Il arrive sur le bureau de Thomas Langmann qui propose immédiatement au scénariste de lui racheter l’idée pour une dizaine de milliers d’euros et un crédit au générique. De son côté, et parallèlement au projet de Fougea, un autre producteur, Marc Du Pontavice, travaille sur son adaptation, mais de manière très discrète. Au Marché du film du festival de Cannes 2010, Du Pontavice révèle son projet afin de trouver des partenaires financiers. Jean-Pierre Fougea tombe des nues : « Quand j’ai appris la nouvelle, j’ai appelé Marc, que je connais, pour lui dire que je renonçais à mon projet, parce que la concurrence aurait été ridicule. Poursuivre dans ces conditions c’était l’enfer assuré. D’autant plus qu’on serait plus ou moins tombé dans les mêmes dates de sortie. En termes de tournage, de distribution et de promotion, ça devenait invivable ». Thomas Langmann n’a pas la même analyse de la situation et il décide de déclarer la guerre des Guerres des boutons.

 

Guerre ouverte

 

Fougea regarde les deux camps s’organiser et les deux films s’échafaudent en parallèle, avec leurs lots de coups bas et de stratégie de déstabilisation. Yann Samuell affirme ainsi à L’Express que la production rivale l’a appelé pour lui proposer un pont d’or pour financer son film suivant, et donc renoncer à celui-ci, avant de tenter de débaucher des techniciens de son équipe ou appeler ses comédiens pour les convaincre d’abandonner. Langmann assure que ça n’a jamais été le cas. Si l’on ajoute à ces rumeurs, la pression sur les tournages, la valse des dates de sorties, des promos provinces, on peut imaginer l’ambiance de la compétition…

 

Aux premières loges, Jean-Pierre Fougea qui remarque que « cette double sortie, c’est du jamais vu ». Pas faux. On a pourtant connu des précédents. Et pas plus tard qu’il y a deux ans avec Coco avant Chanel et Coco & Igor, deux films consacrés à Coco Chanel, mais qui racontaient finalement des histoires différentes et qui avaient eu le bon goût de sortir à quelques mois d’écart. Les deux Raspoutine qui viennent de se tourner ? Celui de Rose Bosch est destiné au cinéma, l’autre à la télévision. Résultat, jamais on avait vu se manifester à ce point, ce qui est avant tout une guerre des producteurs. « Personne ne peut prédire ce qui va se passer, continue Fougea, même si je me demande si le marketing d’un des deux films ne va pas profiter à l’autre. Il est évident que celui qui sortira le premier aura plus de facilités. Mais tout va se jouer sur les qualités respectives des deux films que pour l’instant je ne connais pas. La seule chose que je sais, c’est qu’avec une matière comme celle du livre et un bon réalisateur, il y a de quoi faire un film formidable ».

 

Quelle que soit l’issue (Un triomphe et un bide ? Deux triomphes ? Deux bides ?), Fougea n’a pas renoncé à son idée. « Le scénario est toujours là, je sais qu’il est formidable. Je ferai peut-être ce film dans deux, trois ou quatre ans ». Même avec la possibilité de devenir un dégât collatéral ? Si les deux films se ramassent au box office, ou s’ils ne sont que des succès d’estime, il y a de quoi supposer que financer une Guerre des boutons supplémentaire tiendra de la mission impossible. Fougea sourit « Je vous le dirai après la sortie de ces deux-là… ». D’ici là, Langmann et Du Pontavice auront commencé à travailler sur les éditions DVD et Blu-Ray de leurs films respectifs. Il y a fort à parier que leurs making-of ne relateront pas ces coulisses, et aborderont encore moins la version de Fougea.

 

Charles Lourson

 

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