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La solitude des nombres premiers - Saverio Costanzo - 2010


Jeremie

Messages recommandés

 

Alice et Mattia sont deux êtres délaissés et mutiques qui vont se rencontrer au détour d'un couloir durant leurs années collèges. Une blessure pour l'une, une disparition pour l'autre, les ont transformé en marginaux. Et voilà qu'ils traversent les années ensembles...

 

Une oeuvre étrange à coup sûr, qui sort de l'habituel drame social italien qu'on nous gave depuis des années. Costanzo détourne le mélo façon Argento (dont il utilise la b.o de son Oiseau au plumage de cristal) dans un climat d'un rare crudité, menaçant, instable. En contrepoint, le film ne cède jamais à l'émotion facile ou au sensationnel : c'est un film aussi fragile que ses héros martyrs, qu'on ne comprends pas toujours, mais qu'on suit malgré tout. Alba Rohrwacher, déjà miraculeuse fille lesbienne de Tilda Swinton dans Amore, n'a pas le rôle facile : un physique ingrat, des kilos en moins, une caméra crue ; elle seule est le coeur qui bat entre elle et Mattia, l'autiste traumatisé par un drame secret.

Beaucoup apprécié l'habilité de Costanzo a frôlé la nostalgie d'une époque tout en la chassant fébrilement (le baiser lesbien sur fond de Yes sir I can Boogie ou les retrouvailles façon Kim Carnes) mais des non-dits qui m'ont parfois gêné :

 

 

- Pourquoi Viola se débarrasse t-elle d'Alice aussi violemment : Pari ? Jalousie ? Pas très clair sur ce coup...

- Pourquoi Alice a t-elle l'idée de venir au mariage de celle-ci, alors qu'elle a été une horreur (qui ne l'a remarquera même pas d'ailleurs) avec elle ? C'est assez prétexte...

- Toute la sous-intrigue à propos de la soeur de Mattia : Disparition ? Meurtre ? Celui-ci affirme être le seul à connaître son secret, mais ses parents alors ?

- Dommage également qu'on ne sente pas réellement l'éloignement de sept ans entre les deux personnages : à force les voir ensemble, ces retrouvailles ne m'ont pas paru être le pic d'émotion attendu, même si la pudeur rend la conclusion assez touchante malgré tout. Costanzo a beau insisté sur la dégradation physique d'Alice, ça reste flou. Et ces hallucinations ? Bon, voilà quoi, très curieux ça aussi..

 

 

Je ne saurais dire si c'est un claquage de beignet, mais c'est suffisamment hors-norme et singulier pour m'avoir séduit.

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Alice et Mattia sont deux êtres délaissés et mutiques qui vont se rencontrer au détour d'un couloir durant leurs années collèges. Une blessure pour l'une, une disparition pour l'autre, les ont transformé en marginaux. Et voilà qu'ils traversent les années ensembles...

 

Une oeuvre étrange à coup sûr, qui sort de l'habituel drame social italien qu'on nous gave depuis des années. Costanzo détourne le mélo façon Argento (dont il utilise la b.o de son Oiseau au plumage de cristal) dans un climat d'un rare crudité, menaçant, instable. En contrepoint, le film ne cède jamais à l'émotion facile ou au sensationnel : c'est un film aussi fragile que ses héros martyrs, qu'on ne comprends pas toujours, mais qu'on suit malgré tout. Alba Rohrwacher, déjà miraculeuse fille lesbienne de Tilda Swinton dans Amore, n'a pas le rôle facile : un physique ingrat, des kilos en moins, une caméra crue ; elle seule est le coeur qui bat entre elle et Mattia, l'autiste traumatisé par un drame secret.

Beaucoup apprécié l'habilité de Costanzo a frôlé la nostalgie d'une époque tout en la chassant fébrilement (le baiser lesbien sur fond de Yes sir I can Boogie ou les retrouvailles façon Kim Carnes) mais des non-dits qui m'ont parfois gêné :

 

 

- Pourquoi Viola se débarrasse t-elle d'Alice aussi violemment : Pari ? Jalousie ? Pas très clair sur ce coup...

- Pourquoi Alice a t-elle l'idée de venir au mariage de celle-ci, alors qu'elle a été une horreur (qui ne l'a remarquera même pas d'ailleurs) avec elle ? C'est assez prétexte...

- Toute la sous-intrigue à propos de la soeur de Mattia : Disparition ? Meurtre ? Celui-ci affirme être le seul à connaître son secret, mais ses parents alors ?

- Dommage également qu'on ne sente pas réellement l'éloignement de sept ans entre les deux personnages : à force les voir ensemble, ces retrouvailles ne m'ont pas paru être le pic d'émotion attendu, même si la pudeur rend la conclusion assez touchante malgré tout. Costanzo a beau insisté sur la dégradation physique d'Alice, ça reste flou. Et ces hallucinations ? Bon, voilà quoi, très curieux ça aussi..

 

 

 

A tes questions :

 

- Jalousie !

- Parce qu'elle est amoureuse...

- Non, il n'affirme pas ça, il dit qu'il en a parlé à personne... C'est le secret de famille quoi !

- Ca marche moins bien en effet, mais ça veut peut-être dire que à ce moment là tout le début est un souvenir d'Alice... Les hallucinations, c'est parce qu'elle meurt de faim... Et c'est le Paradis (jardin d'éden)

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C'est très beau ! sans aucun doute un des plus beaux films vu en salle cette année mais l'histoire... j'ai l'impression d'avoir vu lu entendu ça depuis longtemps. J'ai pas accroché et pourtant vu la plastique du film j'aimerai vraiment aimer ce film

 

la séquence de fête est magnifique, la musique (Mike Patton) est géniale mais encore une fois l'histoire.... je m'en branle même si les acteurs sont très bons.

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J'ai entendu parler de ce film et il a l'air plutôt intéressant. Je pense que c'est pas le genre de film qu'on va voir pour passer un "bon" moment mais le sujet apparemment sensible et les personnages touchants m'attirent. Les acteurs ont l'air très bons et donnent une performance en or. Je pense que beaucoup du succès du film est du à leur interprétation.

Modifié par Invité
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Ce qui y a de bien avec les bons films c'est que tu sais en 5 minutes que tu vas voir un film hors norme.

 

C'est donc un des familles et pour moi un des plus beau films vu cette année.

 

L'histoire d'amour de deux paumés de la vie raconté via des brides de leurs histoires respectives.

 

Bon visuellement ça tabasse, la musique sublime le tout et nos deux acteurs principaux sont juste parfait.

 

J’étais tout chose durant la projo, l'impression de voir un film précieux, angoissant par moment (les plans sur l'habitation de la petite fille par exemple)

 

Rahhhh ça fait du bien quand même (et c'est en scope)

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