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Tabou - Nagisa Oshima - 1999


Jeremie

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La milice du Shogun se voit très vite troublée par l'arrivée d'un nouveau venu, Sozaburo Kano, combattant talentueux dont le physique androgyne va faire valser l'ordre établi...

 

Excepté L'empire des sens, j'avais un peu peur du résultat tant Oshima a toujours eu une certaine peine à briser les tabous : voire Furyo qui racontait une histoire presque similaire sans vraiment captiver son audience ou retranscrire la fièvre que pouvait susciter l'attirance entre le général japonais et son prisonnier. Même topo pour l'assez bêbête Max mon amour et sa zoophilie de boulevard.

Première surprise, le rythme suit avec adresse le désordre charnel dans lequel se retrouve plongé la milice sans jamais tomber dans le racoleur facile ; evidemment, tout est question de goût mais Oshima traine un peu la patte en ce qui concerne le filmage de l'objet de tous les désirs, inexpressif et bovin m'enfin, y'en a qui aiment

 

On tombe rapidement dans le thriller (avec un ou deux plans gores quand même), le tout avec une conclusion retorse à l'arrivée et finalement si logique

le démon à tête d'ange

couvert d'une ironie à peine dissimulée

et si toute la milice était après Kano en fait ?

 

Le plus surprenant est aussi le traitement, inattendu, de l'homosexualité : il n'est pas question de vice tordu ou d'homophobie ici, mais juste de passion jugée comme trop envahissante au sein de la milice L'homosexualité n'est pas remise en cause (enfin il ne me semble pas), mais plutôt ses conséquences (bordéliques en effet ) et la manière dont elle dissipe la tâche des samouraïs.

Pas mal du tout au final.

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