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L'enfer pour Miss Jones - Gerard Damiano - 1973


Jeremie

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Tout comme Behind the green door, une experience marquante. Du vrai, de l'authentique porno. Ou plutôt, du vrai cinéma aussi...

 

En quelques gestes, en quelques regards délavés dans le miroir, Justine Jones nous fait comprendre tout le vide de son existence et l'absence de plaisir charnel dans sa vie. Elle ira se trancher les veines dans sa baignoire. Fin de l'histoire ? Non, début plutôt. Expédiée auprès d'un émissaire du diable, elle pourra goûter à la débauche le temps de quelques jours auprès d'un "professeur".

Le contexte est prétexte à des performances aujourd'hui bien dépassées (fellation, joie du lavement, relation saphique, triolisme, auto-érotisme) mais toujours filmées avec passion et un sens épique trop rare.

 

Les gros plans obligés sont là, mais il faut dire que la Spevlin dévore l'écran, d'abord peu désirable voire tout simplement ingrate dès les premières minutes, puis métamorphosée par les découvertes qu'elle entame. Un côté "girl next door" spécifique d'une industrie pornographique aujourd'hui bien différente : mais mieux encore, elle déborde de naturel, transpirant à la fois d'un désir d'apprendre, d'une joie de recevoir et plus loin d'une mélancolie plus brutale. Il faut la voir mettre tout son amour à tailler une pipe à son partenaire.

Le résultat est cependant bien moins léger que Gorge Profonde, surtout quand Damiano ne cesse de jouer entre le fantasme frivole et une curieuse sensation de décomposition sexuelle : toute l'ouverture et la conclusion du film sont

Bref, c'est loin tout ça...

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