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UNITED RED ARMY - koji wakamatsu (2008)


FUCK YOU BILL MURRAY

Messages recommandés

 

http://www.united-red-army.com

 

L'enfant terrible du cinéma japonais, Koji Wakamatsu (proche collaborateur de Nagisa Oshima), revient sur "l'incident d'Asama Sanso", prise d'otage notoire au Japon en 1972 -elle fut retransmise en direct par les télévisions japonaises plus de 10 heures durant- lors de laquelle une aubergiste fut retenue par cinq étudiants de l'Armée Rouge Unifiée (faction d'extrême-gauche prônant la lutte armée et liée à l'Armée Rouge Japonaise -futur organe du terrorisme international durant les années 70 et 80).

Pourtant, les premières victimes des étudiants furent les étudiants eux-mêmes : avant le combat qui les opposa aux forces de police, quatorze jeunes gens étaient tombés, victimes du fanatisme de leurs leaders.

Ce docu-fiction en trois actes, qu'accompagne une musique psychédélique électrisante signée Jim O'Rourke (Sonic Youth), illustre la radicalisation des universités au Japon dans les années 1960.

 

NOM DE DIEU, ÇA SORT EN FRANCE !

Qui aurait parié la dessus ?

Mercredi 06 mai !

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Pour l'anecdote (tout juste hors-sujet) : on annonce un remake de Massacre à la tronçonneuse par Takashi Miike; rebaptisé Koichi chainsaw massacre, le film aurait pour cadre une île quasi déserte où trouveraient refuge des membres de l'Armée rouge jap en cavale, devenant la proie d'une famille de déglingués...

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C'est très bon.

Ca passe bien malgré la durée, me suis jamais fait chier, même si le film pourrait clairement être plus court (notamment toute une partie du film qui est volontairement répétitive).

Un film sur l'extrémisme qui traite vraiment très bien le sujet, sous toutes les coutures.

Les bisseux seront également ravis car toute la partie où nos petits révolutionnaires sont enfermés dans leur chalet/QG fleurent bon le pinku trash, avec tortures physiques et psychologiques, bondage, ambiance glauque, et le groupe qui prend des allures de secte avec deux gourous psychopates à sa tête

Dans la façon dont le théme est traité, c'est vraiment béton, avec des choix de mise en scène qui servent le propos.

Aprés, je pense que certains pourront facilement trouver ça à chier car outre la durée, c'est pas super classe niveau photo et réalisation, et le côté répétitif et parfois ridicule (même si c'est volontaire) peut sâouler ou faire sortir du film. (qqes personnes se sont barrées de la salle pendant la projo).

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J'ai beaucoup aimé, un film intelligent fait sans doute avec peu de moyen mais totalement immersif, la durée n'est pas un problème, peut être quart d'heure de trop, mais moi j'adhère totalement du début jusqu'à la fin.

 

C'est passionnant de bout en bout, on a juste envie d'ouvrir des bouquins pour en savoir davantage.

 

A noter qu'à l'entrée du cinéma ou je l'ai vu, il y avait un petit journal sur le film et en quatrième de couverture, il y a une offre promotionnelle pour acheter le dvd (sortie en novembre) au prix de 15€ (au lieu de ?) et de le recevoir avant sa sortie officielle, une offre valable jusqu'au 29 mai.

 

Une bonne idée je trouve, surement pour réduire les couts de production en espérant que la qualité du dvd ne le soit pas aussi. Une démarche que les "petits" éditeurs devraient suivre à mon avis, un peu à l'image d'uncut movies.

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  • 2 weeks later...
  • 6 months later...
  • 2 weeks later...

Joie inespérée: le film passe à Lausanne.... l'espace de trois séances uniquement

 

C'est vraiment du tout bon. Pas facile d'entrer dans le film au départ, avec le flot d'information balancé avec au rythme d'une ulfateuse, on peine à digérer et distinguer clairement tous les événements et protagonistes introduits. On entre ensuite dans le récit à proprement parler. Une entrée en douceur, un peu lente comparée aux 20 minutes précédentes, puis soudain.... c'est le drame! On verse dans un pur film d'horreur psychologique tétanisant qui porte un regard critique sur ce groupuscule dirigé d'une main de fer par un petit groupe de psychopathes ultra-charismatiques dérivant peu à peu vers les vertiges d'une ivresse de pouvoir acquise plus ou moins malgré eux.

 

Comme d'habitude chez Wakamatsu, il y a une forte critique de l'extrêmisme. Ici, c'est celui des dérives des mouvements d'extrême gauche et leur déraisonnement général face à une situation à laquelle ils ne semblent finalement pas comprendre grand chose, sans doute à cause d'idéaux de jeunesse victimes d'un manque de vécu et de recul sur une société plus complexe qu'elle n'en a l'air. Il faut voir les mecs frapper à mort des pauvres types en leur hurlant "Tu vas apprendre ce que c'est que d'être communiste!", il faut les entendre hurler leur haine de la bourgeoisie au point de condamner les leurs sur la base de prétextes si absurdes que ça en devient terrifiant!

 

Ce qui est intriguant, c'est que Wakamatsu est connu pour avoir sympathisé avec ces gens, pour s'être impliqué à leurs côtés. Je ne sais pas exactement de quelle manière ni jusqu'à quel point, mais il est très intriguant de le voir livrer un film qui, au final, dresse un portrait très peu reluisant de la FAR japonaise.

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Joli papier! J'ignorai que Wakamatsu avait eu une relation avec Shigenobu! Ca calme quand même un peu quand on y pense

Je dis pas qu'il a eu des relations bisous-quequette avec elle, hein, mais j'avais vu un documentaire y'a quelques années, tourné à l'époque à Masao Adashi était rentré du Moyen Orient et juste après son procès, et qui disait bien que le duo Adashi/Wakamatsu était soupçonné par la police jap' d'avoir su que Shigenobu était sur le territoire japonais avant que la police ne l'apprenne et ne l'arrête.

 

Dans le même journal a paru samedi dernier ma chronique du coffret Wakamatsu :

 

 

Dans une version "lisible" sur mon blog :

http://blackcatboneseditions.blogspot.com/2009/12/coffret-koji-wakamatsu-volume-1.html

 

Bon, c'est pas super profond, on reste dans des généralités, mais je n'ai eu qu'une journée pour torcher le papier et on m'avait laissé peu de place pour parler des quatre films.

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  • 1 month later...

Comme j'ai vu le film il y a quelque jours je m'empresse de faire mon autocritique

 

Encore une fois, une claque de la part de Koji Wakamatsu. Le film est divisé en trois parties disctinctes. La première est composée d'images d'archive et nous présente les évenements qui ont conduits à la création de l'armée rouge japonaise, groupuscule terroriste d'extrême gauche. La deuxième nous présente l'entraînement d'une faction de cette dernière dans les montagnes durant laquelle de nombreux participants seront exécutés à cause du fanatisme de leur leaders. Le métrage se conclut avec l'incident d'Asama Sanso, une prise d'otage très célèbre au Japon durant laquelle la tenancière d'une auberge fut retenue captive par des membres de l'armée rouge japonaise durant plus de 10 jours.

 

Bien que le film soit un peu trop long (surtout la deuxième partie qui est répétitive, mais je pense que l'effet est voulu par le réalisateur), les trois heures de métrage passent comme une lettre à la poste. La mis en scène et la photographie ne sont pas spécialement soignées mais l'ensemble est tout de même solide et colle bien à son sujet. La musique signée Jim O'Rourke est excellente et contribue grandement à la réussite du film. On sent que Koji Wakamatsu s'est beaucoup investi sur ce film, qu'il a réellement voulu montrer au public une face quelque peu oubliée de l'histoire, sans prendre parti toutefois. A noter les excellents suppléments du DVD, donc une interview du réalisateur, extêmement lucide et clair dans ses propos ainsi qu'un livret, très complet et informatif.

 

L'édition DVD sortis chez Blaq Out (tout comme le coffret Wakamatsu d'ailleurs) est pour moi un must have pour tous les amateurs de cinéma. N'hésitez pas à vous le procurer, vous ne le regretterez pas même si le prix est un peu cher.

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  • 5 months later...
Comme j'ai vu le film il y a quelque jours je m'empresse de faire mon autocritique

 

 

vu en présence du maître

Mon auto-critique : aurais du proposer un montage d'1h30 au lieu de 3h10 (tain que c'était long )...la dernière partie dans la maison (d'ailleurs la maison de campagne de Wakamatsu qu'il a du détruire pour les besoins du film ) est longue et prévisible...

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